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Coût, Qualité, DélaiRéminiscences professionnelles indélébiles, les fameuses contraintes C.Q.D., en version "voyage autour du monde" : - Coût physique et financier - Qualité du logement nocturne - Délai de réalisation Si certains veulent des détails, il suffit de demander. Ces petits graphs ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Commentaires (4)
Un tour (du monde) en vélo
25 janvier 2013. Nous partons de Délemont accompagnés de Claude-Alain qui nous guide dans les jolies rues de la vieille ville. Nous redécouvrons avec plaisir les petits panneaux bleu de la Suisse à vélo et nous retrouvons très vite sur la piste cyclable qui longe la voie ferrée. Quelques tours de roue plus tard nous filons à nouveau seuls en direction de Sagnelegier. La route monte, le brouillard se fait plus épais mais malgré la température de -6° nous n'avons pas froid, du moins tant qu'on roule. On mange dans une cafetéria bien au chaud vers midi et nous entamons une partie de route que l'on commence à reconnaitre. Le froid et la neige nous renvoient aussi directement 3 ans en arrière avec la neige qui recouvre des sections de pistes cyclables. Le soleil se joint à nous en début d'après-midi et nous entrons dans le canton de Neuchâtel. Une bosse après l'autre on finit par arriver en vue de la Chaux-de-Fonds. C'est ici que j'allais aux cours pendant 3 ans lors de mon apprentissage et qu'Eric venait parfois manger lors de sa pause de midi lors de ses derniers mois de travail. Des nouveaux bâtiments et centres commericaux ont poussés mais la gare et le "POD" sont toujours bien là. Le Locle, il est 16h. Nous cassons la croûte sur la place du marché et ça nous amuse de trouver cet endroit très exotique. Si on m'avais dit un jour que j'aurais du plaisir à manger un paquet de biscuits ici ! Après la pause on entame la montée en direction de la vallée de la Brévine. Ca monte bien, pas aussi sec que dans mon souvenir et après un petit arrêt retrouvaille avec Virginie et Martin au bord de la route on entre dans la "Sibérie Suisse". Et comme c'est beau !! Des fondeurs se promènent et le soleil couchant donne un air de carte postale au petit village de la Chaux-du-Milieu. Ce soir nous avons rendez-vous chez Raphaël et Huei-Chern et nous avons hâte de les revoir. Nous avions passé 3 semaines à Malaca en Malaisie chez le papa de Huei-Chern en juin 2011 alors ce soir nous nous rappelons les bons moments passés à l'autre bout de la planète avec lui et nous remettons à la page du monde du travail en compagnie de Yannick venu passer la soirée avec nous. Comme si on s'était vu la semaine dernière. 26 janvier 2013 Ce matin il fait -18°C à La Chaux du Milieu, ça non plus ça n'a pas changé. Au réveil, on ne réalise pas encore que c'est la dernière fois que nous rangeons nos affaires dans nos sacoches et que c'est la dernière fois que nous chargons les vélos. Il est 12h30 lorsque nous nous mettons en route et dans moins de 2h nous aurons fait les derniers kilomètres de ce long voyage. La route nous est maintenant familière, nous venions souvent par ici pour faire du ski de fond ou pour nous promener. Et puis tout se passe très vite, on termine cette descente qui nous gèle les mains et entrons presque sans s'en rendre compte dans le village où Lydie a grandi. Il nous reste moins de 200m à parourir, on s'arrête au croisement et on les entend avant de les voir. Nous franchissons enfin notre ligne de départ imaginaire du 7 mars 2010. La boucle est bouclée, la terre est ronde, nous sommes partis d'un côté et revenus depuis l'autre et finalement fait un tour du monde avec nos vélos. Des cris et des trompettes, quelques larmes et on ne sait pas trop où donner de la tête aux milieu des parents et amis qui ont fait le déplacement pour nous accueillir aujourd'hui. Les visages sont familiers, peu ont changé. Quelques cheveux blancs ont poussés, pour eux et pour nous mais on a par contre plus de peine à reconnaitre les enfants. Il y a des petits nouveaux, d'autres ont pris 20 cm. Bon, à y regarder de près, l'état des vélos ne laissent quand même pas beaucoup de doute : 26 janvier 2013
Et depuis ? Plus d'un mois écoulé déjà depuis ce 26 janvier. 1 mois pour essayer d'apprivoiser à nouveau cette vie de sédentaire qui nous manquait. Enfin ... sédentaires ... pas tout à fait encore ; on a beaucoup de monde à revoir entre la France et la Suisse et on court à droite à gauche sans pouvoir rester plus de 4-5 jours au même endroit, le tout entre-coupé de doses de ski en tout genre. Mais après chaque sortie, on apprécie encore plus que de raisonnable la douche chaude qui nous tend les bras avant d'enchainer sur une fondue ou une raclette. C'est quand même bien une vraie maison ... Bref, pas trop le temps de mettre noir sur blanc tout ce qu'on a encore dans la tête mais on dit quand même un grand merci à tous ceux qui étaient là pour nous voir le 26 janvier dernier et aussi à tous ceux qui nous ont envoyés des messages tout au long de ces trois années ! On a encore plein de chose qu'on a envie d'écrire pour ne pas oublier alors il devrait y avoir encore pas mal de lecture à venir ici même : quelques réflexions sur le retour, sur le voyage, sur le matériel, des statistiques, des photos, des données GPS, ... Mais vu que Lydie a déjà retrouvé du travail et qu'il reste encore de la neige, ca met juste un peu plus longtemps que prévu ! J-2A Delémont. Après Sam à Mulhouse, on squatte ce soir chez Claude-Alain, Sylvie et leurs 3 enfants à Delémont. Et encore une fois on apprécie la gentillesse et la générosité des cyclo-touristes qui recoivent les cyclo-touristes. Encore du brouillard aujourd'hui, de la pluie verglaçante aussi, quelques larmes (gelées) devant le panneau "SUISSE", mais tout ça était presque facile à comparé de ma jante arrière qui a eu la bonne idée de flancher aujourd'hui, après 40'800 km, à tout juste 140 km de la ligne d'arrivée. Je n'arrive toujours pas à le croire. On finira l'étape tant bien que mal avec un frein arrière inutilisable et on attérit finalement chez les cycles Joliat à Courtételle qui nous rendra le sourire en nous changeant tout ça vite fait bien fait dans la bonne humeur. Un grand merci à eux ! Arrivée de nuit chez nos hôtes, mais bonne humeur générale ! Demain encore 80 km au programme. Après demain 20 km. Dimanche : 0 km. Météo: retour de la neige et du verglasPartis de Anvers le 10 janvier, nous avons déjà parcourus plus de 582 km à travers la Belgique et le Luxembourg enneigés pour arriver à la frontière française. Une bataille de boule de neige et une photo pour immortaliser l'événement nous nous remettons en route. Les températures ne dépassent souvent pas la barre du 0 degré dans la journée, alors même si ce n'est pas désagréable pour rouler, les pauses nous refroidissent à vitesse grand V. La neige recouvre les champs et les arbres, mais les routes sont dans la plupart des cas bien dégagées et les automobilistes étonnamment courtois. On doit sans doute nous prendre pour des fous à rouler en plein mois de janvier. ça fait sourire les gens, ils nous encouragent et nous adressent leurs bons voeux pour cette nouvelle année. Parfois aussi comme des centaines de personnes avant eux, ils nous demandent où on va et d'où on vient. On fait souvent la version courte: "On vient de Anvers en Belgique et on rentre chez nous en Suisse, ça fait 2 semaines qu'on est partis" Certains s'en contentent, nous souhaite bonne route et d'autres se doute bien à la vue de nos sacoches et de nos yeux fatigués qu'il y a une plus longue histoire à raconter. "Oui, mais avant la Belgique, vous étiez où ?" On sourit alors à la vue de leur étonnement. On essaie de savoir se qui se passe dans leur tête après avoir répondu "En fait on est partis il y a 2 semaines et ... 34 mois ..." Certains nous félicitent, d'autres ne nous croient pas. ça nous amuse et ça nous rend nostalgique en même temps. Le temps du voyage est proche de la fin, on en profite comme on peut. Heureusement malgré le froid, nous dormons au chaud toutes les nuits. Après les Micronomades à Bruxelles, nous passons en vitesse chez des cousins près de Namur puis les hôtes du site warmshowers prennent le relais. Une soupe chaude, une dégustation de bières belge et un lit douillet, on retrouve l'Europe en douceur grâce à eux. Les jours passent vite, très vite et on essaie de profiter au maximum de ces derniers kilomètres de liberté. En partant de Luvembourg, on subit un peu les aléas de la météo. Il a neigé fort la nuit d'avant, la route est une vraie patinoire. Un piéton glisse devant nouset se retrouve sur les fesses au milieu de la route, je plante les freins, ma roue avant se fait la malle, je finis par terre. Les descentes suivantes se font à 6km/h. Heureusement le traffic fait fondre la neige l'après midi et on augmente un peu la moyenne pour finir notre étape. Encore une fois rien de grave, un bleu (un de plus) sur le genou, un peu de courbatures et c'est reparti.
Le 16 janvier nous prenons notre premier petit-déjeuner croissant-pain au chocolat français. Ici à Metz, c'est Vincent qui nous accueille. Il y a exactement 1 an, nous roulions ensemble sur les routes de Nouvelle-Zélande. Le lendemain nous poussons la porte d'une grange où un fermier nous laissera dormir après nous avoir apporté un litre de lait et des oeufs pour notre repas du soir. Et puis le 18 janvier nous retrouvons Mickaël qui à fait 50km en vélo pour nous retrouver sur la place du village de Saverne. Avec lui nous traversons les jolis villages d'Alsace et arrivons près de Strasbourg pour passer le weekend avec sa famille. Fondue, raclette et gâteau d'anniversaire, nous sommes gâtés et ça fait un bien fou de revoir enfin des têtes que nous avons connues bien longtemps avant de partir en voyage (enfin surtout pour Eric en fait). Nous repartons aujourd'hui pour la dernière ligne droite. Dans 2 jours nous passerons la frontière Suisse et samedi matin, nous chargerons une dernière fois nos vélos pour passer une dernière ligne, celle de notre arrivée à la maison.
Un (re)tour en bateauCa y est... Après de nombreux changement et 8 jours d'attente à Montevideo, le jour du départ (ou du retour) à enfin sonné. Le 13 décembre au matin on quitte notre chambre d'un petit hôtel du centre ville, on va faire quelques courses pour le mois qui vient (du chocolat et des bonbons) et on file à l'agence avec qui nous avons rendez-vous pour les formalités. Notre dernière action en Amérique du Sud aura été de passer au bureau de change pour liquider nos derniers pesos contre ... des Euros ! Cette fois c'est sûr, ça sent le retour à la maison ! En arrivant au port, le Grande Buenos Aires qui va nous embarquer jusqu'à Anvers est déjà là. Sur le quai, 6 gros camping-car et 2 motos attendent d'effectuer les formalités douanières. J'ai un gros doute puisque la capacité du bateau n'est que de 12 passagers mais ces marins là, à 80% Français, sont les nouveaux arrivant. Ils viennent de passer un mois à bord et son plutôt contents de pouvoir se dégourdir les jambes et d'enfin pouvoir commencer leurs périple en Amérique du Sud. A comparer, la croisière du retour sera bien tranquille : seul un autre couple d'allemands embarque avec nous.
On défait nos sacoches des vélos et on s'enfile dans l'ascenseur direction le 13ème étage. La hauteur totale du bateau fait presque 40m et c'est très impressionnant de dominer le port depuis le pont. Notre cabine malheureusement n'a pas de hublot. On le savait puisque c'est ce qu'on avait réservé mais le standing de notre chambre, même si ça sera très confortable, est nettement inférieur à ce qu'on avait eu sur le Bahia Grande ! Ils ont bon goût ces riches quand même ! Mais tant pis, la salle commune est grande et lumineuse, une cinquantaines de bouquins en français de tous les genres fournissent la bibliothèque, des scrabbles (en français et en anglais) et des revues occuperons agréablement nos journées en mer. Nous passerons la plupart de nos journées hors de notre cabine, entre la salle commune, la salle de gym et la salle à manger. Parce que notre seule obligation pour ces 3 prochaines semaines, c'est d'être à l'heure pour les repas. Servis à heures fixes par Giovanni et Armando, nos deux stewards. Le rendez-vous est donc pris pour les jours suivants à 7h30, 11h et 18h. Nous partagerons nos repas avec Manfred et Gudrun, en voyage en Amérique du Sud depuis 1 an. Ils nous raconterons les colonies allemandes du Brésil et de l’Équateur, les barbecues arrosés avec leurs compatriotes expatriés au soleil et passeront le reste du temps sur le pont à faire bronzette. Ils ne parlent ni anglais , ni espagnol, ni italien, ni français évidemment. Je me débrouille donc tant bien que mal pour leur traduire les consignes de sécurité en visitant le navire avec le 2ème officier. (aachhhh...!)
Après quelques jours de navigation, nous faisons une première escale à Santos, au Brésil. Sao Paolo n'est qu'à 60 km et le port est une fourmilière. Un côté « pile » en arrivant avec les jolies plages (et les jolies filles), les promenades et les pistes cyclables le long de la mer et le côté « face » de l'autre avec le port. La première ressource du coin c'est le charbon, et les quais en sont recouverts, ainsi que les bidonville qui grignotent du terrain sur la mer.
Deux jours plus tard, nous accostons dans la ville de Vittoria. Nous sommes en début de soirée et nous attendrons la fin du service de Giovanni pour aller faire un tour en ville avec lui. Un saut au supermarché et deux bars plus loin nous sommes de retour à bord. Un aller-retour express mais qui nous aura permis de nous promener en ville et qui nous a fait du bien.
![]() Le lendemain, nous quittons pour de bon le continent Sud Américain. Nous entamons la traversée de l'océan atlantique qui durera 6 jours. Le capitaine en profite pour nous inviter à sa table et pour nous donner un certificat qui atteste notre passage de l'équateur. Tout un programme ! Ce qu'on retiens surtout c'est que le moindre prétexte est bon pour sortir les beaux couverts et faire un apéro. L'alcool est interdit à bord, sauf lorsque le capitaine décide que l'occasion en vaut la peine. Une occasion qu'on ne peut lui reprocher, c'est le repas du réveillon de Noël qu'il a organisé. Le cuistot s'affairait en cuisine depuis 3 jours pour nous préparer un menu à ralonge digne de ce nom. Ballons et cotillons, champagne et petits fours et du panettone en dessert. Nous passons le plus agréable Noël de notre voyage ! (Nous étions couvert de poussière en Chine pour le premier, et dans un camping hors de prix à l'ambiance morose en Nouvelle-Zélande pour le deuxième)
Les jours passent et se ressemble mais dans l'ensemble passent assez vite. Nous trions les photos pour les mettre en ligne dès notre retour sur la terre ferme, Eric nettoie les traces GPS et complète ses tableaux excel, je vais parfois faire un tour dans la salle de gym le matin quand c'est tranquille et Eric y va l'après-midi ou le soir. Certains membres de l'équipage indien jouent au ping-pong tous les soirs alors Eric se joint à eux et améliore son revers. Le reste du temps quand nous sommes dans la salle commune nous avons parfois la visite du cuistot ou de Giovanni. Entre les repas c'est la pause pour eux et ils viennent discuter ou jouer aux dames ou nous refile en douce des portions de melon ou de glace pour le goûter (comme si on devait encore manger en plus des repas!) On profite aussi de la chaleur et du soleil sur le pont, le retour en Europe s'annonce froid et pluvieux alors on en profite tant qu'on peut. Nous devrons aussi changer d'heure par deux fois au milieu de l'atlantique. Et puis le 26 décembre, la traversée prend fin, on voit la terre au loin, et cette terre, c'est l'Afrique ! Pour tout l'équipage c'est surtout le niveau d'alerte maximum. Beaucoup trop de sénégalais tente de se glisser à l'intérieur des bateaux dans l'espoir de se retrouver en Europe. Ce qu'il ne savent pas c'est que c'est la responsabilité du capitaine de surveiller son navire et que si les autorités européennes découvrent un clandestin à bord, non seulement il ne lui permettrons pas de fouler un pied à terre, mais le capitaine risque de grave sanction (parfois la prison) Les marins font des tournus sur le pont nuit et jour pour surveiller les éventuels cascadeurs et les lances à incendie sont sorties pour les refouler en cas de tentative.
Nous débarquerons à Dakar le lendemain. Là aussi les mesures de sécurité ont été renforcées. La porte d'accès à l'ascenseur ainsi que l'escalier on été verrouillée. Deux membres de l'équipage contrôle chaque véhicule qui entre dans l'énorme soute, y compris le dessous des camions et les officiers sont tous mobilisés pour le contrôle du chargement des containers. Mais pour nous c'est tranquille, le timing est parfait et nous avons la journée pour profiter de la capitale Sénégalaise. On partira tout d'abord à la recherche d'une connexion internet puis nous irons prendre un bon repas dans un petit restaurant proche du marché. Nous passerons une partie de l'après-midi sur la promenade au bord des falaises et profiterons aussi de mettre les pieds dans l'eau à l'une des très belle plage de la ville. L'ambiance est colorée, les femmes sont magnifiques avec leurs boubous, les hommes longilignes et surtout on nous réponds en français !!! Même si nous ne sommes plus du tout habitués à cette effervescence nous profiterons bien de cette journée. Retour à bord et retour en mer. Les journées reprennent leur rythme normale et on s'amuse à découvrir les potins de la vie à bord. On repère les chouchous, les bout-en-train et les lèches-cul, ceux qui ont 8 mois dans les jambes et qui se réjouissent de rentrer et ceux pour qui c'est le premier contrat.
Le capitaine est jeune pour ses responsabilités et à 38 ans il a déjà de la bouteille. Il est discret mais agréable avec nous et ses hommes en parle en bien. Il est respecté et apprécié ce qui doit être difficile à gérer lorsqu'on vit pendant si longtemps avec les mêmes personnes et avec autant de promiscuité. Les règles par contre sont plus strictes que sur le Bahia Grande. Tout le monde porte l'uniforme, on se lève quand le chef entre dans la salle et on ne quitte pas la table avant lui. Ça fait très protocolaire mais ça fait partie du jeu ! Côté cuisine nous sommes aussi servis. Chaque repas est composé de 3 plats, et franchement c'est beaucoup trop. Toujours des pâtes en entrée (moi je pourrais m'arrêter après ça) puis du poisson et de la viande. Très peu de légumes (peut-être à cause de la difficulté de conservation, bien qu'on en ait eu en quantité lors de notre traversée du pacifique) C'est très bon la plupart du temps mais pas tellement varié. Il y a de la ségrégation entre l'équipage indien et italien. Deux cuisinier, deux salle à manger et deux manières bien différentes de voir les choses. Notre cuistot ne supporte pas la nourriture indienne. (toujours et encore du riz) et nous on lui dira que bon, les italiens c'est quand même aussi encore et toujours des pâtes, il nous répondra que non, un jour c'est des tagliatelles, le lendemain des gnocchis et une autre fois des lasagnes. Toujours avec des sauces différentes. Soit, mais pour moi c'est toujours que des pâtes. Je me tais de peur d'avoir des représailles et d'être privée de dessert. Le soir du 31 décembre nous aurons droit à nouvelle fois au grand jeu. Le cuistot prépare un grand buffet et l'ambiance est plus détendue que pour Noël. Ce soir on passe en 2013. Une première annonce est faite en musique à 18h30, minuit à New Dehli, et le champagne saute à 23h, minuit à Napoli ! Un dernier verre, une coupe de glace et tout le monde au lit. Les tours de garde sont pareils en semaine que pour les jours fériés, ainsi va la vie sur un cargo. On débute 2013 sur le même rythme que la vieille année. On joue au ping-pong ou au scrabble, Eric passe encore des heures à essayer de réparer mon PC qui n'arrête pas de planter. Impossible de finir mes albums photos ni de faire le moindre montage vidéo. Ça devra encore attendre, tant pis.
Et puis nous sommes rempli de mélancolie en voyant les côtes françaises.... Là-bas, à quelques 30km de nous, clignote la lumière d'un phare de Bretagne ... Le brouillard et le vent frais sont là eux aussi ainsi que la nuit qui tombe dès 16h30. La mer ne nous fait pas tanguer autant que l'on ait craint. A peine un peu en passant vers le détroit de Gibraltar mais sinon plus rien. Le 4 janvier nous sommes en Angleterre, dans le port de Tilbury. Londres est à plus de 60km et nous n'avons pas envie de payer pour le train alors on se contente d'aller faire un tour au supermarché à 5 minutes à pied du port. Depuis la Nouvelle-Zélande que nous n'avions pas vu autant de caisses ouvertes en même temps ! 2 jours de plus en mer, quelques éoliennes puis l'Elbe sur 100km pour arriver à Hambourg. Nos compagnons de voyage désembarquent ici. Nous on reste à bord et on compte maintenant les nuits avant notre arrivée en Belgique ...
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