- Accueil
- Carnet de voyage
- Photos
- Videos
- Itinéraire
- Visas
- Matériel
- Infirmerie
- Vous vous demandez
- Ils nous ont fait rêver
- Merci !
- Page Facebook
- Recette du Beshbarmak
Ah ça c'est sûr ... elle a l'air un peu moins alco... - Recette du Beshbarmak
rrrroooohhhh... ben ça c'est un cours de cuisine q... - Vous vous demandez ...
Salut Eric & Lydie, On s'est rencontré en faisant ... - Malaisie: A voir
Hello Eric et Lydie Le temps a passé depuis votre ... - Malaisie: A voir
J'aimerais vous contacter car je prépare un long v...
Le changement c'est maintenant !
Nous quittons Huaraz et ses montagnes eneignées, la nature sauvage et le nord pour rejoindre la côte, prendre un bus pour Lima et un autre dans la foulée pour Cuzco (ou en tout cas s'en rapprocher)
A bientôt depuis la Mecque touristique du Machu Pichu ! Yihaaaaaaaaa !
On roule sur l'or !
Conga No Va !
Nous ferons 3 jours de repos à Cajamarca, profitant du wifi de l'hôtel, du marché juste en bas et de la place centrale très animée. Défilés journaliers, discours et affiches dans toute la ville, les paysans de tous les villages environnants ne sont pas contents et le font savoir depuis de longs mois déjà. Le gouvernement et une entreprise minière américaine ont pour projet d'assécher un lac dans les montagnes et d'exploiter l'or qui est au dessous. Les gens scandent "Conga No Va !" en espérant garder leur eau, leurs champs et un avenir pour leurs enfants mais nous sommes bien sceptique quand au poids que ces gens peuvent avoir face à un gouvernement avide d'argent.
Nous observons toute cette animation de loin en étant presque rassuré de voir que certaines personnes par ici sont soucieuse de la protection de l'environnement. Mais ce projet de mine les touche personnellement et affecterait toute leur vie. Nous quittons Cajamarca un dimanche de finale (de foot) et pendant l'après-midi on s'arrête dans tous les villages traversés pour demander le score. Le meilleur coin pour regarder la télé 2 minutes reste encore le poste de police où il y a le câble et apparemment pas grand chose d'autre à faire.
Les jours de route de Cajamarca à Huamanchuco ressembleront à une jolie promenade du dimanche. Des villages colorés, des gens souriants et répondant à nos salutations, des repas de midi copieux (poulet-riz) pris dans des boui-boui sympathique et des paysages changeant, du soleil, du vent dans le dos, et au loin les montanges de la Cordillera Blanca, culminant à plus de 6000m.
Mines d'or
Et puis brutalement en quittant Huamanchuco, les gens paraissent plus méfiants, les "gringos" deviennent agressifs et gratuits, les enfants rigolent à notre passage en réclamant de l'argent, les 4x4 et les camions se font plus nombreux et moins courtois sur la route. On se demande bien ce qui nous arrive. Ce matin nous étions sur un petit nuage, et là nous sommes de retour en Indonésie. La route remonte et au détour d'un virage la montagne à perdu sa cime.
Les camions tels des fourmis montent à vide et redescendent plein de gravats. Nuit et jour. Il y a donc de l'or aussi par ici. Et pas qu'un peu. Les deux jours qui vont suivre nous les ferons dans la poussière, en croisant parfois des entrées de route gardées par des vigiles en uniforme et armés. ça ne rigole pas avec la sécurité. Ce sont des tonnes et des tonnes de cailloux que l'on bouge d'un endroit à l'autre pour la fièvre de la recherche de l'or. On se demande bien ce qu'en pense les quelques habitants qui survivent encore par ici dans des maisons qui ont l'air de camps de réfugiés, leurs deux vaches et le ruisseau peut être pollué au cyanure. Nous sommes quand même halluciné de voir à quel point les mines changent l'état d'esprit des gens. L'or n'apporte apparemment pas la politesse et les bonnes manières.
Mais qu'est-ce qu'on peux y faire ? Le Pérou est un pays pauvre et rempli de ressources naturelles. C'est compréhensible de vouloir les exploiter et d'améliorer l'économie. Mais est-ce que ça en vaut toujours la peine lorsque les conditions de vie des gens qui vivaient là avant sont bafouées et réduit les possibilités de vivre sainement à néant ?
La Libertad
Nous aurons le temps d'en discuter avec Buffy, australien auto-proclamé "Hardcore" (un "dur de chez dur" ...) que nous rencontrons à Mollepatta. Une descente vertigineuse pour atteindre la rivière Libertad et en face, la route qui remonte.
Mais pour une fois, cette route d'en face est encore plus belle puisque nous avons un échappatoire. Pour éviter de faire les 1000 mètres de dénivelé il semble possible de longer l'ancienne route qui suit la rivière. Nous avions lu le blog de Aurélie et Florent passés par ici quelques mois avant nous. La route n'est pas entretenue, il faut traverser la rivière à deux reprises, mais au moins, normalement, ça débouche quelques 25 km plus loin.
Buffy à lui aussi entendu parler de cette alternative et il est plus que motivé pour essayer, alors on le suit. Les premiers 15 km sont faciles. La route n'est pas praticable en voiture à cause des nombreux éboulement mais en poussant les vélos sur quelques mètres ça passe aisément.
La vallée est magnifique, tranquille, excepté sur une pente de l'autre rive où 1000m plus haut, les camions d'une énième mine d'or déversent les gravats inutiles directement à flanc de montagne et atterrissent dans la rivière. Faut pas vouloir descendre cette rivière en kayak ... En fin de journée nous arrivons à ce qui ressemble un immense glissement de terrain. Nous trouvons facilement un coin pour camper mais il me faut 30 bonnes minutes pour accéder à la rivière pour avoir de l'eau. On devine une route en face mais impossible de savoir si elle continue derrière. On se couche anxieux pour le lendemain en émettant l'éventualité de rebrousser chemin. Le réveil sonne tôt, mais la journée promet d'être longue. Il nous faut plus de 2h pour descendre à la rivière et la traverser.
Eric fait un premier passage dans l'eau avec deux sacoches. On le voit lutter contre le courant avec de l'eau jusqu'à la taille. Il revient et tente un deuxième passage plus bas, là où la rivière est plus large et donc moins profonde, mais le courant est violent et il refuse de me faire passer avec les bagages.
On attache les sacoches restantes avec nos petits bouts de cordes, juste au cas où il en lâcherait une, histoire de ne pas la voir filer dans le courant. Il passe tous les bagages et les deux vélos, aide un peu par notre ami Buffy. Dernier passage où il me pousse et me soutient pour que je garde un semblant d'équilibre. L'eau n'est pas très froide et de toute façon on est concentré à ne pas tomber et se faire emporter.
Une fois de l'autre côté il faut bien continuer. On retrouve un semblant de piste pour 2 km puis à nouveau la route s'arrête net, un nouveau glissement de terrain à tout emporté. Après quelques recherches on trouve un nouvel accès à la rivière, mais cette fois elle est encore plus rapide et Eric arrive à peine à faire deux pas dans l'eau. Impossible de traverser.
On cherche une alternative pendant plus de 2h, on remonte et on descends un peu pour voir si il n'y aurait pas un passage plus loin mais à certains endroits passables on ne peut pas accéder à la rivière puisqu'il y a au moins 10 mètres de ravin à cause des éboulements. On perd un peu espoir, on ne veux pas risquer notre vie ou de perdre nos bagages alors on regarde de l'autre côté en étant résigner à faire demi-tour. Mais l'optique de faire les 2km dans l'autre sens, le passage de rivière, remonter la berge et 15km de piste avant de se taper 1000m de déniv ne nous motive PAS DU TOUT. On hésite, les autres cyclos sont passés il doit forcément y avoir un moyen. Sauf si l'éboulement qui est devant nous est récent.
Et puis on voit un gars qui barbotte dans l'eau, juste de l'autre côté. On attire son attention et on essaie de comprendre si oui ou non il y a un passage. Lui vient de l'autre côté, de là où on veut aller, c'est forcément que la route débouche quelque part, ce gars là n'est pas venu en hélicoptère. Et il ne fait pas que "barbotter" c'est un chercheur d'or. Avec sa pelle et ses outils il à l'air de sortir d'un vieux western américain. Avec le bruit de la rivière nous avons de la peine à le comprendre. Ce qu'on voit c'est que lui aussi est incapable de venir de notre côté.
Buffy suggère de longer le bord de la falaise dans l'eau et d'atteindre la berge après un coude à 20 mètres de nous environ. Mais nous on ne le sent pas du tout. Il y a des tonnes de rochers qui risquent de nous tomber dessus et Eric avait déjà de la peine à faire deux pas tout seul alors on ose pas imaginer le faire en portant les vélos et les bagages. Mais Buffy est une tête brûlée. Pour lui il est hors de question de faire demi-tour. Alors on le regarde passer ses deux premières sacoches et revenir en nous disant que ce n'est pas si pire. On a de la peine à le croire. Il avait de l'eau jusqu'au ventre et il lui a fallu 20 bonnes minutes pour faire l'aller-retour en peinant dans le courant pour revenir.
Si on passe et que plus loin c'est encore pire, nous n'aurons plus assez à manger pour faire le trajet en sens inverse. Notre petit-déjeuner de ce matin est déjà bien loin, et nous n'avons pas la tête à entamer déjà maintenant nos provisions. Juste au cas où. On ne se rendait pas compte dans quelle galère on se lançait. On sert la main de Buffy et on lui souhaite bonne chance. Nous, on rebrousse chemin. Si on devait traverser comme lui, c'est encore Eric qui devrait faire tous les aller-retour, remonter le courant au moins 6 fois, sans savoir ce que le chemin plus loin nous réserve encore. Le risque est beaucoup trop grand. Mais Buffy passe son vélo et le reste de ses bagages. On le regarde depuis en haut et on hésite. De toute façon on a plus le temps de faire la route retour aujourd'hui, alors qu'est-ce qu'on risque. Si on prend notre temps et qu'Eric fait des pauses entre chaque voyage, même si il nous faut tout le reste de la journée nous aurons la nuit pour nous reposer et réfléchir si ça ne passe pas plus loin. Buffy nous sourit depuis l'autre rive. Si ça passe, nous aurons 7 km à faire avant de rejoindre la route. 7km. Ou tout refaire dans l'autre sens. C'est vraiment trop bête, alors on décide d'y aller aussi.
Eric fait un premier passage avec les deux sacoches les plus légères et effectivement le courant est moins fort près de la falaise. Le stress d'avoir un caillou qui nous tombe sur la tête est bien là mais si on ne touche pas le bord ça devrait passer.
Eric revient, refait un passage avec moi et Buffy nous attends à mi-chemin pour nous aider. A 3 on met beaucoup moins de temps que prévu et le stress retombe peu à peu. On remonte les bagages sur les vélos et on fait encore 1km au milieu des mines de charbon abandonnées, en poussant les vélos dans les rochers laissé par le récent éboulement de terrain qui nous complique tant la tâche. Et on arrive à nouveau au bord de l'eau, toujours du mauvais côté. La rivière à cet endroit est large et ça à l'air plus facile que le premier passage. On passe presque facilement (comparé à l'autre c'est clair ...) et la piste à l'air en meilleur état mais nous sommes quand même préparer à devoir tout refaire dans l'autre sens. On mange un biscuit et une mandarine et on continue. Et puis c'est l'euphorie, il y a d'autres chercheurs d'or au bord de la rivière et 2 km plus loin, on voit des motos ! C'est donc que ça passe !!!
Et en effet, 30 minutes plus tard on aperçoit des maisons et on retrouve la civilisation. On fait une pause à la petite échoppe du village pour faire le plein de nourriture et d'eau et on se trouve un coin tranquille pour camper au bord de la rivière. Les jambes et les pieds font mal de toutes les griffures des arbustes et des coups sur les rochers, les bras et les épaules grognent d'avoir porté et poussé les vélos toute la journée, mais on est passé. 22km pour presque 8 heures d'effort. C'était pas plus court que par en haut, mais au moins on s'en souviendra :)
Canon del Pato
Le lendemain Buffy part devant, nous sommes occupés à réparer nos chambres à air, 5 crevaisons ces deux derniers jours pour Eric. Les petites épines de la piste de la veille s'enfoncent petit à petit dans les pneus sous le poids du chargement. La route descend le long d'un canyon et on en prend plein la vue.
L'endroit est aride, il fait chaud et sec et nous descendront jusqu'à 500 m d'altitude. Il fait une chaleur infernale et nous sommes bien contents de devoir remonter dans la montagne. On arrive juste à temps dans un petit village minier bien glauque pour voir Rodgeur embrasser sa 7eme coupe de Wimbledon (oui oui, ils n'ont pas l'eau courante mais le satellite, pas de problème) et on enchaîne en direction du Canyon del Pato. En route nous faisons la connaissance de Corinne et Joseba qui sont en voyage à vélo depuis plus de 3 ans. Asie, l'Afrique du nord au sud et maintenant les Amériques, nous discutons un moment puis les laissons aller manger pendant que nous entamons la montée. Ils nous rattraperont le lendemain et ensemble nous rattraperont Buffy. Nous doublerons aussi 2 slovaques et croiseront 2 italiens et autre couple de français avec leur petite de 3 ans. Pas de doute, on est de retour sur l'autouroute à cyclistes péruvienne.
Nous arriverons à Caraz 10 jours après avoir quitté Cajamarca. 10 jours intenses et variés et nous avons bien besoin de nous reposer. Nos compagnons de route sont dans la même auberge que nous et la petite cour intérieur est propice au nettoyage et réparation des vélos. Eric vient de passer deux jours les mains dans le camboui, les vélos n'ont pas aimé se baigner dans 1m d'eau .... Nos habits propres et nous prêts à repartir au sud.
Dans les Andes
On quitte Vilcambamba et ses pizzas sous le soleil et dans la poussière. La route est en travaux mais pour l'instant on ne voit pas encore le résultat mis à part le barrage routier au début de la montée qui arrête les voitures, mais pas les vélos. On nous avait prévenu, depuis Vilcabamba, le goudron, c'est fini ! Alors on roule ...
Nous ferons une pause de midi à Valladolid, où absolument rien ne se passe. Des jeunes glandes sur la place humide, une petite dame amène ses 5 litres de lait à la boutique qui va en faire un fromage douteux, que le restaurateur de la ville achètera quand même, avant de préparer un repas au mari de la fermière. La boucle est bouclée, l'argent tourne en boucle. Seul quelques cyclistes de passage et un combat de coq de temps en temps permettent de faire entrer quelques billets neufs dans la boucle.
Notre nuit de sommeil réparatrice tant espérée pourra encore attendre, c'est samedi et jour de mariage. Tout le village profite des choix musicaux catastrophique du DJ qui ne s'arrêtera pas avant le lever du jour pour laisser la place aux coqs (encore eux !!) Même avec nos boules quies nous aurons de la peine à fermer l'oeil de la nuit !
En quittant Palanda le matin du 10 juin, la route est plus sèche, s'en est fini de la boue, du moins pour l'instant. La patronne de l'hôtel nous a offert une dizaine de bananes pour la route et plus loin un gars du chantier croisé hier nous force à prendre ses oranges. Si il savait comme nous les avons savourées, ses oranges ! Les côtes à 15% ou plus nous font suer, le soleil tape fort et on à l'impression que la route n'en finira jamais.
Au fond de la vallée il y a un gros village, alors on demande pour dormir sur le terrain de foot. Un petit attroupement se forme vite autour de nous, on fait toujours beaucoup d'effets en sortant tout notre barda. Tente, réchaud, filtre à eau, on a l'impression d'être des magiciens ! Les enfants nous regardent les yeux grands ouverts et les pieds sales, les ados rigolent dans leur coin sans oser s'approcher.
Le lendemain la route continue de sillonner au milieu des rizières et puis la vallée devient de plus en plus étroite et fini par monter dans des gorges que nous suivront jusqu'au croisement pour Chachapoyas. Avant la pause, on fera un petit crochet pour aller voir la cascade de Gocta, une des plus haute du monde à quand même 770m. Impressionnante même sans beaucoup d'eau et la ballade était très sympa.
Le 20 juin (après avoir perdu 2h pour faire un retrait à la banque), nous faisons en sens inverse la route qui nous à mené ici, 12km de descente avant de dire au revoir au goudron pour les prochains 250 kilomètres. La journée ne sera pas longue. Nous nous arrêtons à Tingo après une courte étape le long de la rivière. Demain, nous marcherons jusqu'à Kuelap, ruines d'une citadelle pre-Inca et de sa ville constuite entre 900 et 1100 avant JC. 9 kilomètres qui montent à pics jusqu'à 3000 mètres d'altitude et une visite étonnante de ce lieu vraiment magnifique. Etonnante parce qu'on est vraiment sous le charme et qu'on ne s'attendait vraiment pas à prendre autant de plaisir à visiter ces ruines et étonnante aussi parce que ce n'est malheureusement pas (que) de ça dont on se souviendra.
Bien, très bien. On a carrérment les boules, alors on file voir le gardien pour lui expliquer la situation. Eric courant pour prendre une photo, le coup de poing, les menaces de mort et notre incompréhension totale face à cet abruti. Très étonnamment le gardien prend son travail très au sérieux, nous dit qu'il ne connait pas ce guide mais fait tout pour le savoir. Relève le numéro de plaque de sa voiture, téléphone à la police de Tingo et nous dit d'aller porter plainte au commissariat une fois de retour au village. Eric est tendu, alors pour se calmer il va faire les 9km du retour en courant et passera le reste de l'après-midi au poste. L'affaire n'ira malheureusement pas plus loin, les flics n'ont pas réussi à intercepter le guignol, on espère juste que ce fameux guide aura ré-entendu parler de nous et qu'il réalise (????) qu'il n'aurait pas du perdre son sang froid alors qu'il était en service et frapper bêtement un touriste. Bref, si vous devez un jour monter dans une voiture immatriculée M1K 955, de la compagnie MILLONES TOUR avec un petit gros barbu qui sait parler espagnol, anglais allemand et français, méfiez vous, il est peut être dangereux et recherché par les flics.
Le soir on se change les idées en discutant avec deux français bien sympa qui dorment dans la même auberge que nous. Et en passant, nous n'avons pas de chambre. Le patron de l'établissement nous a laissé camper gratos dans son jardin. Il parait qu'il y a deux autres cyclos, encore des français, avec des vélos bizarres qui ont fait pareil il y a 3 jours. Il y a donc deux vélos couchés devant nous, mais avec toute cette avance, pas sûr qu'on arrive à les rencontrer.
La route et les jours qui suivront seront des plus durs. On doit commencer par monter à 3600m d'altitude, sous la pluie. Et plus on monte, plus il fait froid, on ne voit rien puisqu'on est en permanance dans les nuages et on se demande bien ce qu'on fout là. La piste est difficile, de gros cailloux qui nous ralentissent et le plus dur pour moi c'est les pauses qui se font rares et courtes, parce qu'on a quand même moins froid en roulant.
On passe une première nuit sous un abri juste après Leymebamba. Mais la nuit est mauvaise, la pluie sur un toit en tôle ça fait un boucant d'enfer et notre sommeil n'est pas très réparateur. La deuxième journée est identique. La route fait des lacets et on se rend bien compte de là ou on doit aller. ça ne monte pas tellement raide, maximum 7%, mais ces lacets font des kilomètres, ça en devient hyptnotisant. Et puis tout d'un coup nous sommes au sommet. 3700m. Il ne pleut plus alors qu'on passe le dernier virage et devant nous s'étale les montagnes dont on rêvait ! Les Andes telles qu'on se les imaginait, en mieux. Le soleil est de la partie, on se dit que finalement ça en valait bien la peine.
La pluie revient pendant la nuit, mais s'arrête après les premiers kilomètres du matin. Le beau temps est de retour, et devant nous 70km de descente jusqu'à Balsas. 70km à s'arrêter tous les virages pour prendre une photo et admirer le paysage. Grandiose, sans doute une des plus belle route de montagnes qu'on ait jamais faite. Et même si les montagnes sont très belles chez nous aussi, ce qui rend cet endroit encore plus magique c'est de savoir ce que ça nous a coûter pour y arriver et de se rendre compte de son isolement.

Celendin, des rues étonnemment vides, on peine à trouver un almuerzo - un de ces menu du jour composés d'une soupe, d'un plat (souvent riz-poulet-lentille) et d'un sirop le tout pour 5 soles ou moins (CHF 1.80 / € 1.30) Il est plus de 14h et nos ventres crient famine ! On finira dans le resto chic de la place (menu à 6 soles) et on sortira vite fait de ce trou. Les travaux nous obligent à faire un détour, une descente et forcément derrière une montée non prévue, la route s'enfonce dans une vallée où il n'y a pas grand chose. Quelques villages tout de même, des paysans qui survivent on ne sait comment. 2 vaches, 1 cochons un peu de maïs, quelle misère. Mais nous sommes agréablement très surpris par la gentillesse des gens que nous croisons. Nous nous attendions à une version Andines de l'Indonésie, d'autres cyclos nous ayant prévenus de la fréquence des "gringos, gringos, gringos" lancés lors de leurs passage. Alors oui, certains nous interpelle par ce sobriquet dont nous avons de la peine à nous habituer. Mais la plupart, surtout les enfants, nous saluent par des "Buenos Dias, como estas?" Si certain nous regardent passer la bouche ouverte d'étonnement, ils répondent toujours poliment à nos salutations. Déjà 3 semaines que nous avons franchi la frontière, et nous n'avons pas vu le temps passé. Pour l'instant le Pérou est une belle grande surprise.
Jusqu'aux boues de l'Equateur
C'est finalement 4 jours qu'on mettra pour attteindre la frontière. La faute au béton (oui les routes sont en béton ici) qui n'a pas réussi à venir jusque dans cette région loin de tout. Mais les équatoriens y travaillent. Depuis 3 ans. Et ils ont réussi à bétonner ... 10km de route sur les 120 qu'il y a jusqu'à la frontière. Les ouvriers sont contents, ils ont du boulot jusqu'à leur retraite. Mais pour nous, tout ne se résumait qu'à ça :
5 km/h à la montée, 10 à la descente. 4000m de dénivelé en 120km, 4 jours à moins de 10km/h de moyenne. Belle performance.
Et côté péruvien tout change : tout est plus sec et les paysages changent vraiment, même le vent nous pousse dans les montées. Mais on est en mode "Flemme rédactionnelle" alors il faudra attendre pour plus de détails et de photos. On repart de Chachapoyas vers le sud, Cajamarca, puis Huaraz et des motnagnes enfin vraiment hautes.
- C'est bientôt le Pérou !
- En quittant Quito, montagnes russes en tout genre
- de 420 à 6310
- Latitude Zéro !
- ¡ Adios Colombia !
- Colombie - Les chiffres
- Pour le (double) plaisir ...
- Ingrédients pour une montée
- Une ligne pas toute droite ...
- C'est quoi le texte ?
- Acclimatation caraïbesque
- VIDEO - Nouvelle - Zélande
- VIDEO - Bahia Grande
- Terre ! Terre !
- En mer ...
- 2 jours de plus, au moins.
- 731 jours plus tard ...
- Dites 33
- Hors des sentiers battus ...
- Kiwipédia - L'Encyclopédie de Nouvelle Zélande
- Il pleut, il pleut bergère ...
- Joyeux Noël !
- Ca y est. On y est.
- Pacific Pearl
- Rencontres et retrouvailles
- S Y D N E Y
- A la bourre ...
- de Adélaïde à Melbourne ...
- ça, c'est fait ...
- En direct de Pimba : 7-8 :(