- Accueil
- Carnet de voyage
- Photos
- Videos
- Itinéraire
- Visas
- Matériel
- Infirmerie
- Vous vous demandez
- Ils nous ont fait rêver
- Merci !
- Page Facebook
- Recette du Beshbarmak
Ah ça c'est sûr ... elle a l'air un peu moins alco... - Recette du Beshbarmak
rrrroooohhhh... ben ça c'est un cours de cuisine q... - Vous vous demandez ...
Salut Eric & Lydie, On s'est rencontré en faisant ... - Malaisie: A voir
Hello Eric et Lydie Le temps a passé depuis votre ... - Malaisie: A voir
J'aimerais vous contacter car je prépare un long v...
Coût, Qualité, Délai
Réminiscences professionnelles indélébiles, les fameuses contraintes C.Q.D., en version "voyage autour du monde" :
- Coût physique et financier
- Qualité du logement nocturne
- Délai de réalisation
Si certains veulent des détails, il suffit de demander. Ces petits graphs ne sont que la partie émergée de l'iceberg.
Où est Charlie ??
Et voilà (enfin) une carte digne de ce nom qui permet de voir tout le parcours et les endroits exacts des 1'058 nuits passées autour du monde ! Si si, exacts presque au mètre près. C'est incroyable ce qu'on fait avec un GPS.
Disponible dans le menu "Itinéraire > Carte plein écran"
D'ailleurs si quelqu'un voit un jour notre tente sur les images satellite, ce serait super sympa de vite faire une copie d'écran et de nous l'envoyer ! ;)
Note : Par défaut la carte ne charge qu'une version simplifiée du parours, mais les traces détaillées ne demandent qu'a être affichées depuis le menu "Données". Pour ceux que ça intéresse, toutes ces traces peuvent être téléchargées.
Bilan - Pneus
Les pneus méritent bien un bilan à part tant c'est un sujet incontournable entre cyclos. C'est même le sujet numéro 1 des questions que les gens nous posent à propos des vélos : "Et vous faites comment quand vous crevez ?"
C'est facile, on ne crève pas. Ou presque.
Avant et pendant le voyage j'ai lu et entendu beaucoup de compte rendu à ce propos. Certains faisant état de centaines de crevaisons et de dizaines de pneus usés en quelques mois. Alors je me suis dit que je me pencherai un peu sur la question à l'occasion.
Et après avoir bien tâté le terrain, j'en arriverais presque à croire que certains aiment vraiment épater la galerie en racontant des histoires incroyables ou bien qu'ils aiment bien se mettre des épines dans le pied en achetant du matériel inadapté et/ou en en prenant aucun soin. Certains aiment aussi sûrement se mettre délibérément des épines dans le pied pour pouvoir raconter des histoires incroyables par la suite ...
Nous n'avons rien inventé en achetant des pneus "Marathon" de la marque Schwalbe et ils ont été encore meilleurs que ce qu'on pensait. Il ne faut pas se fier aux quelques photos qui suivent, aussi impressionnantes soit-elles. Elles montrent juste que c'est très facile de faire peur avec quelque chose qui relève finalement de l'anecdote.
N.B. : Nous ne sommes absolument pas sponsorisés par Schwalbe et je leur achèterai encore de bon coeur beaucoup de leurs produits.
1. En bref,
Avec nos deux vélos et 41'000 km chacun, nous avons :
- crevé 25 fois (18 pour moi, 7 pour Lydie), soit, en tout, une fois tous les 1'640 km en moyenne, même pas une fois par mois.
- changé 9 pneus. Nous utilisons actuellement les numéros 10, 11, 12 et 13 (voir tableau ci dessous). Soit en moyenne, 12'300 km par pneu et même plus que ça car ceux qu'on utilise actuellement sont très loin d'être hors service et certains ont été renvoyés bien avant la limite car inadaptés aux routes qui se profilaient devant nous.
Ce qui me fait dire qu'en prenant un peu de temps pour sélectionner le matériel et en ne faisant pas n'importe quoi avec, il n'y a absolument aucune raison que les pneus et les crevaisons soit des boulets à trainer tout au long d'un voyage.
Pour ceux que ça intéresse, voilà un peu plus de détails :
2. Avant propos
Pour que tous les chiffres suivants aient du sens voilà quelques données préliminaires à prendre en compte :
Chargement des vélos :
- Lydie : 97 kg (vélo 17 + chargement 30 + pilote 50)
- Eric : 132 kg (vélo 17 + chargement 45 + pilote 70)
Qualité des routes :
Difficile à dire, nous n'avons noté les kilomètres de pistes qu'à partir du ... Chili ... Et une piste roulante fait parfois moins de mal aux pneus que des pavés ou du goudron avec des trous.
Mais dans l'ensemble, on doit frôler les 90% de goudron, avec de grandes disparités toutefois. Depuis le Pérou jusqu'à la fin, on doit presque atteindre 40% de piste.
3. Schwalbe
Nos roues sont en 26" et nous avons utilisé uniquement des pneus de la marque Schwalbe. Nous avons essayé plusieurs modèles différents de leur gamme "Marathon". Voir les tableaux ci-dessous.
Certains trouvent que c'est vraiment abusé de payer 45 CHF pour un bout de cahoutchouc avec "Schwalbe" marqué dessus, surtout quand tu peux trouver des pneus chinois à 5 CHF. Mouais ... Avec une durée de vie moyenne de 17'000 km, les Marathon XR nous reviennent à 2,60 CHF par 1'000 km. Et ils auraient sans doute duré encore bien plus longtemps si j'avais fait attention à la pression plus tôt. Je n'ai pas de point de comparaison valable, mais j'ai quand même l'impression que c'est pas si cher que ça, sans même compter le temps et l'énervement économisé à chercher et changer des pneus plus souvent. Je testerai sûrement une autre marque un jour, mais ça sera vraiment par pure curiosité, parce que je n'ai vraiment pas grand chose à reprocher à la gamme "Marathon", même si ils ne résistent pas encore à des attaques de clous ...
4. Chambres à air
Pour les chambres à air, presque que du Schwalbe aussi. Des 4 d'origine, 2 ne reverront pas la Suisse à cause de trous trop grands ou mal placés (voir photo précédente : la rustine pour réparer le trou sur le côté du pneu était juste à hauteur de la jante et ne tenait pas). On en a utilisé 3 ou 4 en plus de celles d'origine. Un truc pratique quand même si les jantes le permettent : les valves Shrader (les mêmes que pour les voitures), ça permet d'utiliser toutes les stations de gonflage pour voitures ; mes bras me remercient (encore que c'est le seul exercice qui leur reste quand on fait du vélo ...). Parfois la pression de ces stations n'est pas suffisante pour un pneu de vélo et plafonne à 3 bars. Il faudra alors finir à la main quand même.
2 chambres à air de secours, Lydie répare la chambre percée pendant que je remonte le pneu avec une chambre sans trou.
5. Quelle largeur ?
On est partis avec des pneus en 2 pouces (2"). C'est un peu large, mais ça fait aussi office d'amortisseur comme ça. On finit avec des 1.75" à l'avant, un peu plus roulant. Si les Marathon mondial existaient en 1.75" je me laisserai sûrement tenter.
6. Quelle pression ?
On l'a appris à nos dépend, c'est finalement très important pour la longévité des pneus et des jantes et pour limiter les crevaisons.
Au début, je ne m'en occupais pas, la pression devait tourner entre 1.5 et 2.5 bars. Trop bas. Après 3'000km, les 4 pneus étaient déjà légèrement craquelés sur les flancs. 3 emails à Schwalbe plus tard, ils me confirment que c'est sûrement parce qu'ils n'étaient pas assez gonflés. Après que je lui ai précisé nos poids et chargement, le gars m'affirme alors qu'il faut les gonfler TOUJOURS à 5 bars, route et piste. Soit.
Résultat : Trop haut. 4000km plus tard, sur une mauvaise piste du Kyrghyzstan (un pléonasme), mon pneu arrière fait une hernie, lamentablement déchiré à l'intérieur. Ouf, on en avait un de rechange. Re-email à Schwalbe. Réponse : "ah oui 5 bars peut être que c'est trop ... Mettez 4." Finalement, sans trop devoir insister, ils nous ont envoyé gratuitement chez un parent (qui a transmis) 2 pneus Marathon Extreme de rechange. Merci.
Autre désavantage d'une pression trop grande, elle risque de cassée la jante. La pression à l'intérieur du pneu se répercute sur les flancs de la jante et j'ai entendu 2-3 histoires de jantes fendues en deux à priori à cause d'une pression trop forte.
Pour nos pneus, la plage de pression recommandée était de 3 à 5 bars. Je m'en suis finalement tenu à ce réglage à 4 bars, avec une pompe à manomètre. Il me semble très difficile de faire la différence à la main entre 3 et 5 bars ; en roulant chargé, j'arrive à faire une légère différence mais ça reste très intuitif. Lydie ne remarquait rien. Si la route était un billard sur une grande distance je montais parfois à 4.5 et si c'était de la piste, je descendais à 3 - 3.5 bars. Dans tous les cas, il se passait rarement une semaine sans que je vérifie la pression. Et finalement la longévité de nos pneus me fait dire que ce n'était pas un mauvais choix.
Ma pompe : une Crank Brother double débit, corps en alu avec un mano très précis si j'en crois les comparaisons effectuées avec les stations de gonflage. (j'ai l'impression de décrire une bagnole tunée ...)
On avais aussi toujours une petite pompe de rechange en plastique au cas ou l'autre nous lâchait ou si on prenait des routes différentes.
7. Intervertir pneus avant et arrière régulièrement ?
Je ne l'ai pas fait car je pense que celà augmente la probabilité d'avoir les deux pneus défaillants dans un laps de temps réduit. En les laissant toujours à la même position, il y a moins de place pour une surprise : le pneu arrière devrait tenir beaucoup moins de kilomètres que l'avant. Le seul cas où j'intervertirais éventuellement avant et arrière, c'est si mon pneu arrière risquait de lâcher avant d'atteindre le prochain pneu de rechange (magasin ou poste restante).
Ce qui amène à la question suivante :
8. Pneu de rechange ou pas ?
Celà dépend de chacun. Moi j'essaie de toujours en avoir un. Pour plusieurs raisons :
D'abord, j'aime utiliser le matériel jusqu'au bout du bout. Donc je ne change pas un pneu avant qu'il ne rende l'âme. Et vu que c'est très difficile de prévoir quand viendra la hernie fatale, soit il faut un pneu de rechange soit il faudra faire du stop (quand c'est possible). Pour cette deuxième solution, voir le point suivant. Certains font des remplacement "préventifs" quand ils estiment que le pneu est usé, mais là encore, c'est très difficile à mon avis d'estimer correctement si un pneu va lâcher ou pas. Si j'avais voulu faire du préventif, j'aurais changer les 4 pneus en Turquie quand ils avaient des craquelures sur les flancs et seulement 3'000 km. Ils ont tenu en moyenne 14'000 km de plus. Idem quand la matrice métallique à fait son apparition à l'intérieur d'un pneu. J'y ai mis une rustine et le pneu a fait encore plusieurs milliers de kilomètres avant que 2-3 crevaisons en peu de temps me poussent à l'abandonner. Nous n'avons pas dû abandonner un seul pneu à cause de l'usure extérieure.
Deuxième point donc : je n'aime pas devoir prendre le bus ou faire du stop à cause de matériel défaillant, il y a déjà bien trop d'autres raisons qui nous y oblige parfois, je ne veux pas en rajouter, sinon on finirait par voyager en stop. Et avec un pneu de rechange (et sans intervertir pneus avant et arrière, voir plus haut) je rallonge considérablement mon autonomie de ce côté là. En plus, à chaque fois qu'un pneu a lâché (ce qui peut malgré tout arriver n'importe quand même avec un pneu avec peu de kilomètres) et bien on aurait été bien déçus de devoir faire du stop jusqu'au prochain pneu de rechange ; on aurait à chaque fois raté quelques centaines de kilomètres de magnifique balade à vélo.
L'inconvénient majeur reste évidement le poids, minimum 500g pour un Dureme tringle souple. Mais bon, c'est même pas autant qu'une gourde d'eau. Pour nous ce n'était pas un problème. (surtout quand on sait que Madame garde toujours 1kg de farine au fond du sac pour pouvoir éventuellement faire du pain (si j'ai encore le temps-si il fait beau-si tu es sage)
9. En vrac
La colle à rustine a une fâcheuse tendance à sécher bien plus vite que les pneus ne crèvent lorsque le tube est ouvert. J'avais toujours un petit tube neuf au cas où.
Le centrage d'un pneu sur une jante peut s'avérer assez pénible à réaliser ; nos pneus aimaient bien rester coincé un peu trop bas dans la jante à certains endroits. Est-ce que c'est grave si le pneu n'est pas centré ? Je ne sais pas trop, mais j'imagine qu'une dysymétrie de montage ne peut avoir qu'un effet négatif sur la durée de vie du pneu. Alors j'essayais toujours de faire en sorte que ce soit bien le bourrelet du pneu qui soit en appui sur le bourrelet intérieur de jante et que la distance entre la jante et la bande réfléchissante du pneu soit la même des deux côtés et sur toute la circonférence. Après plus d'un an, quelqu'un m'a finalement donné un bon conseil tout bête : humidifier le flanc du pneu juste avant de le gonfler, si possible avec de l'eau savonneuse. En montant le pneu en pression, il se centrera tout seul. Parfois je devais les gonfler à 5 bars pour les centrer et je redescendais la pression ensuite.
10. Modèles testés
Marathon XR (obsolète) | ||||
Nombre utilisé | 5 | Kilométrage moyen / pneu |
17'000 km | |
Largeur | 2" | Nombre de crevaison | 11 | |
Pneus choisis en première monte sur les vélos avec tringles rigides, plus un en tringle souple acheté sur internet avant de partir, en rechange. Un peu larges, un peu trop crantés pour du bon goudron, mais finalement assez polyvalents et durables. Après avoir essayé des "Extreme" et "Dureme", on est retourné vers son successeur, le "Mondial". Trois ont fini avec une hernie et les deux autres ont été mis au rebus à cause de la matrice métallique qui apparaissait à l'intérieur et qui générait des crevaisons. Je ne vois aucun incovénient à la version "tringle souple", uniquement l'avantage d'en avoir un en secours au fond d'une saccoche. |
||||
Marathon Mondial | ||||
Nombre utilisé | 2 | Kilométrage moyen / pneu | 6'000 km (en cours) | |
Largeur | 2" | Nombre de crevaison | 1 | |
2 pneus achetés sur internet, livrés chez un parent en France qui a expédié en poste restante à La Paz, Bolivie. Quasi identique au XR, mêmes qualités, mêmes défauts. |
||||
|
Marathon Dureme | |||
Nombre utilisé | 2 | Kilométrage moyen / pneu | 7'200 km | |
Largeur |
2" | Nombre de crevaison | 2 | |
2 pneus achetés sur internet, livrés en Suisse, expédiés chez une connaissance en Malaisie. Très léger en tringle souple (500g), très roulant, mais un peu faible : même pas 6'000 km sur ma roue arrière avant de faire une hernie, presque sans faire de piste. La version spéciale tandem est peut être un bon compromis ? |
||||
Marathon Extreme (obsolète) | ||||
Nombre utilisé | 1 | Kilométrage moyen / pneu | 5'900 km | |
Largeur | 2" | Nombre de crevaison | 3 | |
2 pneus fournis gratuitement par Schwalbe, suite à l'éclatement d'un Marathon XR à cause de leur mauvais conseils de gonflage. Livrée chez un parent en Suisse qui venait nous voir quelques mois plus tard. Dans l'attente, on a fait avec le XR de rechange qu'on avait dans les saccoches. Très cranté, pas roulant, génère des vibrations, sans parler des 3 crevaisons. On l'a abandonné vite fait et Schwalbe a fait de même, il n'est plus au catalogue. |
||||
Marathon Original |
||||
Nombre utilisé | 2 | Kilométrage moyen / pneu | 12'600 km (en cours) | |
Largeur | 1.75" | Nombre de crevaison | 4 | |
Premier acheté dans un magasin de Melbourne, Australie Deuxième acheté dans un magasin de Wellington, Nouvelle-Zélande. On les utilise sur nos roues avant. Un peu moins de largeur améliore le rendement et on a pas vraiment senti de différence d'accroche sur les pistes du Pérou et de Bolivie. Ils tiennent bien le coup. |
||||
Marathon Plus |
||||
Nombre utilisé | 1 | Kilométrage moyen / pneu | 36'000 km | |
Largeur | 1.75" | Nombre de crevaison | 2 | |
Indestructible. On l'a récupéré en Malaisie des Artiz'en vélo avec déjà 20'000 km au compteur. Lydie lui a mis 16'000 de plus et seulement 2 crevaisons. Mais elle a pris une gamelle avec sur une route boueuse et glissante alors on a eu un peu peur de le garder pour les pistes boliviennes et chiliennes ; on l'a laissé à la Casa de Ciclista de La Paz avec 36'000 km et presque aucun signe d'usure si ce n'est des dessins légèrement estompés. Inconvénients, dessins très peu marqués, pas trop d'accroche et surtout le poids, 900g par pneu. On ne peut pas tout avoir. |
11. Plus de chiffres !
(1) Nous n'avons pas le détail du nombre de kilomètres de piste et d'asphalte pour chaque pneu. Certains ont mangé plus de cailloux que d'autres
(2) "Distance entre crevaison" = "Km Total" / ("Nb Crevaisons" + 1) pour différencier les pneus qui ont une crevaison de ceux qui en ont zéro.
Et sous une autre forme (grâce à la magie du tableau croisé dynamique) :
12. Ce que j'en retiens :
- La durée de vie moyenne des pneus que nous avons usés jusqu'au bout est de :
22'500 km pour les 2 pneus avant
11'300 km pour les 4 pneus arrière - Chaque pneu a tenu en moyenne 6'400 km sans crever
- Lydie a même fait deux fois plus de 20'000 km de suite avec une roue sans crevaison, série en cours pour la deuxième fois.
- Le nombre de crevaison est sensiblement le même à l'avant et à l'arrière
- Par contre j'ai plus du double de crevaison qu'elle. On pourrait penser que c'est lié au chargement, mais sa roue arrière (3 crevaisons) doit être autant chargée que ma roue avant (9 crevaisons). Donc mystère. Peut être que c'est juste la dextérité du pilote ? Ou bien que le nombre n'est pas assez significatif.
Un tour (du monde) en vélo
25 janvier 2013.
Nous partons de Délemont accompagnés de Claude-Alain qui nous guide dans les jolies rues de la vieille ville. Nous redécouvrons avec plaisir les petits panneaux bleu de la Suisse à vélo et nous retrouvons très vite sur la piste cyclable qui longe la voie ferrée. Quelques tours de roue plus tard nous filons à nouveau seuls en direction de Sagnelegier. La route monte, le brouillard se fait plus épais mais malgré la température de -6° nous n'avons pas froid, du moins tant qu'on roule. On mange dans une cafetéria bien au chaud vers midi et nous entamons une partie de route que l'on commence à reconnaitre. Le froid et la neige nous renvoient aussi directement 3 ans en arrière avec la neige qui recouvre des sections de pistes cyclables. Le soleil se joint à nous en début d'après-midi et nous entrons dans le canton de Neuchâtel.
Une bosse après l'autre on finit par arriver en vue de la Chaux-de-Fonds. C'est ici que j'allais aux cours pendant 3 ans lors de mon apprentissage et qu'Eric venait parfois manger lors de sa pause de midi lors de ses derniers mois de travail. Des nouveaux bâtiments et centres commericaux ont poussés mais la gare et le "POD" sont toujours bien là.
Le Locle, il est 16h. Nous cassons la croûte sur la place du marché et ça nous amuse de trouver cet endroit très exotique. Si on m'avais dit un jour que j'aurais du plaisir à manger un paquet de biscuits ici ! Après la pause on entame la montée en direction de la vallée de la Brévine. Ca monte bien, pas aussi sec que dans mon souvenir et après un petit arrêt retrouvaille avec Virginie et Martin au bord de la route on entre dans la "Sibérie Suisse". Et comme c'est beau !! Des fondeurs se promènent et le soleil couchant donne un air de carte postale au petit village de la Chaux-du-Milieu.
Ce soir nous avons rendez-vous chez Raphaël et Huei-Chern et nous avons hâte de les revoir. Nous avions passé 3 semaines à Malaca en Malaisie chez le papa de Huei-Chern en juin 2011 alors ce soir nous nous rappelons les bons moments passés à l'autre bout de la planète avec lui et nous remettons à la page du monde du travail en compagnie de Yannick venu passer la soirée avec nous. Comme si on s'était vu la semaine dernière.
26 janvier 2013
Ce matin il fait -18°C à La Chaux du Milieu, ça non plus ça n'a pas changé. Au réveil, on ne réalise pas encore que c'est la dernière fois que nous rangeons nos affaires dans nos sacoches et que c'est la dernière fois que nous chargons les vélos. Il est 12h30 lorsque nous nous mettons en route et dans moins de 2h nous aurons fait les derniers kilomètres de ce long voyage. La route nous est maintenant familière, nous venions souvent par ici pour faire du ski de fond ou pour nous promener.
Juste pour bien nous faire comprendre qu'il est temps d'arriver, la deuxième jante arrière décide de flancher aujourd'hui. Pas un rayon à resserrer en 40'000 km et là on casse les deux jantes en l'espace de 100 km ... Incroyable. Mais elle tiendra bien les 10 derniers kilomètres, Eric fera sans son frein arrière.
En plus aujourd'hui encore le soleil nous accompagne. Du soleil et de la neige, on ne pouvait pas espérer mieux pour retrouver le Val-de-Travers. Et puis, depuis les hauteurs, on aperçoit la route que nous avions empruntée il y a maintenant presque 3 ans en direction de l'est. Le point de départ n'est plus très loin, là bas, à 3 km. Dans le village de Môtiers, famille et amis nous attendent, alors on savoure comme on peut ce dernier moment de solitude.
Et puis tout se passe très vite, on termine cette descente qui nous gèle les mains et entrons presque sans s'en rendre compte dans le village où Lydie a grandi. Il nous reste moins de 200m à parourir, on s'arrête au croisement et on les entend avant de les voir.
Nous franchissons enfin notre ligne de départ imaginaire du 7 mars 2010. La boucle est bouclée, la terre est ronde, nous sommes partis d'un côté et revenus depuis l'autre et finalement fait un tour du monde avec nos vélos.
Des cris et des trompettes, quelques larmes et on ne sait pas trop où donner de la tête aux milieu des parents et amis qui ont fait le déplacement pour nous accueillir aujourd'hui. Les visages sont familiers, peu ont changé. Quelques cheveux blancs ont poussés, pour eux et pour nous mais on a par contre plus de peine à reconnaitre les enfants. Il y a des petits nouveaux, d'autres ont pris 20 cm.
On profite de la chaleur de la salle louée pour célébrer dignement notre retour. L'organisation habilement déléguée à nos familles est au top et achève notre reprise de poids entamée (plus que largement) sur le bateau. Avec Champagne, tartiflette, gâteau d'anniversaire, caramels mous et croissants au jambon on finit avec quelques kilos de plus qu'en partant. Nous sommes dans une bulle (de champagne) et avons l'impression que le temps est revenu en arrière. Sommes nous vraiment partis 3 ans ?
Bon, à y regarder de près, l'état des vélos ne laissent quand même pas beaucoup de doute :
26 janvier 2013
Et depuis ?
Plus d'un mois écoulé déjà depuis ce 26 janvier. 1 mois pour essayer d'apprivoiser à nouveau cette vie de sédentaire qui nous manquait. Enfin ... sédentaires ... pas tout à fait encore ; on a beaucoup de monde à revoir entre la France et la Suisse et on court à droite à gauche sans pouvoir rester plus de 4-5 jours au même endroit, le tout entre-coupé de doses de ski en tout genre. Mais après chaque sortie, on apprécie encore plus que de raisonnable la douche chaude qui nous tend les bras avant d'enchainer sur une fondue ou une raclette. C'est quand même bien une vraie maison ...
Bref, pas trop le temps de mettre noir sur blanc tout ce qu'on a encore dans la tête mais on dit quand même un grand merci à tous ceux qui étaient là pour nous voir le 26 janvier dernier et aussi à tous ceux qui nous ont envoyés des messages tout au long de ces trois années !
On a encore plein de chose qu'on a envie d'écrire pour ne pas oublier alors il devrait y avoir encore pas mal de lecture à venir ici même : quelques réflexions sur le retour, sur le voyage, sur le matériel, des statistiques, des photos, des données GPS, ...
Mais vu que Lydie a déjà retrouvé du travail et qu'il reste encore de la neige, ca met juste un peu plus longtemps que prévu !
J-2
A Delémont.
Après Sam à Mulhouse, on squatte ce soir chez Claude-Alain, Sylvie et leurs 3 enfants à Delémont. Et encore une fois on apprécie la gentillesse et la générosité des cyclo-touristes qui recoivent les cyclo-touristes.
Encore du brouillard aujourd'hui, de la pluie verglaçante aussi, quelques larmes (gelées) devant le panneau "SUISSE", mais tout ça était presque facile à comparé de ma jante arrière qui a eu la bonne idée de flancher aujourd'hui, après 40'800 km, à tout juste 140 km de la ligne d'arrivée. Je n'arrive toujours pas à le croire. On finira l'étape tant bien que mal avec un frein arrière inutilisable et on attérit finalement chez les cycles Joliat à Courtételle qui nous rendra le sourire en nous changeant tout ça vite fait bien fait dans la bonne humeur. Un grand merci à eux !
Arrivée de nuit chez nos hôtes, mais bonne humeur générale !
Demain encore 80 km au programme.
Après demain 20 km.
Dimanche : 0 km.
- Météo: retour de la neige et du verglas
- Un (re)tour en bateau
- Bruxelles
- Dakar
- Grande Buenos Aires
- La fin d'un monde
- Opération "Retour"
- 2 ans, 8 mois, 22 jours ...
- Ushuaia
- Magellan
- Roadbook Paso Mayer
- Contrastes
- PHOTOS ARGENTINE 1
- PHOTOS CHILI 1
- Un bout avant l'autre
- Carretera Australe
- Et sinon, vous rentrez quand ?
- PHOTOS BOLIVIE
- Bolivie - Les chiffres
- Complètement à l'ouest
- Ski faut pas faire ...
- Bolivivants !
- VIDEO - Australie, Pérou et la maison
- Y faut Llica
- Le péruvien est inca
- Perou - Les chiffres
- PHOTOS PEROU 1
- PHOTOS PEROU 2
- Equateur : les chiffres
- En terre Inca