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C'est bientôt le Pérou !
En direct de Vilcabamba. La pause à Cuenca nous a fait du bien : les paysages ont enfin changé un peu : c'est plus sec, ça ressemble moins a des alpages suisses. On trouve à nouveau les gens sympas. Les chiens toujours pas.
A l'auberge, surprise, 3 autres cyclistes sont là alors que ça fait 2 mois qu'il n'y en avait pas eu un seul :). Et aussi beaucoup de blancs dans la région, c'est un peu un repère de Baba cools, parfois portés sur la fumette ou seulement bien décalés ...On repart dans 10 min, enfin, quand Lydie aura fini son petit déj. (d'une heure comme d'hab) et on devrait mettre 2 jours pour arriver à la frontière du Pérou, à Zumba. Toujours des montagnes et, a priori, un peu moins de goudron ...
En quittant Quito, montagnes russes en tout genre
Pour quitter Quito, Axel et Andrea nous escortent 20km à travers les chemins de traverse.
Pas de gros problème pour le franchir, un peu plus de pauses que d'habitude au delà de 3700m mais rien de bien méchant. Le plus dur reste donc le froid (4°C), le vent (qui transforme 4°C en -4°C), et la pluie (qui transforme -4°C en -10°C). Bref, on est content de trouver la petite chapelle au sommet pour manger un bout et s'habiller avant la descente. Et non, les chauffeurs de camions ne nous font pas coucou, ils se signent en passant devant la vierge ... Touristes de peu de foi ... Quelques kilomètres plus loin, on est déjà 2000m plus bas et on trouve refuge dans la salle de gym des pompiers, une fois leur entraînement terminé.
Vite fait bien fait, nous revoilà à 2500m, à Baños ("Bains" en français, en suisse c'est pareil je crois). La ville est un autre "hot spot" touristique, pour les "gringos", nous, les blancs, mais aussi pour les équatoriens un peu (beaucoup) moins pauvres que la moyenne.
Notre guide, Julio, tarde à nous rejoindre et l'attente nous stresse un peu (enfin, moi surtout, beaucoup). On passe le temps à discuter avec une famille française en camping-car, encore une ! Et ça nous fait très plaisir de parler en français. Tout rentre dans l'ordre vers 13h quand Julio arrive et nous voilà 3 à monter vers le deuxième refuge d'où nous partiront au milieu de la nuit prochaine.
5'000m - 23h40 - La première demi-heure c'est du gateau, marche dans les pierres, en suivant la frontale de Julio
5'200m - 00h15 (temps pour monter 100m : 18min) - C'est déjà plus du tout la même histoire. On attaque une pente bien raide de travers, faite de poussière volcanique, de rochers et de glace ; les chaussures s'enfoncent et accrochent parfois ... mais pas toujours ... Dans le noir, sans voir ce qu'il y a dessous si on glisse ... Sans discussion possible un des trucs les plus effrayants qu'on ait jamais fait. Julio nous expliquera plus tard qu'on ne pouvait pas mettre les crampons car si on les cassait sur les pierres, c'était retour immédiat, mais on aurait bien aimé avoir la corde au moins ...
5'400m - 01h05 (temps pour monter 100m : 25min) - On a finalement mis les crampons et la corde, ça va beaucoup mieux. On atteint la crête, le stress retombe un peu, il était temps. Julio nous dit que normalement c'est moins dur car il y a de la neige plus bas. On paie cher le beau coucher de soleil de la veille qui a tout fait fondre ...
5'600m - 02h15 (temps pour monter 100m : 35min) - On atteint enfin la zone entièrement enneigée. C'est grisant : maintenant c'est facile, il suffit de marcher jusqu'en haut. Eric : "Je pourrai marcher des heures comme ça !" Mais bien sûr ... En dessous, on voit toujours les petites lumières des cordées suivantes.
5'700m - 02h45 (temps pour monter 100m : 30min)
Eric : calmé : mes intestins ne sont pas encore tout a fait remis de 5 jours de diarrhée et l'altitude aidant, la nausée n'est pas loin. Pause, pause et re-pause.
5'800m - 03h10 (temps pour monter 100m : 25min) - On prend le rythme. Un pas, un souffle, un pas, un souffle ... On est pire que des escargots mais à presque 6000 m on ne peut pas faire bien mieux. ça va bien pendant 5 min et c'est dur pendant les 5 suivantes avec l'estomac qui se fait sentir. Le sac à dos pourtant presque vide est de plus en plus lourd.
5'900m - 03h50 (temps pour monter 100m : 40min) -
Eric : Je mets un genou à terre ; j'ai du mal à suivre Julio et Lydie, la corde me tire à chaque fois quelques pas de plus mais je dois toujours m'arrêter tous les 20-30 pas. Je commence à monter à 4 pattes (mais pas à genoux !) bien aidé par la pente à 42° ; ça m'évite de devoir chercher mon équilibre et m'épargne quelques retournements de ventre. Je refile le sac à Lydie un moment et là c'est elle qui subit le rythme.
Lydie : J'essaie de garder un rythme et avance encore plus lentement qu'avant. Je sens Eric qui en chie mais qui a la tête dure et qui refuse d'abandonner. Je lui dit que si ça ne va pas on redescend mais il reprend son souffle et me dit que ça va aller, alors je le force à se relever et à mettre un pied devant l'autre. Je lui répète qu'on a tout le temps alors on se concentre sur notre respiration et on continue.
Eric : Au point où j'en suis je doute que je sois capable de le voir ...
Lydie : Ca va être dur, mais ça va le faire ... On est à 6000m, on ne va pas abandonner maintenant. Il fait toujours nuit, et pour l'instant aucune des autres cordées ne nous a encore dépassé, c'est qu'on doit être dans les temps.
Eric : J'en chie méchant. Mais la lumière du jour arrive et au loin, on voit le Cotopaxi qui dépasse d'une mer de nuage. C'est magnifique. J'en pleure et je trouve ça incroyable d'être là.
6'310m - 06h20 - Finalement on y est. 6h40 de montée, 40min pour relier les deux sommets, une éternité ... 10 minutes au 100m. Usain Bolt n'a qu'à bien se tenir. Je finis en zombie, tiré par Lydie, elle-même bien aidée par Julio. Je tombe à genoux devant la croix qui marque le sommet, encore en larmes et Lydie fière d'elle me demande de prendre une photo pour rendre son père jaloux :)
Sur le premier sommet, on aperçoit une autre cordée qui arrive, mais ils ne nous rejoindront pas et le sommet Whymper restera bel et bien pour nous tous seuls aujourd'hui, les autres sont trop en retard.
En moins de 2h on a se retrouve à 5'600m, à la limite de la neige. On croise au passage les trois jeunes sans guide qui se sont perdus en route dans la nuit et qui montent encore ... Ca parait pas très judicieux ...
Début du pierrier et début du stress. Le passage parait moins effrayant de jour : même si on tombe, on ne dévallera pas très loin ; mais les pierres commencent à voler autour de nous du fait du redoux et les cuisses brûlent et tremblent toujours plus. Devant nos hésitations, Julio prend les choses en main et nous tire à travers le pierrier pendant presque une heure.
John nous avait prévenu, pour voir le sommet, il faut se dépasser un peu. On a vu le sommet, on s'est beaucoup dépassé mais on peut dire que ça valait vraiment la peine surtout qu'on a eu beaucoup de chance avec la météo et aussi eu de la chance de ne pas se faire mal à la descente.
Sinon Chimborazo ça a sûrement une signification, mais je ne la connais pas. J'essaierai bien "Cime - Beau - (t'as) Raison" mais je ne vois pas bien ce que du français viendrai faire par là. On se rappelera seulement de quelques nombres : 6310m et 10h20 de marche pour y arriver, avec juste ce qu'il faut de pauses pour ne pas s'évanouir. Enfin, 6310m ou presque ... 50% des panneaux (et le GPS) le donne aussi à 6268. Mais plus haut que 6'300 c'est plus impressionnant, alors j'ai recalibré le GPS au sommet pour la photo.
Le lendemain, le sommet parait déjà très loin, sûrement un effet de l'ascension de nuit, reste juste un bon mal de tête et des images plein la tête. Mais c'est déjà l'heure de reprendre les vélos, le quota de nuit gratuites est épuisé, on attaque les 220km qui nous sépare de Cuenca, prochaine étape sur l'autoroute à touristes. En route, des montagnes, presque toujours entre 2500 et 3500m, et presque tout le long les mêmes petits villages, remplis de gens bien d'ici, les indigènes, ceux qui n'ont pas trop fricotté avec les espagnols quand ils sont arrivés.
Camper ne pose pas de problème, dans une maison pas finie, à côté d'une école ou d'un poste de police, les gens nous accueillent avec le sourire et une curiosité innocente ; ils se demandent bien comment on peut survivre par cette température avec notre seule toile de tente. Par 10°C, heureusement qu'on s'en sort, dans 1 mois, il en fera 20 de moins, au moins ...
Bref, pas trop de problèmes. Sauf que ...
Sauf que, avec la fatigue résiduelle, tout nous irrite beaucoup plus facilement que d'habitude et les occasions sont nombreuses
On commence avec les conducteurs. Fini les pouces en l'air de la Colombie. Ici les gens ne savent que klaxonner ou faire des appels de phares. Lever la main doit être trop fatiguant, l'altitude surement ... La signification peut donc varier de "Casse toi pauv' con !" à "C'est super les gars !" Impossible à interpréter. Reste juste la nuisance sonore. Et dire qu'il parait que c'est 1000 fois pire au Pérou, ça promet ...
On continue avec les chiens. Les pires depuis le début du voyage. Des petites merdes sur pattes, de toutes formes, couleurs, taille, mais quasi tous avec une haine indescriptible des cyclistes. D'un côté, je les comprend : des vélos, ils n'en voient pas beaucoup par là, le relief fait que ce n'est pas le moyen de locomotion préféré des locaux.
Difficile aussi de ne pas se demander quel est l'intérêt d'entretenir entre 2 et 5 chiens dans sa ferme (ils feraient mieux de les bouffer comme au Vietnam), surtout quand on voit la pauvreté ambiante. En moyenne 2 fois par jour on nous demande de l'argent quand on s'arrête dans les petits villages. "Un dolarito por favor !" "Un petit dollar s'il vous plait!" Ben non mon grand, on te donnera rien, on est blancs, mais on est pas des pompes à fric, va voir ton voisin, il peut nourrir 5 chiens, il devrait bien avoir quelque chose pour toi.
Quand tu donnes de l'argent dans la rue, tu ne fais que multiplier la mendicité
Tiens d'ailleurs quand tu es blanc, certaines lois ne s'appliquent qu'à toi. Les equatoriens se garent en triple file, sur les trottoirs, grillent les feux, mais personne ne dit rien, pas un coup de klaxon, c'est normal. Par contre, si tu es blanc en vélo, difficile de faire 20m à contre sens dans une rue à sens unique sans entendre "Mal ! Mal !" (ce qui se traduit par "Mal ! Mal !" en français). Idem si on a le malheur de rouler 10m sur un trottoir.A l'hotel c'est pareil, tout le monde gueule jusqu'à minuit passé devant ta porte, pas de problème. Par contre toi, si finalement tu élèves la voix, après avoir demandé poliment sans succès de faire un peu moins de bruit, juste assez pour que tes boules quiès arrivent enfin à couvrir un peu le bordel, et bien on va te faire un sermon de 30 min en t'expliquant que crier ça se fait pas ici (?!!??). Peut être dans ton pays, mais pas ici et que donc il faut que tu présentes des excuses (re ??!!??). Des jours je suis content qu'Axel m'ait appris toutes ces belles insultes à Quito. Ca fait pas avancer le schmilblick, mais ça soulage. Ca marche aussi contre le gars qui te crache dessus depuis le bus et le réparateur de pneu du coin qui est mort de rire en voyant la scène. Tiens d'ailleurs les bus sont toujours aussi nombreux, polluants et vides ...
Et enfin, on finit avec le clou du spectacle : le conducteur et la religion. "Dieu guide mon chemin" "Seul dieu sait quand je reviendrai" "A la grâce de Dieu".Ornez votre véhicule de ce genre de phrase, avec votre plus belle peinture et vous êtes sauvés. Mort peut être, mais sauvé.C'est un concept assez difficile à appréhender, mais un Homme pieu comprend paraît-il la différence. On peut d'ailleurs remplacer sans mal Dieu par Allah ou Bouddah, ça marche pareil. Mais ici ça prend des proportions parfois inimaginables, les évangélistes espagnols ont fait du bon boulot.Dernier exemple en date, la descente sur Cuenca. Une bonne vraie route tortueuse de montagne, de la pluie, un vent de fou et des nappes de brouillard derrière chaque virage. Là, le camion d'en face décide de doubler un autre camion à la sortie du virage, en pleine montée à 10%, alors qu'un pick-up est en train de me dépasser quand j'essaie d'éviter un chien, des éclats de verre et des travaux, à 40km/h sur la chaussée glissante avec une visibilité de 30m. Mais pas de problème. Dieu veille. Sauf que moi j'y crois pas et il ne me sauvera pas si ça tourne mal. Les travaux, la pluie, etc ... j'arrive à gérer quand je peux garder 1 m de marge autour de mon vélo. Par contre quand 3 guignols arrivent des tous les côtés, en se croyant sur l'autoroute de la foi, là j'ai du mal à garder mon sang froid et j'ai comme l'impression que Dieu a aussi du mal à contrôler tout ce bordel. En plus le gars du pick up est pas content parce que je ne serrai pas assez à droite (forcément, le chien, le verre, etc ...) alors dès qu'il m'a doublé, il plante les freins juste devant moi, pour me faire peur. Mais Dieu était (presque) de mon côté, le connard fait une embardée et manque de justesse de se foutre dans le ravin. En plus de mon index il voit maintenant aussi mon sourire dans son rétro, même si, comme la moitié des voitures, il n'a pas de plaque pour être dénoncé. De toutes manière, ça sert à rien, la police s'en fout ...
"Un cadeau de Dieu" ... En panne ...
Et comme on en avait discuté avec Thierry et Sophie au refuge du Chimborazo, à la maison, quand tu t'engueules, c'est généralement pas trop grave, le lendemain tu va bosser, tu vois des gens, tu discutes d'autre chose et en revenant le soir la pression est tombée. En voyage, t'as presque pas le choix, t'es ensemble 24 sur 24, les gens que tu vois ne parlent pas la même langue que toi et te répètent bien souvent la même chose à longueur de journée (d'où tu viens, où tu vas, est ce que tu as des enfants, combien il coûte ton vélo ...). On est seuls, rien pour faire baisser la pression, bien au contraire, on doit continuer à penser pour deux, même si on vient de se gueuler dessus.
Alors on se dit que ça fait partie du jeu et on arrive encore à accepter cette règle, bien cachée, écrite en tout petit dans le manuel du voyage à deux (ou en famille). Les périodes de merde sont plus ou moins longues, les prises de becs aussi.
Mais encore une fois, ce n'est pas ça qui nous fera rentrer, on relativise en se disant que tout ne tient qu'à des différences de culture, même si c'est des fois très dur à avaler. Ca fait partie du jeu aussi, se rendre compte qu'on ne vit pas dans le monde des Bisounours. Vouloir croire le contraire, on pense que c'est tricher.
de 420 à 6310
De Tena et sa jungle à 420 m d'altidude ...
...nous avons roulé jusqu'à Riobamba et sommes allé nous promener à 6310 m.
L'Equateur est décidemment un pays très varié ! On vous en dit plus depuis Cuenca où nous serons d'ici 3 ou 4 jours.
Latitude Zéro !
Le 5 mai nous quittons Ipialès et notre hôtel comme à notre habitude: il est passé 11h lorsque nous arrivons au poste frontière entre la Colombie et l'Equateur. Un dernier repas pour écouler nos pesos et après avoir fait tamponner nos passeports nous entrons dans notre 26 ème pays sans aucun problème ; on nous avait prédit des fouilles côté Colombiens mais nous n'aurons eu droit qu'à un "¡Que le vaya bien ! ¡Mucha suerte !" - "Bon voyage et bonne chance !" de la part des douaniers :)
On continue sur le même rythme qu'en Colombie. Un passage à 3300 mètres, un descente jusqu'à 2000m et on recommence... Les paysages sont un peu plus monotones, beaucoup de champs cultivés qui donne un air de patchwork aux collines qui nous entourent. Quelques jolis passages quand même ...
On retrouve aussi une ambiance de propagande politique digne de l'asie centrale et qui sent bon l'abus de pouvoir : des centaines de panneaux estampillés des différents ministères vantent les prouesses du gouvernement actuel comparés aux 4 précédents. Un exemple parmis tant d'autres :
"Pour le logement, 11 fois plus d'investissement que les 4 gouvernements précédents réunis ! Nous faisons l'histoire !"
Rien que ça ... Des fois on comprend vraiment rien au socialisme moderne, si le président Correa est si fort que ça, à quoi ça sert de dépenser des millions en campagne de pub ??
Après deux jours un peu gris nous arrivons à Otavalo, petite ville réputée pour son marché artisanal coloré. Nous nous y rendront le lundi matin, mais l'ambiance est encore très endormie et le marché ne commence à s'animer que vers 10h. Chapeaux, bijoux, sacs, vêtements traditionnels ou maillots de foot, nous n'avons besoin de rien mais c'est agréable de se promener au milieu des étals.
Nous quitterons Otavalo et son marché dans le milieu de la journée, Quito n'est plus très loin mais nous mettrons 2 jours pour rejoindre la capitale. En deux jours, nous passerons les 32'000 kilomètres et presque du même coup la ligne de l'équateur. Pas le pays, mais bien le milieu du monde comme ils sont fier de nous rappeler par ici. Instant magique ou nous passons de l'hémisphère nord au sud, du printemps à l'automne. Troisième fois depuis le début de notre voyage que nous passons l'équateur, mais les deux première fois c'était en bateau.
Latitude zéro à vélo !
Nous arriverons à Quito en début d'après-midi avec une dernière montée à 12% et, comme les jours précédents avec un nombre incroyable de bus à moitié vides. Forcément, à 25 centimes le litre de diesel, ils ne font pas vraiment la course au remplissage et vue la fumée noir qu'ils dégagent, le test anti-pollution ne doit pas trop les embêter non plus ... Quand on dit que d'avoir du pétrole rend bête ... (l'Equateur à quelques millions de barils de réserves sous terre ...) Nos poumons s'en souviendront d'autant plus que le pot d'échappement est souvent du côté droit ...
Nous ne raffolons pas des villes, d'amérique du sud où d'ailleurs, mais là c'est loin d'être agréable. La circulation, l'inflation des prix et le bruit ce n'est vraiment pas notre tasse de ... café. En plus, en route des gamins nous ont lancé des pierres sous le regard amusé d'adultes et le lendemain Eric se fait piquer son casque posé sur son vélo après moins d'une minute d'inattention ... Ambiance ... On se promet de ne pas remettre les pieds dans une grande ville. Sauf imprévu nous ne verront donc ni Lima, ni La Paz, ni Santiago... Nous sommes venus pour les montagnes, dans les montagnes on restera ...
Heureusement le deuxième jour alors que nous attendons sagement à un feu rouge avec nos vélos, nous nous faisons héler par un couple de cyclistes du coin. Axel et Andrea font partie de la communauté warmshowers et nous invitent sur le champ chez eux. Ils ont pour projet de rallier la Chine en partant du Portugal avec leur petite fille, Luana qui n'a que 3 mois. Alors en attendant qu'elle soit plus grande ils hébergent des cyclos. Ils nous racontent leur voyage de l'Alaska à Ushuaia (fait séparément) et nous leur donnons quelques conseils pour l'Asie Centrale. Nous passerons 3 nuits dans leur joli petit appartement d'où nous repartirons demain en direction de Tena. Un peu de jungle, quelques volcans à plus de 5000 mètres et encore plus de poulet rôti, tel est notre lot quotidien dans ce petit pays d'amérique.
¡ Adios Colombia !
Le 29 avril 2012, nous repartons à 4 de Popayan avec Jen et Dave qui sont en voyage de noces. Originaires de Vancouver au Canada, ils ont traversé les USA et l'Amérique Centrale et sont maintenant en route pour Buenos Aires en Argentine. C'est un vrai plaisir de rouler à nouveau avec des cyclos, mais eux sont très légers et donc très, très rapides. Les paysages changent et les plaines de cannes à sucre d'il y a quelques jours ne sont plus qu'un lointain souvenir.
Maintenant nous sommes vraiment dans les Andes, les montagnes sont superbes, mais qu'est-ce qu'il fait chaud ! On passe d'un petit 25° de ce matin à Popayan qui est située à 1800 mètres d'altitude, à un méchant 47° à El Bordo, quelques 1000 mètres plus bas. Mais vous vous en doutez, la chaleur ne durera pas, parce que forcément, la route remonte de plus belle... 1000m de dénivelé en moyenne par jour, comme la montée de l'Alpe d'Huez. Mais quelle route !
Les villages sont plus espacés les uns des autres, on voit des cactus et moins de champs cultivés, mais nous sommes sur un petit nuage, heureux de découvrir cette région de Colombie qui sera sans doute une de nos préférées.
En fin d'après-midi, nos amis Canadiens décident de se prendre une chambre dans un hôtel de la bourgade que nous traversons, nous on préfère continuer et camper. Mais comme souvent en Colombie, nous aurons de la peine à trouver un terrain plat et non cloturé, alors on finira par planter la tente dans une aire touristique avec piscine, 12km plus loin. Un saut dans l'eau fraiche plus tard, il est déjà l'heure de nous mettre au lit. Nous sommes proche de l'equateur, et la nuit tombe vite par ici. 18h15 il fait noir, 20h30 c'est extinction des feux.
Pour profiter un peu de la fraicheur et de plus de lumière, on décidera de se lever tôt le lendemain matin. Réveil à 5h30, départ vers 7h, ce rythme nous va bien. Nous retrouverons Jen et Dave à l'heure de notre deuxième petit-déjeuner et nous passerons une nouvelle journée à rouler ensemble.
A l'heure de nous poser ce soir, une petite pluie fine nous accompagne. La chaleur de la journée et le dénivelé nous fatigue, on roule sur le petit plateau depuis quelques kilomètres et on ne dépasse pas les 5 km/h. Il n'y a plus de maisons depuis longtemps alors quand on voit un restaurant au loin on décide de faire une pause. Sous un auvent il y a déjà une tente de montée et un joyeux "Bonjour" nous accueil. Nous faisons la connaissance de Jean-Luc, retraité français qui réalise sont vieux rêve de faire Carracas (Vénézuela) - Ushuaia (Argentine). ca nous fait du bien de discuter en français, et nous sommes admiratifs de Jean-Luc qui en est à son deuxième essai. En effet, il y a un an déjà, il était au Vénézuela mais après seulement 150 km un accident l'a forcé à un retour en France. 9 mois plus tard, remis et plus motivé que jamais, il remet ça ! Nous partageons une belle soirée à 5 et espérons le recroiser sur la route.
Les deux jours qui vont suivre nous ferons réaliser une nouvelle fois de la chance que nous avons de voyager à vélo. Ces deux jours à eux seuls seront synonymes de la réussite de notre tournée en Amérique du Sud.
Les montagnes nous donnent le vertiges, les gens qui nous accueillent sont d'une gentillesse rare, nous avons la forme, les kilomètres défilent, les montées et les descentes aussi et nous réalisons que nous avons bien fait de faire tout ce chemin pour venir découvrir ce coin du monde.
Nous demanderons l'autorisation pour camper les deux soirs. Parce que c'est difficile de trouver un coin tranquille, et parce que c'est beaucoup plus sûr, dans cette région du pays qui connait encore parfois des troubles avec la guerillas.
Contrôle de police sur la route
Nous arriverons à Ipialès le 3 mai avant midi. Jen et Dave étant vraiment trop rapide pour nous, nous les avons laisser partir devant. Nous passerons une journée de pause ici en allant visiter l'église de Las Lajas et à manger des glaces sur la place du village. La Colombie aura été une belle surprise. Nous ne sommes pas prêt d'oublier le sourire des gens, leur gentillesse toujours sincère, les boulangeries, les poulets-frites et bien sur les montagnes. Mais c'est pour ça qu'on est là. De la montagne, on en redemande, et on va en avoir ! Prochaine étape, Quito, capitale de l'Equateur, après quelques montagnes russes entre 1500m et 3000 mètres d'altitude.
Adios Colombia, et merci !
- Colombie - Les chiffres
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