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Il pleut, il pleut bergère ...
... rentre tes blancs moutons !
Bienvenue en Nouvelle-Zélande... Nous le savions, tous le monde nous avais prédit un temps maussade, un pays au fin fond du "trou-du-cul" du monde, plus de moutons que d'habitants et pourtant, c'est ce pays là qui nous faisait rêver ...
Auckland
Tout commence pourtant bien, on débarque sous le soleil et en attendant que la ville se réveille on gère comme on peut notre mal de terre. A peine débarqué sur le sol Kiwi, tout tangue autour de nous. Alors, tremblement de terre ou ville sur pilotis ? Ni l'un, ni l'autre, et le gérant du magasin à qui nous posons la question nous répond avec amusement : "Vous arrivez du port? Alors c'est normal, vous irez mieux d'ici quelques heures !"
C'est donc tout nauséeux et en devant s'asseoir à plusieurs reprises que nous arrivons finalement chez Helen et Richard qui vont nous héberger pour deux nuits. Le temps de faire un tour à l'excellent musée de la ville, de passer une magnifique après-midi en compagnie de la famille Villey, de se faire au décalage horaire, +2h par rapport à Sydney, (et +12h par rapport à l'Europe), de faire connaissance avec le supermarché et le revendeur internet (on est pas geek pour rien) de passer 2 nuits supplémentaires dans la caravane d'une auberge de jeunesse, et c'est parti pour notre virée dans l'île du Nord.
Et comme ici la vie est plutôt bien faite, c'est grâce aux cartes spéciales "pistes cyclables" que nous quittons la Ville des Voiles. Mais bien vite, on devient inquiets. Après les banlieues et les files de voitures pressées en cette veille de Noël, la route laisse place à la campagne et aux champs. Mais quels champs ! Peu de cultures, mais des vaches, des vaches et quand même quelques moutons ! Et qui dit vaches, dit barrières. Ce sera notre lot quotidien pour les jours (ou les semaines) à venir. Des barrières, des barrières et... des barrières ! On se sent en prison, avec des paysages certes magnifiques, les collines et la mer à chaque virages, mais on est constamment inquiet de quand arrivera l'heure de se trouver un endroit où dormir. Impossible de s'arrêter au bord de la route puisque tout est clôturé ou derrière des murs. Les seuls espaces vert on été convertis en "parc nationaux" et où le camping est interdit surtout pour nous qui n'avons pas de WC "portables" au contraire des camping-car. Nous sommes découragés surtout qu'il y a très peu d'habitations en vue et qu'il nous faudrait passer le portail fermé avec un double cadenas pour aller oser demander l'hospitalité au propriétaire du coin. Et ce soir, c'est Noël. Les gens doivent être bien occupés à fêter en famille, même si pour nous c'est difficile à réaliser. Pas de neige et peu d'animation, ce jour du 24 décembre sera pour nous un jour comme les autres. Et après plusieurs kilomètres infructueux, nous finissons seul camping officiel du coin (44.- NZ$ pour poser notre tente!) et passerons la soirée tranquillement avec au menu, spaghettis et au lit vers 21h.
Chez les Hobbits
Heureusement pour nous, notre carte achetée en Australie est vraiment bien détaillée et nous pouvons ainsi facilement éviter les grosses routes. On fait quelques détours, on demande notre chemin parfois, mais en général on avance bien, contents de pouvoir découvrir ce pays, de plus en plus sereinement. En plus des indications courantes d'une carte routière normale, notre carte indique aussi les campings (gratuits ou pas) les points d'intérêts touristique et aussi, les sites sur lesquelles ont été tournés des scènes de la trilogie du "Seigneur des anneaux". Nous ne sommes pas de grands fans de ce film, mais cela nous amuse de nous souvenir des moments clef du film en voyant les paysages défiler devant nous. Nous arrivons à Matamata, où a été construit le village des hobbits. Une fois n'est pas coutume, on se contentera de prendre en photo les jolies collines aux alentours, "l'attraction" phare du coin coûtant 68 NZ$ par personne. Un peu cher pour aller voir les restes d'un décor, surtout que paraît-il, Monsieur Peter Jackson a détruit la plupart des maisons pour des raisons de droit d'auteur.
On continue notre route en passant par Te Aroha et son geyser (gratuit!) et on prend même le temps d'aller se balader une petite heure pour aller voir une jolie cascade (gratuite elle aussi, on ne se refait pas !)
Hospitalité Kiwi et rugby
La raison pour laquelle nous aimons les petites routes de campagne, c'est d'abord parce qu'il y a moins de circulation, mais aussi parce qu'on espère avoir plus de chance de trouver un coin d'herbe non grillagé pour y planter notre tente. Seulement ce soir, la route non goudronnée en question est en fait un chemin pédestre et il nous est impossible d'y accéder avec nos vélos. Notre coup de bol du jour sera de faire la rencontre de Rick, qui revient justement de son tour en vélo et à qui nous demandons conseil pour rejoindre Rotorua. Il est déjà 17h, et c'est très naturellement qu'il nous offre son terrain à deux pas de là pour y dormir. Vous devinerez peut-être la suite, une fois arrivés sur son pas de porte, il nous sera impossible d'imaginer planter la tente, et c'est une une soirée très agréable qui nous attend. On dormira dedans alors qu'il commence à pleuvoir, et on partagera un BBQ digne de ce nom en compagnie de notre hôte et de son amie, Lynice. La simplicité de ces gens et leur accueil sans prise de tête resteront pour nous un merveilleux souvenir. Ils nous parlent de leur ferme, du prix du lait qui augmente (2.65 NZ$ le litre!) de la traite de leurs 250 vaches (une ferme minuscule pour la région) et de leur quotidien en toute simplicité. Le contact passe bien entre nous, surtout lorsque Eric se verra obligé de revêtir un maillot des All Blacks alors que le match France - Nouvelle-Zélande est retransmis à la TV. Le rendez-vous est pris pour dans 4 ans, à Londres, et on promet à Rick de lui offrir un t-shirt de l'équipe de France si il vient en Europe pour assister à la coupe du monde de rugby.
Mauri et mares de boue
Le lendemain on reprend la piste qui nous mènera à Rotorua en passant par Mamaku. Nous ne sommes pas au Sénégal, mais ici la plupart des noms de villes et villages portent des noms d'origine Mauri. Détail surpenant aussi par rapport à l'Australie, tout les panneaux d'information sont écrit en deux langues: anglais et mauri. On ressent une forme de respect mutuel et une certaine facilité de cohabitation qui n'existe pas du tout du côté Aussie (beaucoup des blancs australiens rencontrés en Australie étaient racistes, et nous le faisait savoir.)
En arrivant à Rotorua, on "sent" la ville bien avant de la voir. Ici, parcs géothermiques, geysers et mares de boue cohabitent et une odeur de souffre envahit la ville suivant la direction du vent.
On se promène dans le parc de la ville en compagnie d'une multitude de touristes et on se paiera même le luxe d'assister à une représentation de "Haka" dans un village "typique" mauri. Impossible de manquer la fameuse danse de guerre sur le sol de Nouvelle-Zélande même si le décor sonne un peu faux et si le village voit défiler plus de 500 voyeurs par jour. Mais la visite en vaux la peine, on découvre une partie de cette culture millénaire faite de tatouages, de gravure et de cuisine à la vapeur fournie gratuitement par les sources locales.
Tongariro Crossing
Mais la pluie est de nouveau de retour. Et quand il pleut ici, ça dure, c'est avec le vent de face et ça met le moral à zéro. Nos sacoches étanchent prennent l'eau, nos veste gore-tex après presque 2 ans de voyage de sont plus gore-tex du tout et puisque l'ambiance est humide, rien ne sèche et on traîne derrière nous comme une odeur de moisi. On se demande bien ce qui nous a motivé à venir ici.
Tout ça pour ça !
Des conducteurs de voiture irrespectueux qui semblent trouver marrant de nous frôler alors qu'il nous est déjà pénbile de rouler droit à cause du vent et la vue sur les montagnes est bouchée à cause du gris des nuages. En arrivant à Turangi, nous sommes bien décidés à passer quelques nuits au sec, et puisque l'auberge de jeunesse du coin coûte aussi cher qu'un emplacement de camping on décide de rester pour le Nouvel An. L'ambiance n'est pas hystérique et franchement c'est tant mieux. On essaie de faire sécher nos affaires, on cuisine des plats au four (le luxe suprême) et on retrouve par hasard le couple de québécois croisé en Australie. Eve-Lyne et Alex sont aussi sur la route pour l'île du sud, et c'est tout naturellement que nous repartiront ensemble le 1er jour de l'an, sous le déluge.
On file ensemble en direction de chez Kevin, qui habite dans une ferme à environ 30 km de Turangi. Kevin est un ami du propriétaire de l'auberge de jeunesse et il nous a été proposé de rester dormir chez lui pour quelques jours en échange d'un coup de main dans sa propriété. Un bon plan pour nous et une expérience qui s'annonce différente, mais surtout, Kevin habite à deux pas de l'arrivée du Tongariro Crossing. Cette marche est "LA" randonnée à faire dans la région. Passant au milieu de volcans plus ou moins actifs, de lacs d'émeraude et de paysage lunaire. Coup de chance pour nous donc, puisque que Kevin nous amènera au départ de la marche et après quelques 20km à pied nous nous retrouverons directement "à la maison". Autre avantage non négligeable, nos vélos et nos sacoches resteront en sécurité chez lui, bien plus rassurant que de tout devoir laisser sur un parking pendant toute une journée sans surveillance.
Magnifique journée avec nos amis québécois, même si nous ne sommes plus du tout habitués à ce genre de discipline. Marcher ou faire du vélo, c'est pas du tout pareil, et nos muscles nous le feront bien sentir le lendemain matin ! Un peu vite proclamée "Plus belle randonnée du monde" par notre guide Lonely Planet, cette belle promenade aura eu l'avantage de nous faire vivre une journée différente et c'est vrai que les vues depuis le sommet sont splendides !
On passera les deux journées suivantes à bricoler autour de la maison de Kevin, les garçons ayant pour mission de nettoyer un mini-bus que Kevin à vendu à de jeunes touristes et les filles à conduire le tracteur pour déplacer quelques véhicules ou autre tas de cailloux.
Kevin aura été pour nous plus que "le bon plan du jour", il aura aussi été un merveilleux cuisiner et un hôte ouvert et attentif, parlant mauri et proche de ce peuple qui prône le respect des autres et de notre mère la terre. Si seulement sa fille de 7 ans ne parlait pas autant, on serait sûrement restés encore quelques semaines ! ;)
Tabarnak, c'est un convoi exceptionnel !
On continue la route à 4 et une fois de plus ça nous fait du bien de partager notre aventure, nos soucis et nos problèmes mécaniques avec des cyclos qui vivent la même "galère" que nous. Le petit plus qui rajoute du piment, c'est que pour une fois, ce n'est pas la France qui se moque gentillement de mon accent Suisse, mais nous qui faisons des cours de québécois. Et bien oui, voyager avec Eve-Lyne et Alex, c'est comme des capsules d'humour! On ne fait plus la cuisine dans notre "popotte", mais dans un "chaudron" et on change nos tournures de phrases lorsqu'on veut poser une question.
Ce n'est plus: Tu sors?
Mais: Tu sors tu ?
On rigole beaucoup à propos de la fameuse "Loi 101" qui limite les anglicismes au Québéc. On dit: Arrêt pour Stop, cinéma maison pour home-cinéma, coussin gonflable pour airbag et PFK pour KFC.
Et puis un jour en fin d'après-midi, on s'arrête dans la petite ville de Ohakune pour faire des courses avant de se lancer sur une piste qui longe la rivière Whanganui et on tombe sur un autre couple de cylcos, franco-autrichien cette fois. Vincent et Sabine sont en Nouvelle-Zélande depuis quelques semaines déjà et ils ont l'intention de faire la même route que nous jusqu'à Wellington. On discute un moment devant le magasin, puis on décide d'aller camper tous ensemble dans un DOC (camping précaire gérer par le département de conservation de Nouvelle-Zélande: des WC et la rivière en guise de douche mais au moins ce n'est ni illégal ni hors de prix: 4 NZ$ par personne, le prix de l'apéro!) On passe une belle soirée à refaire le monde et on roulera ensemble pour les 5 jours qui suivent.
Pas toujours facile de respecter les rythmes de chacun, de satisfaire tout le monde ou de rouler à 6 dans une circulation parfois irrespectueuse, mais le bonheur de ne pas se sentir seul au monde est réel ! Sous la pluie ou avec le vent de face, on avance petit à petit en direction de la capitale. Par deux fois, on va sonner à la porte de fermiers pour avoir l'autorisation de planter nos tentes sur leurs terrains, et par deux fois on se faire accueillir à bras ouvert. Imaginez débarquer chez vous 6 cyclistes trempés de la tête au pied, pas douchés de la veille quand vous ouvrez la porte et essayez d'imaginer la réaction de ces gens qui au lieu de envoyer au camping ou à l'hôtel nous ont offert un thé ou un endroit à l'abri pour passer la nuit. Après tous ces mois sur la route, nous avons déjà été accueilli par des gens ayant très peu de moyens, de culture et de couleur à chaque fois très différentes de la notre et à chaque fois nous étions hallucinés par la générosités de nos hôtes sachant nous recevoir sans appriori et en toute simplicité. On se rend compte qu'on ne s'habitue jamais vraiment à être gâter de la sorte, belle leçon d'humilité qu'on espère retenir à notre retour en Europe.
Wellington
10 janvier 2012, nous arrivons enfin à Wellington. Plus de 3 semaines après avoir quitté Auckland, nous arrivons à la pointe sud de l'île du nord, avec pour impression de n'avoir vu qu'une infime partie de ce pays. Nous débarquons chez Megan, qui nous héberge jusqu'à la fin de la semaine avant notre départ en ferry pour Piction, sur l'île du sud. Nous avions rapidement croisé Megan... à Istanbul, en mai 2010 ! C'était la première "kiwi" que nous rencontrions le long de notre route et elle nous avait dit presque en plaisantant qu'il fallait qu'on l'appelle lorsqu'on arriverait en Nouvelle-Zélande! Cela nous paraissait tellement loin, à l'une et à l'autre, que l'invitation à venir dormir chez elle n'avait pas vraiment été prise au sérieux. Et puis finalement nous y sommes arrivés. Alors je lui ai écrit un petit mot et malgré tout ce temps, elle se souvenait aussi de nous et nous attendait chez elle de pied ferme.
Nous sommes donc bien installé dans sa magnifique maison qui surplombe la baie de Wellington. Une vue à couper le souffle sur la mer et la ville qui s'étire en dessous de nous et surtout une agréable compagnie pour découvrir la ville.
Bon, il faut aussi dire que Eric passe la plupart de ses journée à réparer les vélos, ces derniers ayant bien soufferts des quelques 28'000 derniers kilomètres. Il faut racheter des pièces de rechanges (qui coûte en moyenne 2x plus chères qu'en France!) et ne pas compter les heures de travail pour démonter, graisser et rassembler les vélos ... Un temps fou à se salir les mains, mais nécessaire si nous voulons continuer notre voyage jusqu'à Invercargill, à quelques 1500 km d'ici, direction plein sud !
Demain on embarque sur le ferry qui nous mènera jusqu'à Picton. 3h30 en mer et puis à nouveau, la route qui s'annonce montagneuse, pluvieuse, venteuse mais aussi paraît-il, somptueuse ! ;)
Joyeux Noël !
Pour la deuxième fois, on vous souhaite à tous un joyeux noël par écran interposé !
Profitez en bien et à l'année prochaine ! ;)
PS : on a mis les dernières photos d'Australie en ligne, et on s'éfforce de rattraper notre retard dans les réponses d'emails et autres commentaires.
Ca y est. On y est.
Ca y est. On y est.
Après 4 jours passés à ne rien faire d'autre que de manger et d'essayer de digérer à temps pour le prochain repas, nous avons débarqué de notre barque en plein centre ville d'Auckland, le 19 décembre à 8h30 du matin, avec un petit 17°C mais sous un soleil radieux qui marque le début de l'été.
En ce 653ème jour de voyage nous touchons du doigt, enfin ... des roues, cet objectif qui nous permettait de tenir quand la route était trop pénible, quand la météo était trop mauvaise, quand les gens étaient vraiment exaspérants, ou bien encore quand c'était tout ça en même temps.
Quand on se demandait ce qu'on faisait encore sur nos vélo, c'est à la Nouvelle-Zélande qu'on pensait ; on se disait que si on était là, sur cette route à ce moment précis, c'est c'était sur le chemin pour aller là bas. Et là bas, maintenant, c'est ici.
Ni l'un ni l'autre ne sommes déjà venus dans ce pays et honnêtement, on en connait pas grand chose. Il y a une île du Nord et une île du Sud, c'est très joli d'après ce que les gens nous en ont dit mais il peut pleuvoir à tout moment, il y a beaucoup de petites bestioles volantes qui piquent, et ces fourbes de kiwis viennent de voler gagner la coupe du monde de rugby. C'est à peu près tout. Mais ce qui nous attirait vraiment à propos de ce pays c'est que c'est vraiment très loin de la maison. Presque exactement de l'autre côté. C'est peut être bête mais cette envie d'aller loin a été la plupart du temps tout à fait suffisante pour nous faire continuer quand c'était dur.
En ce moment, Lydie est juste en train de nous chercher un itinéraire et d'additionner les kilomètres correspondants. C'est dire si on est bien renseignés. C'est d'ailleurs un sentiment assez étrange puisque maintenant nous n'avons plus vraiment d'objectif. On se sent un peu tous seuls face à ce nouveau pays que nous ne devons pas traverser, mais visiter. Mais pas d'inquiétude, on va se renseigner et on va sûrement trouver à s'occuper pour les 3 prochains mois.
Pour la suite, rien n'est encore vraiment décidé, mais ce qui est sûr c'est qu'on sera sur le chemin du retour ... forcément ... on ne peut pas aller plus loin, alors qu'elle que soit la destination suivante, elle nous rapprochera de notre point de départ. A suivre ...
Pour finir, voilà donc une proposition d'itinéraire chiffré pour une petit balade à 2 de la Suisse vers la Nouvelle - Zélande ;)
Prévoir 653 jours et assez de pages dans le passeport pour 24 visas (et éventuelles extensions).
Le trajet total est de 38'591 km et se décompose ainsi :
- 27'465 km en vélo (répartis en 396 jours d'effort)
- 5'156 km en bus (prendre son propre cendrier, même si vous ne fumez pas)
- 3'470 km en bateau (prendre son propre gilet de sauvetage pour l'Indonésie)
- 975 km en stop (si si, vos vélos rentreront dans ce pick-up surchargé)
- 925 km en train (de nuit mais dans lequel vous ne dormirez pas)
- et 600 km en avion (prendre un mouchoir)
Pour ce qui est du logement, une bonne tente est de rigueur pour supporter les 248 montages et démontages, des boules quiès sont fortement recommandées pour les 242 nuits en hôtels ou dortoirs, une liste de 145 contacts personnels est nécessaire pour dormir à l'oeil et tenir le budget et 15 cachets contre le mal des transports suffiront pour les transitions.
Si votre tente n'a pas le chauffage, prévoyez des habits pour camper par -15°C en Chine et si votre vélo n'a pas la clim, entrainez vous à suer assez fort pour éviter l'évaporation instantané de votre transpiration par 55°C au Turkménistan. Des rudiments en 15 langues différentes amélioreront considérablement vos talents de négociateur et un minimum de 578 heures seront nécessaires pour écrire les 289 articles qui permettront à vos parents de mieux dormir.
Il est aussi fortement recommandé de prévoir les équipements suivant pour parer à certains désagréments :
- 1,8 litres de crème solaire puisque vous avez calculer votre itinéraire pour être presque tout le temps en été
- quelques centaines de giga octets pour stocker les 18'922 photos et vidéos (après triage)
- quelques centaines de giga octets de plus pour sauvegarder une deuxième fois les photos et vidéos, un problème technique est si vite arrivé ...
- 139.5 kg de pâtes (et presque autant de riz)
- 6 carnets de voyage
- 139 paquets de bonbons pour que la belle cesse trembler.
- 3 tubes de crème anti-démangeaison pour atténuer les 1237 piqûres de moustiques
- 4 paires de lunettes de soleil au cas où un maladroit les perdrait / cassait 3 fois ...
- 12 rustines, 4 pneus de rechange et 8 chaines pour garder le vélo en forme
- 32,6 litres d'essence pour manger chaud
- 17 rouleaux de papier toilette pour parer à environ 17 incommodations intestinales
- 2 moral d'acier pour transformer 10 grosses engueulades / craquage "j'te quitte je rentre" en "j'te kiffe je reste"
Enfin, pour ne pas vous retrouvez planter au milieu de la jungle, passez un coup de fil à votre banquier, de préférence avant de partir, pour vous assurer que la somme de votre compte ajouté à celui de votre belle atteint bien les 22'943 Francs suisses (soit 18'806 euros) nécessaires pour tenir la distance.
Attention ! Places limitées.
Réservations sur www.untoruenvelo.ch
Rencontres et retrouvailles
On quitte Melbourne sous le soleil, vent dans le dos et avec le sourire. Notre pc est réparé, et même si il nous manque des heures de sommeil, nous sommes bien décidé a arriver à Sydney dans les temps, et à vélo ! On a pas beaucoup de marge, alors on se met en mode "pédalage dans le guidon". Un genre de vélo-bolo-dodo. Pas très intéressant, mais au moins les kilomètres défilent et on se permettra même le luxe d'une journée de pause sur la côte.
Mais l'Australie, c'est grand. Très grand. Alors forcément, il n'y a pas grand chose à voir entre deux villes ou deux parcs nationaux. Alors pour nous pauvre cyclistes, les quelques 800km qui nous restent à parcourir pour arriver devant l'Opéra nous paraissent bien longs. Alors plutôt que de vous parler de la pluie qui nous a rattrapé, de notre tente qui prend l'eau, du vent qui tourne et qui se remet à nous souffler en pleine tête, de nos soirée spaghettis gastronomique ou de la circulation qui augmente à mesure que l'on approche de la "city", on va vous parler de Colin & Jane, de Vince & Maureen, de Jack & Mary, de Colin & Jane, de Lee, de Céline & Nicolas et de René & Anne-Marie ...
Danse en carré - Square Dancing
Nous venons de passer la journée à rouler sous la pluie. Nos veste en gore-tex ne sont plus du tout "gore-tex" et on prend l'eau en moins de 10 minutes. Pas très réjouissant quand à la pause, on voit que nos sacoches avant sont aussi trempées à l'intérieur, merci au gerbes d'eau balancées à longueur de journée par les automobilistes pas tellement inquiets de notre sort.
Alors quand vient l'heure de chercher un endroit où dormir, je n'ai pas du tout envie de déplier notre barda tout mouillé, surtout avec les éclairs qui tombent au loin et qui promettent une nouvelle nuit humide. On fait ce soir une démarche qui ne nous est pas du tout habituelle mais qui pour une fois sera moins pire que de devoir dormir dehors. Mal à l'aise, on sonne à la porte de la première ferme en espérant recevoir l'autorisation de monter notre tente à l'abri dans la grange. C'est Colin qui nous ouvre, et qui nous conduit dans son "salon" de danse. Ce vieux monsieur à la retraite à en effet transformé sa grange pour accueillir ses amis à participer au "square dancing" un dimanche sur deux. Pour nous, cela veut dire une nuit à l'abri, des WC et une douche à disposition et une invitation à manger le dessert en compagnie de sa femme dans leur maison. Notre inquiétude de déranger ces braves gens disparaît très vite lorsqu'on se rends compte que ce couple de retraité est finalement bien content d'avoir un peu de compagnie et des oreilles attentives pour écouter leurs périples en Europe. Curieux et aux petits soins, on s'endort le sourire au lèvres, avec nos affaires éparpillées un peu partout en espérant repartir le lendemain avec des habits secs.
Des cylcos, des cyclos et encore des cyclos !
Quelques jours plus tard, après avoir profité des pistes cyclables magnifiques sous le soleil le long de la "Rail Trail", nous tombons nez-à-nez avec Vince & Maureen. Tous deux originaires du Queensland, au sud de Brisbane. Ce couple de cinquantenaire est parti depuis maintenant 3 mois pour faire le tour de l'Australie. Comme tous les Australiens rencontrés sur les routes, ils transportent avec eux le minimum vital pour un périple de ce genre: canne à pêche, hameçons et appâts, une glacière pour les boissons et les poissons, 3 bâches (enclûmesque comme dirait l'autre!) et des réserves de nourriture pour 5 jours en plus des habits, du matériel de camping (sac de couchage, matelas, oreillers, tente...) du matériel de cuisine et de réparation. Ah, oui j'oubliais ! Ils sont en vélos !!!! ça, par contre, ce n'est pas très courant. On essaie de leurs faire comprendre que si ils doivent pousser dans les montées et que si ils ne dépassent pas les 13 km/h au plat avec le vent dans le dos, c'est que peut-être ils sont trop chargés ! Lui transporte pas moins de 100 kg, 4 sacoches (comme nous) et une ÉNORME remorque. Ben oui, la glacière faut bien la mettre quelque part ! On arrive à peine à soulever une de ses sacoche avant, dédiée uniquement au matériel de pêche. Mais ces deux là ont un enthousiasme et une bonne humeur contagieuse. On "perd" 2 bonnes heures à discuter avec eux. Ils admirent notre périple, et nous leur courage d'avoir tout plaqué à leur âge pour faire le tour de leur pays-continent. Un sacré challenge, qu'ils réussiront, même à 13 km/h.
Et puis dans la même journée, on croise aussi Alex & Eve-Lyn, du Québéc. Ils sont au début de leur voyage, prévu sur 2 ans. Après Melbourne et la Tasmanie, ils passeront l'été austral chez les kiwis. Pas impossible qu'on retombe sur eux en Nouvelle-Zélande. Le lendemain, c'est un couple dans la quarantaine venant de Hollande qui nous fait la discussion. On échange nos expériences, parlons matériel et conditions climatique, mais toujours avec le même esprit. ça nous fait du bien de voir que le voyage à vélo n'a pas de limite d'âge !
Et quand revient la pluie, le moral tombe aussi vite que les gouttes. Un mauvais choix de coin camping et tout est mouillé. A 9h on est trempés, penauds, devant une épicerie à manger nos biscuits ... secs. Mary qui vient faire ses courses a pitié de nous et nous invite chez elle pour une douche chaude. On hésite le temps qu'elle fasse le tour du magasin et finalement on la suivra jusque chez elle.Une douche chaude plus tard, son mari est déjà avec le sèche cheveux en train d'essayer de faire sécher nos matelas et le repas de midi est déjà servi sur la table. Le timing serré nous obligera à décliner leur invitation à rester ... une semaine. Le soleil est finalement revenu aussi vite qu'il avait disparu la veille et on reprend la route sous la chaleur.
Mais toutes ces belles rencontres ne nous mettent pas en avance. On roule à coup de 100km par jour, dans un paysage vallonné et un peu monotone. Un soir alors que nous ne sommes qu'à 2 jours de Sydney, on cherche à planter la tente un peu en douce sur une aire de pique-nique au bord de l'océan. On va faire un tour sur le sable et quand on revient il y a un drôle de bonhomme qui regarde nos vélos. On fait la connaissance de Lee, qui vient de Nouvelle-Zélande et qui est un mordu de surf. Jusque la il n'y a rien d'exceptionnel. Mais Lee voyage comme nous, à vélo. Il a "juste" installé un système sur son vélo qui lui permet de transporter sa planche. On adore son style et on fini par le suivre sur un petit chemin et on plante notre tente vers la sienne. On passe un belle soirée avec lui, à échanger nos expériences cyclistes et Eric a même le courage de se lever le lendemain matin à 5h pour aller le voir s'amuser dans les vagues. Un peu de surf, quelques kilomètres à vélo, voilà le programme de Lee pour les mois à venir !
Et puis pour changer des cyclos, après la famille Villey et la famille Meyer, on rencontre la famille de Nicolas et Céline en route avec leurs deux petites filles pour un tour du monde d'un an ! Décidemment les français voyagent, et statistiquement, en famille et pour longtemps !
S Y D N E Y et la côte en Maui
Le 29 décembre, nous passons notre dernière nuit sous tente en Australie, dans un magnifique parc national à 60 km de Sydney. Demain, on entre en ville et on tourne un page importante de notre voyage. On rêve de l'Opéra depuis longtemps, surtout qu'on sait qu'on y sera impatiemment attendu. Les parents de Eric sont en Australie depuis 1 mois, voyageant en camping-car depuis Perth, sur la côte ouest. Retrouvailles symboliques devant LE monument connu dans le monde entier. S'en suivent 15 jours de vacances pour nous et pour nos vélos qui resteront chez un "warmshower" à Sydney. 15 jours de repos où nous adopterons un rythme assez inhabituel jusqu'à présent. Les paysages défilent beaucoup plus vite, les restos et les glaces aussi, on prend du bon temps et on profite bien de la compagnie de René & Anne-Marie.
Cerise sur le gâteau, on aura même droit à une croisière sur la barrière de corail. On ne se lasse pas d'admirer les petits poissons et les coraux, surtout quand on sait qu'on se trouve dans un endroit de la planète un peu particulier. 2300 km de corail classé au patrimoine mondiale, on se sent tout petit au milieu de cette immensité.
Mais 15 jours ça passe vite. Il nous faut déjà penser à repartir sur Sydney puisque notre bateau quitte le port le 15 décembre. En 2 semaines, nous avons parcouru plus de 3000 km et il nous faudrait 3 jours et 2 nuits dans un bus pour faire le trajet retour. Pas tellement motivés à faire toute cette route dans l'autre sens, on prend un joker et on réserve... un billet d'avion. Moins cher et plus rapide que le bus, on hésitera pas longtemps (mais on hésitera quand même!). On profite donc d'une soirée de plus avec les parents de Eric et le 13 décembre, on s'embarque pour Sydney. Pour une fois, c'est nous qui passons les contrôles de sécurité et qui partons alors que René & Anne-Marie doivent encore remonter jusqu'à Cairns et finir leur séjour Down Under.
On poussera même le vice du joker une fois arrivé à destination en prenant un taxi (moins cher et plus rapide que les transports en communs ... honte à la ville de Sydney) pour se rendre chez Paul, où se reposent nos vélos ! ;)
On aura à peine le temps de se poser et de faire une lessive, déjà c'est le jour J. Aujourd'hui nous embarquons à bord du Pacific Pearl en route pour Auckland. 4 nuits en mer avant de poser les pieds en Nouvelle-Zélande.
PS : Un peu de philosophie pour finir. Des panneaux stupides, on en a vu un paquet. Le suivant est tout l'opposé. On vous laisse méditer.
- S Y D N E Y
- A la bourre ...
- de Adélaïde à Melbourne ...
- ça, c'est fait ...
- En direct de Pimba : 7-8 :(
- Un point de vue
- Rock attitude
- Vous reprendrez bien un peu de désert ?
- 37-17
- Première à droite ... dans 1400 km
- Comme un symbole
- Salle d'attente a Dili
- Pas assez Timorés ...
- ferry, bus, plage, mantas, etcetera
- Fais comme les romains.
- Ca nous arrange pua ça !
- On fonce !
- C'est la procédure.
- Let's go Makan !
- VIDEOS - Laos
- VIDEOS - Thailande
- Mé la t'a ka t'arrêter un peu ...
- Vous faites Kua là ?
- La suite ...
- Un tour sous l'eau ...
- On the road again ... enfin !?!
- Reset ...
- HAPPY SONGKRAN !
- Le 32ème jour ...
- Séance bricolage