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J'aimerais vous contacter car je prépare un long v...
Ca nous arrange pua ça !
27 juillet 2011. 2170 m de dénivelé dans la journée pour 35 km.
Un pédalier cassé au bout de 10 km et heureusement réparé sur le champ.
Des heures à pousser nos chargements de plus de 50kg dans des pentes à plus de 20% parfois.
C'était notre journée la plus éprouvante physiquement depuis 16 mois. De loin.
On en a pleuré quand enfin, à la tombée de la nuit, la silhouette du volcan nous est apparue un bref instant au détour d'un virage à 2300m d'altitude, avant de disparaître à nouveau dans le noir de la nouvelle lune.
Mais le jeu en valait la chandelle et le lendemain on a même plié le camp à 3h du matin pour monter encore plus haut, pour aller voir le lever du soleil sur cet énorme ancien cratère duquel émerge deux "petits" cônes dont un en activité : le Bromo.
On descend ensuite dans le cratère, aux pieds des cônes, en traversant la mer de poussière volcanique, et on file à la première auberge pour ... se reposer.
Petite récompence quand même avec une jolie descente pour le retour dans la vallée avec plus de 40km et 2000 m de dénivelé négatif cette fois ! Nous avons rejoint en deux jours la petite ville de Bondosowo et après 4 jours de wifi et de piscine, aujourd'hui, on remet ça. On part pour le Kawah Ijen, moins haut, mais avec une route d'accès en plus mauvais état paraît-il.
C'est pas grave, on poussera.
Mais le plus dur sera ailleurs. Depuis hier a commencé le jeûn du Ramadan, "puasa" en indonésien. Alors le soir, les minarets lancent leurs prières de 17h à 23h, en version 130 décibels et ils recommencent le matin à 4h. A 5h30 une sirène retentit pour indiquer le début du jeûn journalier, qui se prolonge jusqu'à la prochaine sirène, à 17h30.
Pas facile de trouver le sommeil avec cette animation et pas sûr que se soit facile de trouver à manger dans la journée ... Ca nous arrange vraiment pua sa ...
PS : Toutes les galeries photos sont à jour avec un nouveau design plus mieux bien qui va plus vite normalement. Pour les photos de l'Indonésie, il faudra patienter encore un peu ...
On fonce !
Comme prévu, notre rythme s'est sacrément accéléré depuis Singapour ...
Après avoir récupéré nos visas indonésiens, on a voulu aller voir le point le plus au sud du sud de la péninsule malaisienne, juste pour le fun (Les puristes soulignerons que Singapour est une île, mais je répondrai que du moment qu'il y a un pont, pour le vélo, ça ne fait pas de différence ...).
Mais il n'en fut rien car ce point est en fait situé à l'intérieur d'un parc ressemblant à un guetto pour riches et dont l'entrée se monnaye à 2$ par tête ... Nous nous contenterons donc d'une photo à l'extrémité sud GRATUITE ...
Pendant 6 jours, je n'ai pas eu beaucoup de paroles positives pour cette ville ultra-moderne et ultra-riche (au sens pécunier du terme). Et pourtant ... on arrriverait presque à s'imaginer travailler ici ... Le retour à un environnement plus occidental sans doute ... Le plus paradoxal c'est que je m'imagine mal habiter au Kyrghyzstan qui nous laisse pourtant les meilleurs souvenirs depuis le début du voyage ... Comme quoi habiter et voyager sont deux choses très différentes et cette halte à Singapour nous a remis des idées en place, et c'est pas plus mal je pense.
Bref, toujours est-il que maintenant nous n'avons plus d'autre choix que de prendre le bateau, on est au bout ;) On quitte bel et bien le continent Eurasiatique, après 19'683km et 500 jours de voyage.
Un premier ferry nous mène donc sur l'île Indonésienne de Batam, à 45 min au sud où après quelques difficultés pour trouver un hôtel, on retrouvera avec plaisir les petits stands de rue un peu crado où on mange bien pour pas cher. On est plus à un paradoxe près ...
Le lendemain matin, retour au port pour sauter dans le Kelud, ferry pouvant transporter 4000 personnes, qui nous mènera jusqu'à Jakarta. 5 touristes blancs sur le bateau, dont Phillipe, un Belge rencontré à la billeterie, en vélo lui aussi, depuis 2 ans déjà ...
A 15h, tout le monde est chargé et on voit encore Singapour s'éloigner au loin ...
Pas de fioritures pour les 26h prévues : dortoirs de 200 personnes, rations de riz avec des arrêtes de poissons quand on a de la chance et 2 douches à partager ... Mais une bonne ambiance quand même avec des indonésiens et des cafards moins collants que prévu. (non je n'ai pas (encore) dit que les indonésiens sont des cafards !)
Comme convenu, le bateau a du retard, et c'est à 22h le lendemain qu'on accoste à Jakarta. Rouler 20km de nuit dans cette ville réputée bondée ne nous enchante pas plus que ça et le bateau est tellement luxueux que finalement on reste une nuit de plus. On s'inquiète pas, les embouteillages seront là aussi demain :)
C'est finalement après 41h à bord qu'on débarque 1000km plus loin. On boit un coup avec Phillipe, on achète une carte (oui ça peut servir ...), on achète nos billets de train, on rejoint Nury qui nous loge (encore 20km plus loin ... le mauvais plan ...) on va dans un bar branché pour voir s'agiter des expats qui draguent des indonésiennes, on dort (un peu) et hop, on se casse, Jakarta, c'est déjà fini pour nous ... Marre de ces embouteillages où même un cycliste ne peut pas se faufiler entre les motos ou les voitures. La pire ville depuis le départ.
Pour le train, on reprend presque le même décor que pour le bateau : un vieux train, quelques banquettes un peu dures, des centaines d'indonésiens, 1000km et 16h de prévues avec des histoires de bagages volés dans la tête. Les marchands qui passent toutes les 3 min font l'animation en vendant du café, du riz, des balles rebondissantes, des clopes, des stylos, des nouilles, des peluches géantes, des cotons tiges, des serviettes et des éventails. Ah oui. Il n'y a pas la clim.
Mais finalement après un nuit blanche pour moi (oui, Lydie arrive aussi à dormir dans ce bazard ...) on arrivera à Malang sans problème, avec un pull sur les épaules tellement il fait frais. La première fois depuis 6 mois ! On se pose donc dans cette ville calme et agréable pour dormir un peu et se familiariser avec la cuisine locale. On devra aussi s'habituer à voir une mosquée à côté d'une église, toutes deux héritées des différentes époques de colonisation. Les mendiants présents sont par contre une première depuis bien longtemps. La sacro-sainte cellule familliale permettait d'éviter le phénomène dans les précédents pays, mais ici visiblement pas.
Après 2 jours, on finira par comprendre le pourquoi de ce climat frais. C'est la faute aux volcans. Il y en a 4 culminant à plus de 2000m dans un rayon de 50km. Mais ça c'est une autre histoire. On attaque le premier aujourd'hui. Après avoir roulé guère plus que 400km en un mois et demi, pas sûr que nos jambes veuillent nous emmener bien loin. Mais il paraît que le jeu en vaut la chandelle alors on mettra le temps qu'il faudra, mais on l'aura !
En route !
C'est la procédure.
Préambule :
Des fois, on fait des récits courts pour de longues histoires. Et des fois des longs récits avec ce qui peut se résumer à une anecdote. Simple question de goût et d'humeur :)
Repartis de Malacca, Singapour n'est à 3-4 jours de route. Rien de très spécial a signaler, si ce n'est 2 nuits difficiles. La première à cause d'un orage survenant à minuit qui nous oblige à plier la moustiquaire illico et à reposer nos matelas au milieu des tables d'un resto où seuls 4 personnes semblent finir tranquillement leur repas. Mais des malaisiens chinois qui mangent (et boivent de la bière), ça peut faire du bruit, beaucoup de bruit, très tard. 2 heures de sommeil. (Attention : les heures de sommeil ne s'appliquent pas à Lydie, qui quelque soit les conditions s'endort en 37sec ...) Et comme ça fait 3 semaines qu'on a pas fait grand chose niveau vélo, la fatigue est là rapidement. Alors le lendemain, on se laisse faire au bout de 40km quand un gars nous reconnaît dans la rue et nous invite chez lui (il avait héberger les Artizenvelo et on l'avait vu à Malacca). Il est 15h. Mais malgré mes bâillements et mes endormissements à répétition, il ne comprend pas le message et il nous trimballera voir son frère, ses cousins, son chien, ses cocotiers, etc ... jusqu'à 1h du mat. Il est 2h30 quand je trouve le sommeil. Au réveil, j'ai eu droit à 4h de sommeil. Autant dire que l'humeur du lendemain s'en ressent et que l'hôtel devient une nécessité absolue. Le premier en 40 jours en Malaisie.
Bref, tout rentre finalement dans l'ordre le lendemain. Comme toujours, le passage de frontière nous procure dès le matin un petit effet euphorisant, qui dévie anxiogène pour Lydie, mais pas trop cette fois, c'est Singapour : pas de corruption en vue, des gens civilisés qui parlent anglais, bref, du gâteau.
Ou presque.
Aujourd'hui c'est le 14 juillet. C'est ma fête. Et Lydie va en profiter aussi.
Avertissement :
Le récit qui suit est long, pénible, frustrant, stupide, énervant, inutile, usant, ennuyeux, agaçant, ahurissant, etc ...
Comme en vrai.
11:58 L'averse s'arrête, on trace ! Le poste frontière ne doit être qu'à 2km !
12:17 Soudain, comme un doute : il n'y a que l'autoroute qui mène au poste ... Un petite odeur de frontière Serbe flotte dans l'air ...
12:18 Bon, de toutes manières, on a plus le choix. Il faut absolument qu'on demande notre visa Indonésien demain sinon on l'aura pas avant de prendre le bateau mercredi en sachant que le suivant sera ... le mercredi suivant ... Et vu que l'autre poste d'entrée est à 40km de là ...
12:27 Le douanier Malaisien, très sympa , nous dit que pour lui tout est en règle, pas de problème, si on veut, on peut sortir de Malaisie. Il nous dit aussi qu'il y a 2 mois, des cyclos ont été refoulés et ont dû faire demi tour : a priori l'entrée à Singapour est interdite en vélo ici. Ils sont très stricts il parait.
Ah.
Bon, on a pas que ça à faire mon gars, tu me le mets mon tampon ?
12:43 Cinq kilomètres sur l'autoroute et un pont plus tard, nous voilà au poste Singapourien. Yipaaaa !!!
Soudain 4 douaniers surgissent :
- Vous n'avez pas le droit d'être là.
- ?!??
- Vous devez retourner en Malaisie ou passer par l'autre poste frontière de Johor Bahru.
- Pourquoi ?
- C'est la procédure, vous n'avez pas le droit d'entrer en vélo dans Singapour.
- Pourquoi ?
- C'est la procédure, vous n'avez pas le droit d'être là, seuls les véhicules à moteur ont le droit d'être là.
- Ben ... si ... jusque là on a le droit à priori, les malaisiens nous l'ont donné ... Et mon moteur, c'est mes jambes, et il marche plutôt pas mal depuis 15 mois.
- Donnez moi vos passeports et suivez moi. Vous devez retourner en Malaisie.
- Et donc c'est quoi le problème avec nos vélos ?
- C'est interdit d'être en vélo à Singapour. C'est la procédure.
- ?!?? Les vélos sont interdits dans Singapour ?? Mais ils ont fait comment tous nos copains avant alors ???
- Une fois que vous êtes rentrés c'est autorisé. C'est juste que vous n'avez pas le droit d'être là.
- Mais pourquoi ??
- Vous n'avez pas le droit d'arriver par cette autoroute. C'est la procédure.
- Ben oui c'est une autoroute, mais côté malaisien c'est pas un problème et puisque vous avez pas encore tamponner nos passeports, on est pas encore à Singapour, donc on a encore rien fait de mal. En plus il n'y a aucun panneau d'interdiction.
- C'est la procédure. Vous devez retourner en Malaisie.
- Mais pourquoi ?
- Parce que pour rentrer dans Singapour, c'est une autoroute, et c'est interdit d'y aller en vélo, c'est trop dangereux.
- Ahhh ! Donc après ce poste frontière, c'est encore l'autoroute alors ? (Et les singapouriens conduisent tellement mal que c'est trop dangereux ?) Ok, je comprends maintenant ! (au bout de 15 min)
- Vous devez retourner en Malaisie et passer par l'autre poste frontière.
- Ah ben oui, mais ça c'est pas possible. C'est à 40km, c'est trop loin, on ratera notre avion de demain (ben oui, des fois, il faut trouver des arguments simples et percutants) Sinon, c'est loin la première sortie de l'autoroute ?
- Oulà ! Oui ! C'est très loin !
- Oui, mais loin comment ?
- Oh ! Très très loin !
- 1km ? 5km ? 50km ??? On vient d'en faire 19'000 alors on est plus à 5 km près ... Environ ?
- Jusqu'au bout !
- Jusqu'au bout de quoi ??? Il y a que des autoroutes à Singapour ?!?
- ...
- 20km ?
- De toutes façons c'est pas le problème, vous n'avez pas le droit d'être là. Les malaisiens auraient pas dû vous laisser passer.
- Mais c'est à Singapour que c'est interdit. Pas en Malaisie !
- C'est la procédure. Vous devez passer par l'autre poste frontière.
- J'ai pas le temps.
- Prenez un taxi.
- J'ai pas les sous !
- Vous devez retourner en Malaisie, c'est la procédure.
- Ok, Ok. Donc le problème c'est juste qu'on a pas le droit de rouler en vélo sur l'autoroute dans Singapour. C'est ça ?
- Oui, vous devez retourner en Malaisie.
- Est-ce que c'est bon si on passe avec nos vélos dans un véhicule ?
- Euh ... Ah oui, ça c'est bon !
- On peut faire du stop et mettre les vélos dans un pick-up par exemple ?
- Oui mais vous devez retourner en Malaisie.
- On peut passer dans un bus ?
- Oui mais vous devez retourner en Malaisie.
- La ligne de bus passe ici, on pourrait donc aller prendre le bus et descendre du bus dès qu'on est sortis de l'autoroute ?
- Oui mais vous devez retourner en Malaisie.
- Mais le bus il s'arrête juste en bas des escaliers là, on pourrait plutôt descendre et monter directement dedans non ?
- Non vous devez retourner en Malaisie, c'est la procédure.
- Mais pourquoi ??
- Parce que vous n'avez pas le droit d'être là !
- Mais si j'ai le droit ! Je suis pas encore dans Singapour !
- C'est la procédure. Vous devez prendre le bus en Malaisie.
- Et ça change quoi si je le prends ici ?
- C'est la procédure.
- Waou ...
- Vous devez retou...
- Oui oui, on doit retourner en Malaisie ...
- ...
- Mais si on retourne en Malaisie, on doit prendre l'autoroute en vélo ! C'est extrêmement dangereux !
- Ce n'est pas mon problème, c'est en Malaisie.
- Alors pourquoi est ce que j'ai pas le droit d'être ici ???
- Parce que vous êtes arrivés en vélo. C'est interdit par la procédure.
- ...
- Tenez, voilà votre papier. Suivez cet officier il va vous escorter jusqu'à l'autoroute.
- A quoi il sert ce papier ?
- C'est le rapport de votre passage à ce check point.
(NDLR : Ici commence une rapide interrogation orale que j'ai fait passé à l'agent à son insu)
- Et il sert à quoi ce rapport ?
- C'est la procédure. Il est écrit que votre entrée à Singapour a été refusée.
- Et ça sert à quoi ?
- C'est la procédure. Peut être que les malaisiens vous le demanderont.
- Pourquoi il nous le demanderait ?
- Ça ne me regarde pas. C'est la procédure.
- ...
(NDLR : Forcément que les malaisiens vont nous le demander ce papier : à ce moment là de l'histoire, on a seulement un tampon de sortie de Malaisie et pas de tampon d'entrée à Singapour ... Alors en retournant en Malaisie, on a aucune preuve qu'on est pas des clandestins qui viennent d'accoster illégalement ! Mais ça, ce n'est visiblement pas expliquer dans la procédure)
5km plus tard, de retour au poste malaisien ...
- Bonjour :) ! On voudrait prendre un bus pour aller à Singapour.
- Mais ... vous en venez non ?
- Oui ... enfin ... non ... Ils n'aiment pas les vélos.
- Ah ?? Pourquoi ??
- Chez eux on a pas le droit de faire du vélo sur les autoroutes.
- Ah bon ? Pourquoi ?
- Il parait que c'est trop dangereux ... C'est par où les bus ?
- Ah mais vous pouvez pas prendre un bus !
- Pourquoi ???!!?
- Ben les vélos ils rentrent pas ! Pardi !!
- Ben si, ça on l'a déjà fait 10 fois, ça devrait aller.
- Vous êtes sûrs ???!!??????!!
- T'inquiète mon pote, je peux enlever les bagages si je veux ! Un truc de fou ! Bon ils sont où les bus (bordel) ?
- Suivez moi, on va aller voir le chauffeur de bus ensemble.
- Non connard ! Toi tu restes là tu vas tout faire capoter !!!
- Ok ... :(
15 min plus tard, le bus arrive enfin ...
Le douanier : - He chauffeur ! Ce gars veut prendre le bus avec son vélo, je vois pas trop comment il veut faire ...
Moi : - Trou du cul
Le chauffeur : - Non c'est pas possible.
Moi : - Mais si Môssieur ! Regardez, c'est magique je peux enlever les bagages et mettre mon vélo dans l'allée !!
Le chauffeur : - Ok montez, mais grouillez vous j'ai un timing moi ...
- Ok, action démontage !
- ...
- Hummmpfff ...
- Arrrff ...
Lydie : - Non Eric ! c'est par là pour le tampon de sortie de Malaisie ! Grouille toi, le bus se casse !
Route ... Déjà vu ...
Poste frontière de Singapour ... Déjà vu ...
- Bonjour, contrôle de l'immigration de Singapour. Veuillez descendre du bus avec tous vos bagages.
- ??!!?????!! Tous nos bagages ???
- Oui tous vos bagages.
- Nos vélos aussi ?!??
- Ah ? ... Euh ... Attendez ... Je dois voir avec mon supérieur.
3min plus tard.
- Bonjour. (Ah non ça, on l'a rêver) C'est quoi le problème ?
- Ben on voudrait juste savoir si on doit vraiment sortir les vélos du bus.
- Attendez, mes 3 guignols gars vont les inspecter.
3 min plus tard
- Ok c'est bon. Vous n'avez plus qu'à prendre vos (80kg) de bagages et passer le portillon (de 30cm de large) là bas (dans 100m) après les (3) portes. Un officier va contrôler vos passeports.
- Euh ... oui ... mais moi je veux pas que le bus se barre avec mes vélo dedans. Pas de blague hein !
- Avancez s'il vous plaît. C'est par là.
- Oh ! Hisse !
- (Putain .. tous les autres gugus du bus vont nous attendre des plombes ...)
- Hummpf !
- Attend Eric, t'as une sacoche coincée dans la porte !!
- Aarrrfff ...
- Vos passeports s'il vous plaît.
- ...
- Remplissez ce formulaire
- Euh ... Môssieur ? On doit mettre quoi dans la case : "Est ce que l'entrée à Singapour vous a déjà été refusée par le passé ?"
- Euh ... Attendez, je dois voir avec mon supérieur.
3 min plus tard.
- Bonjour. (Ah non ça, on l'a (encore) rêver) C'est quoi le problème ?
- Ben on a été refoulés à la frontière à cause de nos vélos il y a 1 heure environ. Vos collègues nous ont dit de prendre le bus.
- Cochez "oui"
- (et merde ... ça va prendre des plombes ...)
- Merci c'est bon, vous pouvez aller faire scanner vos bagages.
- Et mon passeport ??
- Mon supérieur l'a gardé. Vous devez aller le récupérer après le contrôle de vos bagages.
- ... (Si le bus est pas déjà parti, c'est un miracle ...)
20m plus loin, après le scanner.- Ah ... Attendez ... Mettez vous sur le côté, il y a un truc louche, je dois fouiller vos bagages.
- ...
- C'est quoi là dedans ?
- C'est du matériel pour réparer nos vélos
- Quels vélos ?!?
- Ceux qui sont dans le bus qui nous attend dehors (peut être ...)
- Ah ...
- Et dans cette sacoche ?
- C'est notre réchaud pour faire à manger.
- Et ça c'est l'essence pour le réchaud ?
- Oui ! (Waou !!!! Il a vraiment deviner tout seul là ??!!?? J'y crois toujours pas ...)
- Ok c'est bon. Vous pouvez aller récupérer vos passeports là bas au fond derrière la porte (avec vos 80kg de bagages)
- Hummpffff ....
- Euh ... quelqu'un peut m'aider à ouvrir la porte là ??
- Attendez, mon chef va l'ouvrir tout de suite depuis l'intérieur
1 min plus tard.
- OH LES GARS !!! On a 40kg de bagage chacun dans les mains là !!!! On se les trimballe depuis une demi heure maintenant alors c'est quand "tout de suite" (bordel) ??!!! (et oui, il y a un moment où le respect à l'uniforme à des limites ...)
- Ok ok ...
Dans le bureau de la cheffe.
- Bonjour. (Waou !!) C'est quoi le problème ?
- Je sais pas on nous a dit de récupérer nos passeports ici.
- Vous avez déjà été refoulés ?
- ... Oui ... il y a 2h maintenant.
- Pourquoi ?
- Visiblement on a pas le droit de passer en vélo.
- Quels vélos ?!??
- Ceux qui sont dans le bus !
- Pourquoi ils sont pas là ?????
- Parce que votre collègue nous a dit de les laisser dedans !
Le collègue : Mais vous m'aviez pas dit que vous avez déjà été refoulés !!!!
Moi, un peu chaud : - Et comment je le sais moi que c'est si important !!???!!???? (Connard !)
La cheffe : - Vous allez vite me chercher ces vélos maintenant !
- (ouf, les vélos sont là ...) Toi, je te demande de ne pas toucher mes vélos ok ? Pas touche.
4 min plus tard, les vélos sont à côté du bureau de la cheffe, et notre bus est parti.
Comme une impression de déjà vu ... Nous, nos bagages et nos vélos dans le bureau d'un douanier Singapourien, sans autre moyen de transport que nos vélos. C'était il y a 2h30 environ, à 100m de là ... Un instant je me dis que nous sommes rentrés dans un cercle sans fin, ils vont nous renvoyer en Malaisie en nous disant qu'on doit prendre un bus ...
- Bon alors pourquoi vous avez essayé de passer en vélo ?
- (c'est reparti pour un tour ...) Parce que rien ne nous l'interdisait avant vos collègues.
- Ben oui mais après c'est l'autoroute !! Vous avez pas le droit !
- Mais ça on pouvait pas le savoir la première fois !
- Et vous allez faire comment maintenant ?? Le bus est parti !
- Alors écoutez, c'est plus vraiment mon problème maintenant !! Parce que ça fait bientôt 3h qu'on suit calmement vos procédures. Et ce sont vos procédures qui nous ont amenées ici. Vos collègues nous ont dit de retourner prendre le bus en Malaisie, on l'a fait. Vous nous avez dit de descendre du bus et de sortir tous nos bagages. On l'a fait aussi. Alors, j'en suis au même point que vous, je me demande bien comment on va faire !!
- Mais vous avez pas le droit d'être là en vélo ! C'est la procédure !
- Mais on est plus en vélo maintenant !!! Nos vélos il y a 10 min, c'était des simples bagages dans un bus ! Et c'est vous qui nous les avez fait sortir du bus !
- Et pourquoi vous êtes pas passés par l'autre poste frontière ??
- (C'est une blague là ?? Elle est où la caméra cachée ??) Parce que c'est trop loin, on a notre avion demain.
- Vous allez où ?
- On rentre en France (on en a marre des douaniers de Singapour...)
- Ah bon ? Et vous logez où à Singapour ?
- Chez un ami.
- Vous avez son adresse et son numéro de téléphone ?
- Non, seulement dans mes emails.
- Comment ça ??? Vous allez chez quelqu'un et vous connaissez pas son adresse ???
- Ben ... non ... pas par coeur ... (C'est vraiment magique ce qu'on peut faire avec internet hein ?)
- Et votre numéro de téléphone c'est quoi ?
- Voilà, mais il ne sert à rien, on ne répond pas ça coûte trop cher.
- C'est pas grave (c'est la procédure)
- ...
- ...
- Veuillez patienter s'il vous plaît.
5 min plus tard ...
- Veuillez patienter s'il vous plaît, on a encore une ou deux vérification à faire et l'officier va vous escorter jusqu'au prochain bus.
- !??!! Donc là, on va aller prendre un bus de la ligne régulière c'est bien ça ?
- Oui.
- Et vous pouvez m'expliquer pourquoi on ne nous a pas autorisé à faire ça la première fois ???
- C'est la procédure.
- ... (t'hallucine ...)
- Veuillez patienter s'il vous plaît.
10 min plus tard.
(A noter que pendant notre attente dans le bureau de la cheffe, on aura quand même pu goûter notre chance d'avoir un passeport européen ... De nombreux indiens, iraniens et chinois étaient questionnés pour des raisons encore bien plus obscures que de simples vélos ...)
- Tenez, voilà votre passeport. Vous n'avez plus qu'à suivre l'agent jusqu'au bus.
- Plus qu'à ?!?? C'est vrai, ça fait juste 2h45 qu'on aurait pu en être au même point ...
5 min plus tard, nous sommes avec nos vélos dans un autre bus, en route pour le centre ville. Auparavant j'aurais quand même pris la peine d'insister une dernière fois auprès de nos interlocuteurs pour obtenir un formulaire d'enquête de satisfaction à propos des services douaniers singapouriens ...
2 km plus loin et après plus de 3 heures de formalités, la première sortie d'autoroute ... et Singapour !
Conclusion :
Certains nous diront qu'on a un peu cherché les ennuis, le douanier Malaisien nous avait prévenu ... Pourquoi avoir essayé alors ? Deux raisons. Premièrement, le douanier malaisien pouvait très bien nous raconter des mensonges et être de mèche avec un copain chauffeur de bus qui n'attendait que 2 pigeons pour nous faire payer le passage de frontière avec un petit supplément pour nos vélos. Et deuxièmement, c'est probablement notre côté un peu cycliste-militant qui a pris le dessus. Il y a des jours, on se dit qu'en allant s'y frotter un peu, on arrivera peut être à effriter ces règles érigées pour faciliter la circulation automobile à tout prix. Alors quid des prochains cyclos qui passeront par là ?? Peut être que les douaniers de Singapour auront fait un (énième) rapport chargé et arracheront un accord aux malaisiens pour qu'ils empêchent les dangereux cyclos d'arriver jusqu'à leur barrière ... Ou peut être que les singapouriens essaieront de régler leur problème comme des grands, en autorisant les cyclos à monter dans le bus depuis leur propre poste ... Le pire dans l'histoire c'est qu'on appris depuis que certains ont été autorisés à rouler jusqu'à la première sortie ... elle a bon dos la procédure ...
Bref, celà nous donne l'occasion de de compléter notre palmarès de nos douanes les plus remarquables :
Palme du sarcasme : Hongrie
Palme de l'ignorance : Turkménistan
Palme de l'abus de pouvoir et de la corruption : Kazakhstan
Palme de l'incompétence : Cambodge
et enfin : Palme de la procédure défaillante : Singapour
Bonus : le deuxième effet kiss-cool
Le lendemain, on file donc au consulat Indonésien pour faire notre demande de visa pour 2 mois.
Note sur le visa Indonésien :
Pour les français et suisses, un visa de 30 jours est automatiquement accordé à la frontière. Mais l'Indonésie c'est grand, surtout quand on ne veut pas prendre l'avion. Il est possible de prolonger le visa une fois rentré, mais c'est soit long, soit cher et relativement aléatoire étant donné l'état de corruption avancé des officiers en charge. Il est possible de demander un visa pour 2 mois avec les conditions suivantes : soit avoir un citoyen indonésien qui nous "cautionne" et garantit notre hébergement, etc ... soit avoir une preuve qu'on va sortir du pays dans les 2 mois.
Nous nous présentons donc avec nos formulaires et photos. Pour prouver notre sortie sous deux mois, nous présentons une réservation de vol (fausse, on n'a encore rien réservé) de Dili (Timor Est) à Darwin (Australie) ainsi qu'une copie de notre visa Australien.
Note sur le Timor : L'île de Timor est divisée en deux : l'ouest fait partie de l'Indonésie et le Timor Est est une nation indépendante.
Réponse de l'agent : - Non ça va pas. J'ai rien qui me prouve que vous allez sortir d'Indonésie ...
- Ben si, on prend l'avion de Dili à Darwin
- Oui, ça c'est très bien mais Dili c'est pas l'Indonésie
- Mais on y va en vélo depuis le Timor ouest et on va prendre notre avion !
- Qu'est ce qu'il me le prouve ?
- Ben ... mon avion je veux pas le rater à Dili !
- Non c'est pas bon, il faut un vol qui part d'Indonésie ...
- ...
- Ou bien sinon vous devez avoir un sponsor.
- ...
- Ou bien vous pouvez prolonger sur place.
- ...
Malgré la bonne volonté (vraiment, c'est pas ironique) de la dame, elle ne pouvait rien faire pour nous, nous assurant que notre demande serait refusée telle quelle.
Résultat, on a du refaire une fausse réservation de billet qui partait vraiment d'Indonésie et retourner faire notre demande aujourd'hui. Heureusement, la dame est gentille et nous a promis nos visa pour demain. On devrait donc pouvoir prendre notre bateau mercredi avec nos visas 2 mois en poche...
Ouf ...
Encore une belle procédure qui ne sert à rien puisqu'une simple fausse réservation d'avion permet de la détourner ...
Mais ces deux aller-retour nous auront quand même permis de voir un peu la ville et de comprendre un peu pourquoi cela a été si dur d'y rentrer en vélo. Aucune piste cyclable n'existe même sur les axes rénovés récemment. Et c'est bien dommage car la ville est assez belle, propre, esthétique, verte, bref, ça devrait être un bonheur à parcourir en vélo. Mais pas encore, un jour peut être ... En attendant on doit se réhabituer à un code de la route un (tout petit) peu plus strict que dans les pays précédents. Pas forcément facile ... Et il n'y a pas que le code de la route qui est strict ... en une demi journée, voilà un petit florilège des panneaux rencontrés :
Après 3 jours chez Chuen, nous devons nous trouver un hôtel en centre ville. Et là aussi, c'est retour 15 mois en arrière au niveau des prix. On ne s'attendait pas à un niveau de vie aussi élevé ... Les Porshes défilent à côté des Jaguars et des grosses Merxcedes (je ne vois d'ailleurs pas ce qu'ils en font dans un territoire qui fait 50km de long ...) et la bière frise les 15$ en centre ville ... Par conséquence, un chambre double se négocie 100$ dans un hôtel dont la peinture tient tout juste aux murs ... On atterrit donc dans le quartier Little India où un dortoir de 20 lits fera notre affaire pour les 3 nuits restantes (pour 17$ le lit quand même) Heureusement, les indiens du quartier aiment bien manger pas cher alors on trouve des coins vraiment sympas pour continuer notre régime débuté à Malacca ! :) :)
Finalement, on s'en sort plutôt bien et ces petites péripéties nous changent de la routine vélo - dodo.
Et puis on aime bien ça un peu les emmerdes ... Sinon c'est monotone ...
En plus il paraît que le bateau jusqu'à Jakarta est un voyage en lui même ... En compagnie de quelques milliers d'Indonésiens, et quelques millions de cafards ...
Vivement Mercredi !
:)
Let's go Makan !
25 jours que nous sommes à Malacca, 25 jours de repos que nous attendions depuis pas mal de temps ... Du vrai repos, parce que on se rend compte finalement que rester 3 jours (ou plus !) dans une ville surchargée de trafic, bondée d'hôtels et de pièges à touristes ce n'est pas ce qu'il nous fallait !
Nous avions besoin d'être à la maison, de retrouver quelques repères et de reprendre notre souffle ... Après 15 mois de nomadisme intense, il était temps que l'on recharges nos batteries. Pas toujours facile de s'acclimater à une nouvelle culture, une nouvelle langue, une nouvelle monnaie, des nouveaux visages ... A chaque frontière, il faut tout recommencer à zéro et laisser le peu d'acquis derrière soi. Alors quand c'est tous les mois comme ça, au bout d'un moment on se sent complètement vidés et on a de la peine à trouver des objectifs qui pourrait nous faire maintenir le cap.
En arrivant a Malacca, nous savions que nous serions accueilli par le père de Huei Chern, la femme de Raphaël (voir article précédent) comme des membres de la famille (ou presque). Nous avons donc fait la connaissance de son papa Tan See Boon, ainsi que de sa tante et de son mari (Aye Lian, dit Kor-Kor)
Let's Go Makan !
Nos journées passent, et se ressemblent... Levés après 9h (bon ok, parfois c'est juste avant midi), on avale notre petit-déjeuner (quand il n'est pas trop tard), on réponds à nos emails, je glande sur Facebook et Eric essaie de remettre en marche son cerveau en bidouillant des trucs plus ou moins utiles pour le site web.
On profite aussi de la cuisine pour se préparer des bons petits plats pour notre repas du midi et puis vers 18h, quand tout le monde est de retour à la maison, on part manger (makan en Malais) Chaque soir depuis 25 soirs, on s'en met plein la panse. Restaurants chinois, pakistanais, malais, indiens ... Du porc sauté, des légumes, du tofu, des "roti chanai" (sorte de crêpes croustillantes servies avec une sauce au curry ou des bananes), des jus de carottes ou de pastèques, du tandoori, des mangos lassi, des nouilles sautées, des huîtres aux oeufs, des satay (brochettes de poulet ou de boeuf avec une sauce cacahouète divine) du poisson grillé ... etc, etc ... Nos 3 hôtes aiment manger, et se font un réel plaisir de nous trimbaler à travers la ville à la découverte d'un nouveau plat. Chaque soir ou presque, la discussion principale tourne autour de ce que l'on va manger (trajet aller) ou de ce qu'on va bien pouvoir manger demain (trajet retour) On compte le nombre de plat engloutis, (Tu es sur d'avoir assez mangé ?) et on se bat pour payer l'addition (qui tourne souvent autour des CHF 15.- par soir pour 5 personnes (dont Eric et See Boon)
Ca va rassurer plus d'une personne, mais toutes ces orgies nous remplument ... On est déçu de ne pas avoir pensé à se peser en arrivant ici pour voir la différence en repartant ... Mais nos presque 10kg de perdus chacun par rapport à mars 2010 sont en train de réapparaîtrent ! Il faudra qu'on songe à se remettre en selle avant de ne plus pouvoir se lever de notre chaise !
Mais ces derniers soirs, la discussion ne tourne plus uniquement autour de notre makan. On ne sait pas si les nouvelles d'une prochaine élection du gouvernement Malaisien atteignent les médias Suisse ou Français, mais ici, on n'entends plus que ça !
Une chose qu'il faut déjà savoir, c'est que la Malaisie est composée de plusieurs groupes éthniques bien différents. Les malais (qui sont musulmans), les chinois (qui parlent mandarins) et les Indiens (qui sont très souvent originaires du sud de l'Inde et parlent tamouls) et que toutes ces personnes vivent en "harmonie parallèle" depuis l'indépendance du pays en 1957 après le départ des Anglais.
Tous les enfants vont dans des écoles publiques ou privées pour la période primaire, en ayant comme première langue soit le malais, soit le chinois, soit le tamoul. Ensuite, dès le secondaire, tout le monde est obligé de suivre une école en malais (sauf exceptions) avec comme langue secondaire, l'anglais. En résulte un joyeux brassage de langue et d'une diversité assez exceptionnelle. Pratiquement toutes les personnes que nous avons rencontrés en cours de route parlent un anglais parfais. C'est très agréable pour nous d'avoir de vrais conversations avec les gens puisqu'on peut partager un peu plus que le d'ordinaire: d'où venez-vous et comment t'appelles-tu !
Mais entre eux, les gens mélange aussi les différentes langues. Un chinois et un indiens parlerons entre eux en malais, mais beaucoup de mots en anglais viendront se glisser dans leur discours. On le sens aussi dans la cuisine, ou tout les genres se mélanges nous offrant une grande variété de menus ! Seuls les malais sont restreint aux restaurants dit "halal" devant être en règle avec la religion musulmanne.
Ca, c'est la vitrine. Parce que bien évidemment, vous pouvez imaginer que tout ce petit monde qui cohabite avec des cultures aussi différentes les unes des autres, ça ne pouvait pas être tout beau, tout rose ! (ça se saurait) Le gouvernement se vante pourtant d'avoir trouvé la solution à une mixité culturelle et fait la promotion de "ONE MALAYSIA" arguant que indépendamment de votre origine, tout le monde se sent malaisien (et non malais) et que le pays gagne en unité dans la diversité (et non dans l'adversité !)
Parce que des tensions, il y en a. Beaucoup de minorités se plaignent d'être discriminées, les malais pur souche ayant droit à certains privilèges (emploi et habitation notamment) Et ces tensions, on les ressent de plus en plus depuis la semaine passée puisque un groupe opposé au gouvernement actuel s'est mis en tête de faire une marche pacifique à Kuala Lumpur pour exiger que les élections de l'année prochaine se déroule honnêtement et en toute transparence. (cherchez: bersih 2.0 rally dans google ...) Mais à notre grande surprise, nous nous trouvons dans un pays ou la liberté d'expression prends une drôle de tournure ! Arrestations, menaces, articles dans les journaux gouvernementaux faisait reigner la peur et incitant les gens a boycotter ce fameux "rallye"
Nos repas sont donc assez animés ces derniers soir, M. Tan See Boon ayant des avis assez différents de ceux de son beau-frère. On est un peu perdus et on à de la peine à se sentir impliqué, mais ce qui est sûr, c'est qu'on tombe de haut quand à la manière de faire du gouvernement. La Malaisie est un des pays les plus développés d'Asie du Sud-Est (avec la Thaïlande et Singapour) On ne s'attendait pas à trouver tant de corruption ici.
Et nous dans tout ça ? On se remplume donc, et on se remotive ! Le passage en ville d'Héloïse et Aurélien n'y est pas pour rien ... Nous avons en effet passé quelques jours en compagnie des Zanzans (Les artiz'en vélo) Partage de nos expériences, on confie nos moments de doute, on profite de cuisiner un peu et d'aller au ciné ... Autant d'éléments qui nous aurons permis de reprendre du poil de la bête ! On se rend compte (JE me rends compte) que c'est tout à fait normal d'avoir des moments moins drôles et que ce n'est pas toujours facile tous les jours pour tout le monde ! Merci les amis pour ces moments de partages et pour nos discussions jusqu'au petit matin ...
Nous avons aussi pris le temps de mettre de l'ordre dans nos idées pour la suite du voyage. A commencer par notre itinéraire en Indonésie. Pays immense composé de plus de 15'000 îles, il fallait bien faire un choix ! Exit donc l'île de Sumatra qui d'après les récits d'autres voyageurs est éprouvante à faire en vélo. Les Indonésiens ont une réputations d'être collants, machistes et arnaqueurs ... Cela nous fatigue d'avance de devoir subir ça, alors nous avons imaginé un parcours bien plus court que plannifié au début (vous pouvez toujours vous faire envie en lisant les articles des artisans par ici)
Première étape, rejoindre Singapour à quelques 300km de Malacca. De là, un ferry devrait nous mener à Batam, puis un autre de Batam à Jakarta. Nous arriverons ensuite à Surabaya en train aux alentours du 25 juillet. Puis nous sauterons d'île en île, en roulant entre deux trajets en bateau. J'ai nommé dans l'ordre: Bali, Lombok, Sumbawa, Flores et le Timor Ouest. Quelques kilomètres nous séparant de Dili au Timor Oriental et de là, un vol pour Darwin en Australie.
Oui oui ... vous avez bien lu : un VOL ... Malgré des recherche intensives et pour le plus grand des énormes regrets d'Eric, il semble impossible de trouver un bateau qui parte d'Indonésie ou du Timor vers l'Australie. Alors Eric y croit encore, en espérant trouver un bateau sur place, mais l'espoir est mince ...
Nous espérons arriver "Down Under" au plus tard fin août afin de ne pas trop pâtir des vents (venant forcément du sud) et de l'été qui arrivera a grand pas. Eh ben oui, en arrivant à Jakarta, nous aurons passé l'équateur et les saisons seront donc inversées par rapport à l'Europe.
Mais ça, c'est une autre histoire qu'on ne manquera pas de vous raconter !
On tenais aussi a vous dire MERCI pour tous vos messages et commentaires sur le site ! Ca nous fait très plaisir de voir qu'on n'écris pas tout notre bla-bla dans le vide et ça nous aide à trouver les mots pour vous raconter notre voyage !
Pour ceux en manque de lecture, nous avons pris le temps de mettre à jour le bilan de chaque pays. Vous trouverez nos impressions concernant l'état des routes, le ravitaillement ... sous la rubrique APRÈS de chaque pays. L'intitule AVANT étant réservé à une présentation rapide du pays ainsi que des informations pour l'obtention des visas. Nos carnets de voyage se trouvent sous l'onglet PENDANT.
La rubrique LE TOUT EN IMAGES devraient présenter les photos de chaque pays mais Eric n'est toujours pas entièrement satisfait de la rapidité de la présentation. Vous pouvez cependant voir les premières photos de Malaisie en cliquant ICI
Le chargement initial est un peu long, mais après ça va tout seul normalement. Pour ceux qui ont des petits écrans, vous pouvez appuyer sur F11 pour voir en plein écran (et F11 aussi pour revenir en normal après ...)
N'oubliez pas de nous dire ce que vous pensez de ces rubriques et de la présentation des photos !
VIDEOS - Laos
On rattrape notre retard de montage : retour au Laos ...
25-29.01.2011 / LAOS / Un tour dans le nord, vers Phongsali ...
8h de bateau pour remonter la rivière, 3 jours de vélo galère pour redescendre.
Téléchargez cette vidéo ici ! (clic droit - "Enregistrer sous")
16-20.02.2011 / LAOS / Au festival des éléphants à Paklay ...
... mais il fallait déjà s'y rendre ...
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