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Rencontres et retrouvailles
On quitte Melbourne sous le soleil, vent dans le dos et avec le sourire. Notre pc est réparé, et même si il nous manque des heures de sommeil, nous sommes bien décidé a arriver à Sydney dans les temps, et à vélo ! On a pas beaucoup de marge, alors on se met en mode "pédalage dans le guidon". Un genre de vélo-bolo-dodo. Pas très intéressant, mais au moins les kilomètres défilent et on se permettra même le luxe d'une journée de pause sur la côte.
Mais l'Australie, c'est grand. Très grand. Alors forcément, il n'y a pas grand chose à voir entre deux villes ou deux parcs nationaux. Alors pour nous pauvre cyclistes, les quelques 800km qui nous restent à parcourir pour arriver devant l'Opéra nous paraissent bien longs. Alors plutôt que de vous parler de la pluie qui nous a rattrapé, de notre tente qui prend l'eau, du vent qui tourne et qui se remet à nous souffler en pleine tête, de nos soirée spaghettis gastronomique ou de la circulation qui augmente à mesure que l'on approche de la "city", on va vous parler de Colin & Jane, de Vince & Maureen, de Jack & Mary, de Colin & Jane, de Lee, de Céline & Nicolas et de René & Anne-Marie ...
Danse en carré - Square Dancing
Nous venons de passer la journée à rouler sous la pluie. Nos veste en gore-tex ne sont plus du tout "gore-tex" et on prend l'eau en moins de 10 minutes. Pas très réjouissant quand à la pause, on voit que nos sacoches avant sont aussi trempées à l'intérieur, merci au gerbes d'eau balancées à longueur de journée par les automobilistes pas tellement inquiets de notre sort.
Alors quand vient l'heure de chercher un endroit où dormir, je n'ai pas du tout envie de déplier notre barda tout mouillé, surtout avec les éclairs qui tombent au loin et qui promettent une nouvelle nuit humide. On fait ce soir une démarche qui ne nous est pas du tout habituelle mais qui pour une fois sera moins pire que de devoir dormir dehors. Mal à l'aise, on sonne à la porte de la première ferme en espérant recevoir l'autorisation de monter notre tente à l'abri dans la grange. C'est Colin qui nous ouvre, et qui nous conduit dans son "salon" de danse. Ce vieux monsieur à la retraite à en effet transformé sa grange pour accueillir ses amis à participer au "square dancing" un dimanche sur deux. Pour nous, cela veut dire une nuit à l'abri, des WC et une douche à disposition et une invitation à manger le dessert en compagnie de sa femme dans leur maison. Notre inquiétude de déranger ces braves gens disparaît très vite lorsqu'on se rends compte que ce couple de retraité est finalement bien content d'avoir un peu de compagnie et des oreilles attentives pour écouter leurs périples en Europe. Curieux et aux petits soins, on s'endort le sourire au lèvres, avec nos affaires éparpillées un peu partout en espérant repartir le lendemain avec des habits secs.
Des cylcos, des cyclos et encore des cyclos !
Quelques jours plus tard, après avoir profité des pistes cyclables magnifiques sous le soleil le long de la "Rail Trail", nous tombons nez-à-nez avec Vince & Maureen. Tous deux originaires du Queensland, au sud de Brisbane. Ce couple de cinquantenaire est parti depuis maintenant 3 mois pour faire le tour de l'Australie. Comme tous les Australiens rencontrés sur les routes, ils transportent avec eux le minimum vital pour un périple de ce genre: canne à pêche, hameçons et appâts, une glacière pour les boissons et les poissons, 3 bâches (enclûmesque comme dirait l'autre!) et des réserves de nourriture pour 5 jours en plus des habits, du matériel de camping (sac de couchage, matelas, oreillers, tente...) du matériel de cuisine et de réparation. Ah, oui j'oubliais ! Ils sont en vélos !!!! ça, par contre, ce n'est pas très courant. On essaie de leurs faire comprendre que si ils doivent pousser dans les montées et que si ils ne dépassent pas les 13 km/h au plat avec le vent dans le dos, c'est que peut-être ils sont trop chargés ! Lui transporte pas moins de 100 kg, 4 sacoches (comme nous) et une ÉNORME remorque. Ben oui, la glacière faut bien la mettre quelque part ! On arrive à peine à soulever une de ses sacoche avant, dédiée uniquement au matériel de pêche. Mais ces deux là ont un enthousiasme et une bonne humeur contagieuse. On "perd" 2 bonnes heures à discuter avec eux. Ils admirent notre périple, et nous leur courage d'avoir tout plaqué à leur âge pour faire le tour de leur pays-continent. Un sacré challenge, qu'ils réussiront, même à 13 km/h.
Et puis dans la même journée, on croise aussi Alex & Eve-Lyn, du Québéc. Ils sont au début de leur voyage, prévu sur 2 ans. Après Melbourne et la Tasmanie, ils passeront l'été austral chez les kiwis. Pas impossible qu'on retombe sur eux en Nouvelle-Zélande. Le lendemain, c'est un couple dans la quarantaine venant de Hollande qui nous fait la discussion. On échange nos expériences, parlons matériel et conditions climatique, mais toujours avec le même esprit. ça nous fait du bien de voir que le voyage à vélo n'a pas de limite d'âge !
Et quand revient la pluie, le moral tombe aussi vite que les gouttes. Un mauvais choix de coin camping et tout est mouillé. A 9h on est trempés, penauds, devant une épicerie à manger nos biscuits ... secs. Mary qui vient faire ses courses a pitié de nous et nous invite chez elle pour une douche chaude. On hésite le temps qu'elle fasse le tour du magasin et finalement on la suivra jusque chez elle.Une douche chaude plus tard, son mari est déjà avec le sèche cheveux en train d'essayer de faire sécher nos matelas et le repas de midi est déjà servi sur la table. Le timing serré nous obligera à décliner leur invitation à rester ... une semaine. Le soleil est finalement revenu aussi vite qu'il avait disparu la veille et on reprend la route sous la chaleur.
Mais toutes ces belles rencontres ne nous mettent pas en avance. On roule à coup de 100km par jour, dans un paysage vallonné et un peu monotone. Un soir alors que nous ne sommes qu'à 2 jours de Sydney, on cherche à planter la tente un peu en douce sur une aire de pique-nique au bord de l'océan. On va faire un tour sur le sable et quand on revient il y a un drôle de bonhomme qui regarde nos vélos. On fait la connaissance de Lee, qui vient de Nouvelle-Zélande et qui est un mordu de surf. Jusque la il n'y a rien d'exceptionnel. Mais Lee voyage comme nous, à vélo. Il a "juste" installé un système sur son vélo qui lui permet de transporter sa planche. On adore son style et on fini par le suivre sur un petit chemin et on plante notre tente vers la sienne. On passe un belle soirée avec lui, à échanger nos expériences cyclistes et Eric a même le courage de se lever le lendemain matin à 5h pour aller le voir s'amuser dans les vagues. Un peu de surf, quelques kilomètres à vélo, voilà le programme de Lee pour les mois à venir !
Et puis pour changer des cyclos, après la famille Villey et la famille Meyer, on rencontre la famille de Nicolas et Céline en route avec leurs deux petites filles pour un tour du monde d'un an ! Décidemment les français voyagent, et statistiquement, en famille et pour longtemps !
S Y D N E Y et la côte en Maui
Le 29 décembre, nous passons notre dernière nuit sous tente en Australie, dans un magnifique parc national à 60 km de Sydney. Demain, on entre en ville et on tourne un page importante de notre voyage. On rêve de l'Opéra depuis longtemps, surtout qu'on sait qu'on y sera impatiemment attendu. Les parents de Eric sont en Australie depuis 1 mois, voyageant en camping-car depuis Perth, sur la côte ouest. Retrouvailles symboliques devant LE monument connu dans le monde entier. S'en suivent 15 jours de vacances pour nous et pour nos vélos qui resteront chez un "warmshower" à Sydney. 15 jours de repos où nous adopterons un rythme assez inhabituel jusqu'à présent. Les paysages défilent beaucoup plus vite, les restos et les glaces aussi, on prend du bon temps et on profite bien de la compagnie de René & Anne-Marie.
Cerise sur le gâteau, on aura même droit à une croisière sur la barrière de corail. On ne se lasse pas d'admirer les petits poissons et les coraux, surtout quand on sait qu'on se trouve dans un endroit de la planète un peu particulier. 2300 km de corail classé au patrimoine mondiale, on se sent tout petit au milieu de cette immensité.
Mais 15 jours ça passe vite. Il nous faut déjà penser à repartir sur Sydney puisque notre bateau quitte le port le 15 décembre. En 2 semaines, nous avons parcouru plus de 3000 km et il nous faudrait 3 jours et 2 nuits dans un bus pour faire le trajet retour. Pas tellement motivés à faire toute cette route dans l'autre sens, on prend un joker et on réserve... un billet d'avion. Moins cher et plus rapide que le bus, on hésitera pas longtemps (mais on hésitera quand même!). On profite donc d'une soirée de plus avec les parents de Eric et le 13 décembre, on s'embarque pour Sydney. Pour une fois, c'est nous qui passons les contrôles de sécurité et qui partons alors que René & Anne-Marie doivent encore remonter jusqu'à Cairns et finir leur séjour Down Under.
On poussera même le vice du joker une fois arrivé à destination en prenant un taxi (moins cher et plus rapide que les transports en communs ... honte à la ville de Sydney) pour se rendre chez Paul, où se reposent nos vélos ! ;)
On aura à peine le temps de se poser et de faire une lessive, déjà c'est le jour J. Aujourd'hui nous embarquons à bord du Pacific Pearl en route pour Auckland. 4 nuits en mer avant de poser les pieds en Nouvelle-Zélande.
PS : Un peu de philosophie pour finir. Des panneaux stupides, on en a vu un paquet. Le suivant est tout l'opposé. On vous laisse méditer.
Commentaires
Moi qui ai toujours repoussé l'idée de pousser mon voyage vers ce "bout du monde", je dois dire que j'ai une meilleure opinion de l'Australie après avoir suivi votre périple. Ferez-vous un petit bilan à l'occasion ? Car ça fait quand même beaucoup, beaucoup de kilomètres...
En tous cas, c'est toujours un plaisir de vous lire.
Bonne balade en mer. Qui sait, ce nouveau territoire pourrait vous séduire, et vous donner des idées... ;)
Grosse bise à tous les deux.
Des belles rencontres dans des moments de galère, ça remet du baume au coeur!
Par contre, faut m'expliquer un truc... comment votre tente peut-elle prendre l'eau alors qu'il me semble bien avoir lu que la dernière fois que vous aviez dormi sous l'eau c'était genre au Kirghizstan...? Faut pas laisser plantée la tente en plein cagnard, les UV ça bouffe le tissu! ;-p (surtout les UV d'Australie, parait qu'il y a un trou là-bas, d'ailleurs ce trou il vous crame la peau ou pas plus que ça?)
seb