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En direct de BukharaApres une traversee express du Turkmenistan non sans beaucoup d'histoires a raconter, nous sommes entres en Ouzbekistan le 18 aout vers Khiva. Apres avoir visite cette jolie vieille ville, nous sommes montes voir un vieux chateau en traversant les champs de coton. Ensuite, c'est 4 jours de desert pour atteindre Bukhara d'ou nous ecrivons. Pour le moment on est bien content d'etre la, on retrouve le plaisir de rouler sur des routes sans trop de monde et avec des gens sympas mais pas trop collants :) Le paradis du touriste a velo en quelque sorte :) Meme la chaleur a choisi de se calmer un peu ... On est ici pour quelques jours puisque mon frere doit nous rejoindre demain, apres un voyage en train de 5 jours depuis Deggendorf ... Des recits plus complets sont en preparation, de meme pour les photos ... A plousse ! Commentaires (8)
NEWS - Patience ... Patience ... A Samarkand !Bonjour a tous ! Petit mot vite en vitesse depuis un internet cafe dernier cri en plein coeur de la ville mythique de Samarkand ! Impossible de mettre a jour le site correctement, les connexions ici etant rares, sans wifi et EXTREMEMENT lentes ! Je viens de passer 1 heure pour faire 4 copier/coller qui auraient du me prendre 3 minutes, et cela impliquera pour vous des problemes de lecture, tous les accents etant remplaces par des ????? Desolee pour ca, et croyez bien que nous reglerons le probleme des que possible ! Mais depuis 2 jours, nous cherchions sans succes un autre moyen ... Alors a force, c'est un peu ca ou rien ... On a decide que ca serait mieux que rien ! Je ne sais pas si les derniers articles seront dans l'ordre sur le site, alors si vous voulez y comprendre quelque chose, lisez en premier SALAM, BIENVENUE EN IRAN. Puis VOTRE TEMPS D'ATTENTE ... Pour enchainer avec IRAN, SUITE ET FIN ... Et si vous avez encore du courage, votre derniere corvee s'intitulera D'UNE DICTATURE A L'AUTRE Voila, vous savez tout, ou presque ... Je profite d'une journee ensoleillee a Samarkand en compagnie d'Astrid et Mewes, ainsi que de Wolfgang, que nous avions rencontres a Mashad en Iran. Pendant ce temps, Marc et Eric sont partis faire une rando dans les montagnes proches d'ici et seront de retour demain. La suite, c'est Tashkent, le bal des visas en esperant ainsi obtenir le fameux sesame pour pouvoir transiter par le Kazakhstan avant de visiter les montagnes Kirgiz et de passer ensuite en Chine ... Mais ca, c'est une autre histoire ! Bonne rentree a tous si vos vacances sont finies ... Merci MERCI Merci MERCI Merci MERCI Merci MERCI pour tous vos messages qui nous font toujours aussi plaisir et gros bisous a tous les bebes nes ces dernieres semaines et aux mamans des bebes a venir bientot !!!! En route pour la Chine : la réponse D :)Après avoir passe une belle semaine avec Marc, nous l'avons reconduit sagement (car malade) a la gare de Tashkent. Puisque toutes les bonnes choses ont une fin, il devait retourner dans sa jolie Bavière, non sans passer quelques jours a Moscou pour noyer son chagrin (et ses problèmes d'estomac) dans la vodka ... De notre côté, les nuits blanches passées a ressasser notre itinéraire pour la suite de notre voyage n'ont pas étées vaines. Première épreuve : obtenir le visa chinois Deuxième épreuve : aller en Chine A. Passer par la vallée de Fergana, en Ouzbekistan en direction de Osh au Kirgizistan. La bonne réponse est : D ! Après 6 heures d'attente en 2 jours et après avoir apitoyé le consul sur notre sort, le fameux visa est dans notre passeport depuis 3h maintenant ... YYYYYYYYYYIIIIIIIIIIIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH !!!!! La route est donc maintenant libre pour un bon bout de temps ... Le prochain visa a demander sera le ... Vietnam ... Mais c'est pour dans presque 3 mois ... L'épreuve des " - stans" touche a sa fin :) Mais ce dont on se réjouis surtout, c'est de se remettre en selle, de pouvoir rouler on l'espère plus de 5 jours d'affilé et de profiter des montagnes Kirgiz que l'on dit si belles ! On vous laisse ! Ce soir, c'est pas jeudi, mais c'est quand même boite de nuit ! Becs 2 vélos ... 3 péquenots ... Part 1Petit résumé d'Ouzbékistan – Première partie (la suite viendra... un jour...) « On » m'a demandé de raconter le passage par l'Ouzbékistan... Alors je vous emmène dans mes bagages pour vous montrer un peu ce que j'ai trouvé là-bas. Après un long mais agréable voyage en train et bus, j'ai retrouvé nos deux voyageurs à Bukhara, à peu près au centre du pays. Eux m'attendaient déjà là depuis un ou deux jours, après avoir passé la frontière plus au Nord vers Nukus, visité quelques forteresses et la vieille ville fortifiée de Khiva, et aussi traversé un désert au passage. Rien de bien spécial quoi. Rejoindre Bukhara depuis la capitale Tashkent est a priori relativement facile par le train qui met quelques heures. Sauf que des trains, il n'y en a pas non plus cinquante par jour, et qu'en période de vacances (le 1er Septembre est la fête nationale, on y reviendra...) les gens se déplacent beaucoup et les trains sont vite remplis... Reste le bus donc, dont je vous passerai les détails pour le moment, on aura l'occasion d'y revenir plus tard aussi. Enfin donc, j'arrive à Bukhara pour les retrouver. Ou plutôt l'inverse parce qu'à vrai dire je me sentais un peu perdu sans savoir où aller dans le centre d'une ville inconnue d'un pays étranger. Bon, certes, il y en a certains que ça ne dérange plus, c'est même un peu la routine mais bon... On se retrouve donc et aaaaah c'est bonne vieille virilité fraternelle ! Il a failli me déboîter une épaule, j'ai pas dû passé loin de lui briser la nuque ! J'en rajoute bien sûr, mais ça manque un frangin sur qui on a l'habitude de taper, alors forcément, vous comprenez... Passés les bisous et autres embrassades passionnées, direction l'hôtel. Et oui, faut pas croire, on les croit toujours perdu au fond des bois ou en plein désert, mais non Mesdames et Messieurs, c'est la belle vie ! Vous ne vous fierez plus à leurs bobards. Je les soupçonne de planter la tente de temps en temps pour faire une pause dans la journée, et faire deux ou trois photos pour nous faire croire qu'ils dormaient au milieu de nulle part... L'hôtel donc, et surtout la douche. Lydie n'a pas voulu me le dire pour ne pas me vexer, mais franchement, vous y croyez-vous qu'on sent la rose après 6 jours de train ? J'en viens presque à me demander si ils n'ont pas revu leurs standards olfactifs un peu trop à la baisse... Déjà tant de questions... me voici donc inconsciemment investi d'une mission : y répondre, et essayer de comprendre. Quel est leur état d'esprit ? Se sont-ils bien adaptés à leur nouvelle vie ? Comment ? Qu'est-ce qui les pousse encore en avant après tout ce qu'ils ont déjà vu et vécu ? Pour trouver tout ça, continuons un peu notre récit. Dès les premiers pas dans Bukhara commence la valse des enfants qui demandent comment on s'appelle, des vendeurs qui veulent tous savoir d'où on vient (la réponse Suisse, France et Allemagne les intrigue toujours un peu...), de sympathiques commerçants qui proposent à tout coin de rue de changer vos dollars, etc. On rentre assez vite dans le bain, surtout avec des guides pareils. Et vas-y que je te négocie ça à gauche, et que je te rembarre un arnaqueur à droite, ça n'arrête pas ! Mais Bukhara, ce n'est pas seulement ça, même si elle ne serait probablement pas tout à fait elle-même sans. C'est une vieille cité, un des centres névralgiques de la célèbre Route de la Soie. Alors forcément, on n'est pas déçu du voyage : dès la sortie de l'hôtel, on se retrouve sur une place qui selon Eric fait un peu Disneyland. Bon, là il ne faut pas oublier que ses références ne sont plus trop les mêmes... Pour moi elle est très jolie cette place, peut-être un poil trop touristique avec son petit parc et ses restaurants, mais rien de bien gênant au final. Surtout avec l'architecture qu'on trouve tout autour : de belles façades de mosaïques au fronton caractéristiques, les boutiques du bazar « à touristes » qui s'étalent dans les rues adjacentes, cette couleur ocre omniprésente, etc. Dépaysement complet pour moi. Encore plus lorsqu'on arrive finalement au clou du spectacle : le fronton d'une vieille Medressa (une école théologique musulmane) faisant face à l'entrée imposante d'une mosquée, le tout sous l'oeil attentif du grand minaret. Des mosaïques à n'en plus finir, des briques, des motifs, des coupoles toutes plus bleues les unes que les autres. Magnifique, superbe, impressionnant. « Ah ouais si quand même, c'est pas mal... » Pas mal oui, ça dépend du point du vue ! Je ne dirais pas qu'ils sont blasés, mais c'est vrai que des mosquées et des coupoles bleues, ils en ont vu un bon petit paquet depuis la Turquie, alors forcément ça fait relativiser... Mais ils sont quand même un peu impressionnés par ce qu'ils voient eux-aussi. Quelque part ça me rassure un peu... Moi c'est surtout l'ambiance qui m'a marqué : très peu de monde, pas un touriste à part nous bien sûr, pas un bruit, tout ce qu'il faut pour être impressionné par ce qu'on a devant les yeux. Alors malgré tout ce qu'ils ont vu, je crois (je suis sûr même) qu'ils ont bien apprécié aussi... La visite continue : un autre bazar avec des tapis plus grands que mon appart', une forteresse aux murs obèses, une vieille tour vestige de l'emprise soviétique, etc. Tiens, et si on y montait dans cette tour ? Hein Lydie ? Il faut juste faire un peu attention aux barbelés et à ne pas mettre les pieds là où c'est trop rouillé, mais le panorama en vaut la peine. Elle a bien essayé de nous faire croire qu'elle avait peur mais bon, on ne nous la fait pas, elle qui dort à poings fermés quand les loups hurlent à la mort à 10 mètres de la tente... Ah mais non c'est vrai, c'était une blague ça, ils dorment à l'hôtel rappelez-vous ! Mais la chaleur commence à se faire ressentir assez violemment, il est grand temps de faire une pause. C'est l'occasion de découvrir la gastronomie locale. Il existe deux plats dont les Ouzbeks sont semblent-ils assez fiers, et pour vous les faire découvrir, voici un petit jeu très simple : il vous suffit de relier le nom du plat à sa description.
Alors, avez-vous trouvé ? Bon d'accord, c'est pas trop dur, je trouve aussi que le Plov porte bien son nom... Ceci dit, s'il est bien préparé (ou plutôt si on n'a pas vu comment il a été préparé), ça passe plutôt bien, surtout pour des cyclistes toujours en mal de sucres lents. Et de toute façon, tout passe à peu près bien avec une petite bière... Même un mauvais Shashlyk de viande hachée, c'est dire ! Rajoutez à ça le pain rond aplati au milieu (un peu comme une pâte à pizza avec presque que des bordures très épaisses et un peu rassie) et les somsas qui ont bien souvent fait office de déjeuner et vous aurez une bonne idée de ce qu'on mange là-bas. Pour faire passer tout ça, rien de tel qu'une bonne razade de thé (pour changer de la bière) et une petite sieste... Bon par contre, tout ça est un peu ridicule maintenant qu'on a eu droit à l'épisode du mouton kirghize photos à l'appui mais bon, je n'avais qu'à terminer mon récit plus tôt ! Reprenons un peu notre chemin à travers Bukhara. Le centre historique de Bukhara n'est pas vraiment très vaste, mais on arrive quand même à se perdre dans les petites rues de terre où les gamins jouent au foot sans pour autant oublier de nous interpeller avec leurs « Hey Mister, what's your name? ». Et au gré de cette balade, on finit par trouver (on le cherchait un peu quand même) le petit coin super sympa qui valait bien la peine de venir jusque là. Char Minar nous attendait, pas vraiment impressionnant comme l'étaient la Medressa et la Mosquée, mais tout à fait charmant. En fait, un petit « palais » qui doit son nom aux quatre tours qu'il élèvent vers le ciel aussi bleu que ses coupoles (Char Minar = 4 tours ou minarets, c'était la porte d'entrée d'une Medressa). Encore une fois, nous sommes les seuls touristes, et la fille du propriétaire de la boutique se précipite pour nous ouvrir et nous faire découvrir ses merveilles. Mais voilà déjà la fin d'après-midi et la lumière devient tout simplement magique sur les murs ocre : il est temps de voir ce que peuvent faire nos appareils photos... Quel meilleur terrain de jeu que le minaret du matin ? Là bien sûr c'est encore plus beau, plus prenant. Vous vous en doutez, on s'en donne à coeur joie jusqu'à ce qu'il fasse vraiment trop sombre. Mais ces façades de mosaïques éclairées par le soleil couchant, c'est quand même quelque chose... Assez parlé de la ville peut-être. Même sans la connaître très bien, je crois pouvoir dire qu'il y a une chose qui n'a pas changé chez Lydie : son goût pour les bonbons et autres sucreries... Les deux pauvres paquets que je n'avais courageusement pas mangé pendant les longues heures de voyage n'ont pas résisté bien longtemps une fois sortis. Et encore je ne vous parle pas des glaces ! C'est à ça qu'on voit qu'ils se sentent toujours touristes en vacances ! Ceci dit, ils peuvent se permettre vu le nombre de kilomètres qu'ils ont parcourus et le nombre de kilogrammes qu'ils ont perdus (mesdames messieurs les parents, non, ne vous inquiétez pas, ils mangent bien, dorment bien, profitent bien). Tiens en parlant de cyclistes... Figurez-vous qu'à Bukhara, on ne voit pas que des vieux bâtiments historiques et des marchands. On trouve aussi des Français qui, devinez quoi ?, font du vélo. Le monde semble parfois bien petit... C'est donc l'occasion pour moi de vous parler un peu de ce monde à part, de ces gens un peu bizarres... je veux bien sûr parler de L'étrange communauté des gens qui font le tour du monde à vélo Tout d'abord, un petit avertissement : quoique vous lisiez ou entendiez à propos de ces gens-là, ne les jugez pas trop vite. « Avant », ils étaient des gens « normaux » eux aussi, alors faites attention, ça pourrait vous arriver à vous aussi... Alors pour commencer, il faut savoir les reconnaître. En général, un bon indice est qu'ils sont sur un vélo. Ou alors ils ont un vélo pas bien loin. Mais on peut toujours les confondre avec les cyclistes du dimanche... Il nous faut donc un deuxième indice : le bronzage. Le style zébré lunettes-Tshirt-sandales, ça fait son p'tit effet. Mais là encore attention, ça ne marche pas s'ils viennent de partir (ou si ils roulent tout nus, mais j'en ai pas encore croisé...). Pour être sûr de les reconnaître, ils va donc falloir s'approcher un peu plus. Et là on commence à les entendre parler. Si après 3 minutes de conversation avec eux vous avez abordé au moins un des sujets suivants (liste non exhaustive mais presque), vous saurez à qui vous avez à faire :
Voilà. Maintenant vous êtes prévenus et vous saurez à quoi vous attendre si jamais vous en croisez un. Ou deux, puisqu'ils semblent être généralement en couple, d'une trentaine d'années... Ca vous rappelle quelqu'un ? Vous croyez que je ne me base que sur ce que j'ai vu de Lydie et Eric en une semaine hein ? Vous vous dites que gentiment je me moque de mon frangin ? Ah ah, détrompez-vous ! Tout ceci est basé on ne peut plus sérieusement sur une étude statistique réalisée sur un échantillon représentatif de cette communauté. Figurez-vous que l'Ouzbékistan semble être un des lieux privilégiés pour une telle étude : en une semaine Mesdames et Messieurs, j'ai eu le plaisir de rencontrer 7 membres de ce groupe, qui ne m'ont pas seulement parlé d'eux bien sûr, mais aussi de tous leurs compagnons qui sont quelques semaines devant ou quelques semaines derrière. Vous voyez bien que c'est un beau panel qu'on a là ! Bon, niveau représentativité ce n'était peut-être pas l'idéal par contre : un couple France – Suisse francophone, un autre 100 % France, encore un autre d'Allemagne et finalement un solitaire Allemand aussi. Tout ce petit monde qui se retrouve en même temps en Ouzbékistan, c'est à se demander combien de membres compte la communauté au total ! Mais c'est donc si commun de partir faire le tour du monde à vélo ? Pas dit... Disons qu'en partant d'Europe pour aller vers l'Est, il y a deux routes possibles. La première, vous la connaissez bien maintenant, passe au sud des mers Noire et Caspienne et traverse donc la Turquie et l'Iran. La deuxième passe tout simplement au Nord, par la Russie. Si vous êtes en Iran et que vous continuez vers l'Est, vous arriverez à un moment donné en Afghanistan puis au Pakistan. C'est pas donné qu'on vous laissera passer par là-bas, alors vous ferez comme tout le monde et vous remonterez vers le Turkmenistan. Et vous voilà en Asie Centrale. Si vous êtes en Russie et que vous continuez vers l'Est, vous resterez en Russie. Premièrement ce n'est plus vraiment un tour du monde, et franchement il faut être bien motivé pour pédaler dans la toundra. Alors probablement vous redescendrez un peu vers le Kazakhstan, et vous voilà vous aussi en Asie Centrale. Tout s'explique donc, et ce n'est pas pour rien que l'Ouzbékistan garde tant de trésors de la grande époque de la Route de la Soie. Tout le monde s'y retrouve, arrivant d'un côté, repartant de l'autre. Fin du premier épisode... La suite prochainement avec encore plus d'aventures et d'émotions ! Vous vous dites que je bluffe, pas vrai ? Et bien que nenni Mesdames et Messieurs, le meilleur reste à venir... 2 vélos ... 3 péquenots ... Part 2Après des mois d'attente, les fans n'en peuvent plus ... (ou bien ils ont oubliés ? ) Mais voilà ... Ca y est ... The wait is over ... Le deuxième opus des aventures Ouzbèques de "Un tour en vélo ... featuring Marc Sivignon" est dans les bacs ... Pour ceux qui veulent se remettre dans le mouv' du premier opus, c'est ici que ça se passe ...
C'est donc toujours aussi confiants que nous retournons à l'hôtel chercher nos affaires et que nous partons en direction de la gare routière, au nord de la ville.On trouve assez rapidement la route qui va jusqu'à Samarcande et on commence à demander un peu si quelqu'un veut bien nous emmener et à quel prix. Bien vite, on crée un petit attroupement, chaque conducteur voulant savoir ce qui se passe, qui on est et où on veut aller. Commence alors la surenchère des propositions, ou plutôt la sous-enchère. Encore une fois, ça négocie dur, et personnellement je suis de nouveau plus spectateur qu'acteur. Pas facile de faire comprendre notre destination et notre chargement au milieu de ce brouhaha... Mais comme Eric et Lydie parlent maintenant couramment turc (si si, ils ont un vocabulaire très développé, comme « combien ? », « vélo » et tous les nombres de 1 à 50...) et que l'Ouzbèque y ressemble beaucoup, ils ne se laissent pas abuser si facilement.
Il semblerait que le compromis soit trouvé, le transfert commence. Le pauvre bougre prend ses sacs un par un pour les passer d'une soute à l'autre. Pendant ce temps-là, la dizaine d'autres personnes attendent gentiment à l'ombre et le regarde faire. Un des larbins finit par aller l'aider (probablement parce que le Boss lui a ordonné), mais c'est tout. Un travail qui aurait pu prendre quelques minutes a pris au moins une demi-heure, belle performance... Samarcande donc... Le centre historique, culturel et touristique de l'Ouzbékistan, et même de toute l'Asie Centrale... Pour moi c'est la dernière étape avant de repartir en direction de Moscou. Pour eux ce n'est qu'une de plus, mais une où ils devront finalement décider quelle route prendre pour la suite, leurs visas en dépendent, ou inversement.
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