J'ai changé le titre, un certain Boris m'a suggéré ce bon jeu de mot :)

Sinon j'aime bien aussi les définitions de Rémy et Seb (voir les commentaires), mais après mûre réflexion je pense que ce n'est pas vraiment la "bagnole" l'ennemi héréditaire. Parce que si il n'y avait pas les bagnoles, il n'y aurait pas toutes ces routes et sans elles on n'aurait certainement pas eu le courage d'aller aussi loin. Le problème est plutôt que certains conducteurs n'arrivent pas accepter qu'il y ait autre chose que leur propre voiture sur la route. (et je faisais partie de ceux là quand j'étais plus jeune si je me souviens bien. Mea Culpa). On parle bien d'en "Plan vélo" en France en ce moment mais l'opinion publique n'est pas encore très réceptive visiblement : "Pour les voitures et les piétons, cohabiter avec les vélos est stressant". Pour l'anecdote, le pays qu'on a trouvé le moins stressant pour rouler à vélo pour le moment est la Thaïlande, y compris Bangkok. Il n'y a pas beaucoup de vélo là bas, mais beaucoup de petites motos et la grande majorité des routes qu'on a empruntées avaient une bande de 1m de large réservée aux deux roues. Pas besoin de bordure en béton, de voie verte, de panneaux spécifiques, juste une ligne de peinture sur le goudron et le tour est joué.

Fin de la minute "militant", retour en NZ : vent, pluie ou sandflies, ou bien tout en même temps, c'est le résumé de la semaine. Là on a trouvé refuge à Queenstown, dans le sud ouest, chez Simon et Melissa pour 2 nuits car aujourd'hui c'est 140km/h de vent et 150mm de pluie annoncés. Merci à eux !

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Sandflies : n.f.p. Littéralement : "Mouches des sables". Insectes ressemblant à des petites mouches, qui ne vivent pas que dans le sable et qui ont la particularité d'adorer le sang humain. Elles se fournissent d'ailleurs directement à la source en mordant le moindre centimètre carré de peau qui ne serait pas couvert et elles prennent soin d'échanger le sang ponctionné par des substances hautement urticantes pour une durée minimum de 3 jours (7 si vous vous grattez).

Le mot s'utilise uniquement au pluriel car l'espèce, si elle est présente, est représentée par des milliards d'individus. Syn. : Cauchemar du cyclo-campeur.

Pluie : n.f. Phénomène météorologique caractérisé par la chute de plusieurs millions de litres d'eau venant du ciel et dont on ne sait jamais combien de temps ça va durer. Syn. : Cauchemar du cyclo-campeur.

Mauvais conducteur : n.m.f. Individu se déplaçant à l'aide d'un engin roulant motorisé et qui est victime du syndrome d'altération des capacités cérébrales, lui faisant perdre toute notion du danger de l'engin qu'il est en train d'utiliser. L'anti-con et la page web de la police "Dénoncer un mauvais conducteur" sont des remèdes réputés relativement efficaces. Syn. : Cauchemar du cyclo-campeur.

Barrière : n.f. Construction humaine à base de rondins de bois ou de structure metallique, agrémenté de fils de fer plus ou moins barbelé et plus ou moins électrifié, ayant pour but de montrer au monde entier que ce bout de forêt inutile vous appartient. Syn. : Cauchemar du cyclo-campeur.

"Propriété privée - Accès interdit - Les contrevenants seront poursuivis"

Nouvelle - Zélande : Parc d'attraction géant pour touriste motorisé dont beaucoup trop de monde ne dit que du bien. La faune se compose principalement de sandflies, le climat se résume à de la pluie et/ou du vent de face, et le décor est délimité par une quantité indescriptible de barrières qui évitent aux inconscients de s'aventurer en dehors des attractions prévues pour les touristes. En accord avec le slogan national "100% PUR", les principales attractions sont : se faire treuiller en haut d'une grue pour en sauter avec un élastique accrocher aux pieds, se jeter d'un avion (en vol) accroché à un inconnu qui a un parachute sur le dos, survoler en hélicoptère sa chambre d'hotel, se faire conduire le plus vite possible dans un bateau à moteur surpuissant ou encore faire de l'"éco-rafting" en vous faisant héliporter en haut de la montagne (ça, c'est le summum ...).

Quand l'overdodse de CO2 se fera sentir, vous pourrez toujours aller faire un trek super extrême de 8h au milieu des volcans, agrémenté d'escaliers en bétons et de mains courantes (faudrait pas non plus que les aventuriers se fassent une cheville).Pour passer d'une attraction à l'autre vous n'aurez presque pas d'autre choix que la route principale dont la circulation est rythmée par les mauvais conducteurs et pour vous loger, ce sera 20 euros le mètre carré de sol en gravier, toit en option.

Néo-zélandais : Etre humain habitant en Nouvelle-Zélande, réputé très mauvais météorologue et facilement atteint du syndrome du "mauvais conducteur". Pour essayer de faire oublier les sandflies, le néo-zélandais adore clâmer sur tous les toits qu'il n'y a pas de serpents ni d'araignée mortelle dans son pays, contrairement à l'Australie voisine où ils font en moyenne un nombre inadmissible de 1 (une) victime tous les 4 mois, soit environ autant que ce que les conducteurs néo-zélandais font ... en un seul jour. Pourtant, une fois sorti de son engin roulant motorisé, le néo zéalandais essaie de se faire aimer et de faire aimer son pays aux cyclistes fatigués qui ne trouvent pas à camper. Quand les cyclistes ont le culot d'ouvrir ses barrières, le néo-zélandais n'en fera pas cas et il leur procurera parfois un endroit à l'abri de la pluie, du vent de face et des sandflies.

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Je le concède, pour une encyclopédie, c'est léger, partial, et (un peu) exagéré ... mais y'a des jours, c'est comme ça, et puis c'est tout. 10km/h de moyenne l'autre jour, 4h de vélo sous la pluie la veille, 10 piqures de sandflies par heure les autres soir, 1h30 pour trouver un coin où poser la tente hier, 6 conducteurs dénoncés en moins de 2 semaines (et ce sont seulement ceux dont on arrive à retenir la plaque) et 30$ l'emplacement foireux dans le camping ce soir. Et y'en a qui appellent ça un paradis ... on s'est vraiment fait trop d'illusions je crois ... Heureusement qu'il y a Sue, Dennis, Rick, Lynice, Megan, etc ... et deux trois paysages sympas ...