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C'est la procédure.Préambule : Des fois, on fait des récits courts pour de longues histoires. Et des fois des longs récits avec ce qui peut se résumer à une anecdote. Simple question de goût et d'humeur :) Repartis de Malacca, Singapour n'est à 3-4 jours de route. Rien de très spécial a signaler, si ce n'est 2 nuits difficiles. La première à cause d'un orage survenant à minuit qui nous oblige à plier la moustiquaire illico et à reposer nos matelas au milieu des tables d'un resto où seuls 4 personnes semblent finir tranquillement leur repas. Mais des malaisiens chinois qui mangent (et boivent de la bière), ça peut faire du bruit, beaucoup de bruit, très tard. 2 heures de sommeil. (Attention : les heures de sommeil ne s'appliquent pas à Lydie, qui quelque soit les conditions s'endort en 37sec ...) Et comme ça fait 3 semaines qu'on a pas fait grand chose niveau vélo, la fatigue est là rapidement. Alors le lendemain, on se laisse faire au bout de 40km quand un gars nous reconnaît dans la rue et nous invite chez lui (il avait héberger les Artizenvelo et on l'avait vu à Malacca). Il est 15h. Mais malgré mes bâillements et mes endormissements à répétition, il ne comprend pas le message et il nous trimballera voir son frère, ses cousins, son chien, ses cocotiers, etc ... jusqu'à 1h du mat. Il est 2h30 quand je trouve le sommeil. Au réveil, j'ai eu droit à 4h de sommeil. Autant dire que l'humeur du lendemain s'en ressent et que l'hôtel devient une nécessité absolue. Le premier en 40 jours en Malaisie. Bref, tout rentre finalement dans l'ordre le lendemain. Comme toujours, le passage de frontière nous procure dès le matin un petit effet euphorisant, qui dévie anxiogène pour Lydie, mais pas trop cette fois, c'est Singapour : pas de corruption en vue, des gens civilisés qui parlent anglais, bref, du gâteau. Ou presque. Aujourd'hui c'est le 14 juillet. C'est ma fête. Et Lydie va en profiter aussi. Avertissement : Le récit qui suit est long, pénible, frustrant, stupide, énervant, inutile, usant, ennuyeux, agaçant, ahurissant, etc ... Comme en vrai. 11:58 L'averse s'arrête, on trace ! Le poste frontière ne doit être qu'à 2km ! 12:17 Soudain, comme un doute : il n'y a que l'autoroute qui mène au poste ... Un petite odeur de frontière Serbe flotte dans l'air ... 12:18 Bon, de toutes manières, on a plus le choix. Il faut absolument qu'on demande notre visa Indonésien demain sinon on l'aura pas avant de prendre le bateau mercredi en sachant que le suivant sera ... le mercredi suivant ... Et vu que l'autre poste d'entrée est à 40km de là ... 12:27 Le douanier Malaisien, très sympa , nous dit que pour lui tout est en règle, pas de problème, si on veut, on peut sortir de Malaisie. Il nous dit aussi qu'il y a 2 mois, des cyclos ont été refoulés et ont dû faire demi tour : a priori l'entrée à Singapour est interdite en vélo ici. Ils sont très stricts il parait. Ah. Bon, on a pas que ça à faire mon gars, tu me le mets mon tampon ? 12:43 Cinq kilomètres sur l'autoroute et un pont plus tard, nous voilà au poste Singapourien. Yipaaaa !!! Soudain 4 douaniers surgissent : - Vous n'avez pas le droit d'être là. - Et donc c'est quoi le problème avec nos vélos ? (NDLR : Ici commence une rapide interrogation orale que j'ai fait passé à l'agent à son insu) - Et il sert à quoi ce rapport ? 5km plus tard, de retour au poste malaisien ... - Bonjour :) ! On voudrait prendre un bus pour aller à Singapour. 15 min plus tard, le bus arrive enfin ... Le douanier : - He chauffeur ! Ce gars veut prendre le bus avec son vélo, je vois pas trop comment il veut faire ... Route ... Déjà vu ... Poste frontière de Singapour ... Déjà vu ... - Bonjour, contrôle de l'immigration de Singapour. Veuillez descendre du bus avec tous vos bagages. 3min plus tard. - Bonjour. (Ah non ça, on l'a rêver) C'est quoi le problème ? 3 min plus tard - Ok c'est bon. Vous n'avez plus qu'à prendre vos (80kg) de bagages et passer le portillon (de 30cm de large) là bas (dans 100m) après les (3) portes. Un officier va contrôler vos passeports. - Oh ! Hisse ! - Vos passeports s'il vous plaît. 3 min plus tard. - Bonjour. (Ah non ça, on l'a (encore) rêver) C'est quoi le problème ? 20m plus loin, après le scanner.- Ah ... Attendez ... Mettez vous sur le côté, il y a un truc louche, je dois fouiller vos bagages. - Hummpffff .... 1 min plus tard. - OH LES GARS !!! On a 40kg de bagage chacun dans les mains là !!!! On se les trimballe depuis une demi heure maintenant alors c'est quand "tout de suite" (bordel) ??!!! (et oui, il y a un moment où le respect à l'uniforme à des limites ...) Dans le bureau de la cheffe. - Bonjour. (Waou !!) C'est quoi le problème ? - (ouf, les vélos sont là ...) Toi, je te demande de ne pas toucher mes vélos ok ? Pas touche. 4 min plus tard, les vélos sont à côté du bureau de la cheffe, et notre bus est parti. Comme une impression de déjà vu ... Nous, nos bagages et nos vélos dans le bureau d'un douanier Singapourien, sans autre moyen de transport que nos vélos. C'était il y a 2h30 environ, à 100m de là ... Un instant je me dis que nous sommes rentrés dans un cercle sans fin, ils vont nous renvoyer en Malaisie en nous disant qu'on doit prendre un bus ... - Bon alors pourquoi vous avez essayé de passer en vélo ? 5 min plus tard ... - Veuillez patienter s'il vous plaît, on a encore une ou deux vérification à faire et l'officier va vous escorter jusqu'au prochain bus. 10 min plus tard. (A noter que pendant notre attente dans le bureau de la cheffe, on aura quand même pu goûter notre chance d'avoir un passeport européen ... De nombreux indiens, iraniens et chinois étaient questionnés pour des raisons encore bien plus obscures que de simples vélos ...) - Tenez, voilà votre passeport. Vous n'avez plus qu'à suivre l'agent jusqu'au bus. 5 min plus tard, nous sommes avec nos vélos dans un autre bus, en route pour le centre ville. Auparavant j'aurais quand même pris la peine d'insister une dernière fois auprès de nos interlocuteurs pour obtenir un formulaire d'enquête de satisfaction à propos des services douaniers singapouriens ... 2 km plus loin et après plus de 3 heures de formalités, la première sortie d'autoroute ... et Singapour ! Conclusion : Certains nous diront qu'on a un peu cherché les ennuis, le douanier Malaisien nous avait prévenu ... Pourquoi avoir essayé alors ? Deux raisons. Premièrement, le douanier malaisien pouvait très bien nous raconter des mensonges et être de mèche avec un copain chauffeur de bus qui n'attendait que 2 pigeons pour nous faire payer le passage de frontière avec un petit supplément pour nos vélos. Et deuxièmement, c'est probablement notre côté un peu cycliste-militant qui a pris le dessus. Il y a des jours, on se dit qu'en allant s'y frotter un peu, on arrivera peut être à effriter ces règles érigées pour faciliter la circulation automobile à tout prix. Alors quid des prochains cyclos qui passeront par là ?? Peut être que les douaniers de Singapour auront fait un (énième) rapport chargé et arracheront un accord aux malaisiens pour qu'ils empêchent les dangereux cyclos d'arriver jusqu'à leur barrière ... Ou peut être que les singapouriens essaieront de régler leur problème comme des grands, en autorisant les cyclos à monter dans le bus depuis leur propre poste ... Le pire dans l'histoire c'est qu'on appris depuis que certains ont été autorisés à rouler jusqu'à la première sortie ... elle a bon dos la procédure ... Bref, celà nous donne l'occasion de de compléter notre palmarès de nos douanes les plus remarquables : Palme du sarcasme : Hongrie Palme de l'ignorance : Turkménistan Palme de l'abus de pouvoir et de la corruption : Kazakhstan Palme de l'incompétence : Cambodge et enfin : Palme de la procédure défaillante : Singapour
Bonus : le deuxième effet kiss-cool Le lendemain, on file donc au consulat Indonésien pour faire notre demande de visa pour 2 mois. Note sur le visa Indonésien : Nous nous présentons donc avec nos formulaires et photos. Pour prouver notre sortie sous deux mois, nous présentons une réservation de vol (fausse, on n'a encore rien réservé) de Dili (Timor Est) à Darwin (Australie) ainsi qu'une copie de notre visa Australien. Note sur le Timor : L'île de Timor est divisée en deux : l'ouest fait partie de l'Indonésie et le Timor Est est une nation indépendante. Réponse de l'agent : - Non ça va pas. J'ai rien qui me prouve que vous allez sortir d'Indonésie ... Malgré la bonne volonté (vraiment, c'est pas ironique) de la dame, elle ne pouvait rien faire pour nous, nous assurant que notre demande serait refusée telle quelle. Résultat, on a du refaire une fausse réservation de billet qui partait vraiment d'Indonésie et retourner faire notre demande aujourd'hui. Heureusement, la dame est gentille et nous a promis nos visa pour demain. On devrait donc pouvoir prendre notre bateau mercredi avec nos visas 2 mois en poche... Ouf ... Encore une belle procédure qui ne sert à rien puisqu'une simple fausse réservation d'avion permet de la détourner ... Mais ces deux aller-retour nous auront quand même permis de voir un peu la ville et de comprendre un peu pourquoi cela a été si dur d'y rentrer en vélo. Aucune piste cyclable n'existe même sur les axes rénovés récemment. Et c'est bien dommage car la ville est assez belle, propre, esthétique, verte, bref, ça devrait être un bonheur à parcourir en vélo. Mais pas encore, un jour peut être ... En attendant on doit se réhabituer à un code de la route un (tout petit) peu plus strict que dans les pays précédents. Pas forcément facile ... Et il n'y a pas que le code de la route qui est strict ... en une demi journée, voilà un petit florilège des panneaux rencontrés : Après 3 jours chez Chuen, nous devons nous trouver un hôtel en centre ville. Et là aussi, c'est retour 15 mois en arrière au niveau des prix. On ne s'attendait pas à un niveau de vie aussi élevé ... Les Porshes défilent à côté des Jaguars et des grosses Merxcedes (je ne vois d'ailleurs pas ce qu'ils en font dans un territoire qui fait 50km de long ...) et la bière frise les 15$ en centre ville ... Par conséquence, un chambre double se négocie 100$ dans un hôtel dont la peinture tient tout juste aux murs ... On atterrit donc dans le quartier Little India où un dortoir de 20 lits fera notre affaire pour les 3 nuits restantes (pour 17$ le lit quand même) Heureusement, les indiens du quartier aiment bien manger pas cher alors on trouve des coins vraiment sympas pour continuer notre régime débuté à Malacca ! :) :) Finalement, on s'en sort plutôt bien et ces petites péripéties nous changent de la routine vélo - dodo. Et puis on aime bien ça un peu les emmerdes ... Sinon c'est monotone ... En plus il paraît que le bateau jusqu'à Jakarta est un voyage en lui même ... En compagnie de quelques milliers d'Indonésiens, et quelques millions de cafards ... Vivement Mercredi ! :)
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