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Hors des sentiers battus ...Nous quittons la capitale de Nouvelle-Zélande un dimanche au petit matin. Les rues sont désertes et on arrive en avance au port pour embarquer à bord du Bluebridge (le Pont Bleu) pour une petite croisière de 3h en direction de l'île du sud. Le prospectus de la compagnie fait l'éloge de cette traversée comme étant "une des plus belle croisière de moins de 3h du monde". On se croirait presque en Malaisie, à la recherche du "plus haut - plus beau - plus fort". Nous on profitera surtout des canapés à l'abri du vent pour faire un somme, la nuit d'hier ayant été bien courte à refaire le monde avec Megan. Arrivés à Picton, on laisse bien tranquillement débarquer avant nous les dizaines de vans et camping-cars qui se pressent et après un passage au supermarché on file en direction de Blenheim où nous attendent Sue et Dennis de la communauté Warmshowers. Un lit, une douche chaude et une tarte au poulet sur la table mais aussi un vrai partage et pour nous l'occasion à nouveau de découvrir la vie des habitants vu de l'intérieur. Pour notre itinéraire sur l'île du sud, nous avons décidé d'appliquer le plan: "route orange." Notre carte étant très précise, les routes principales très fréquentées sont en rouge, les routes non-goudronnées et donc pratiquement désertes sont en oranges. On décide donc qu'à chaque fois que cela sera possible, on évitera les rouges et emprunterons plutôt les oranges. Pour notre santé morale et pour notre sécurité ! Molesworth Station La route est vallonnée, goudronnée sur quelques portions au début puis nous laisse enfin une douce impression de liberté. On se cache du vent pour monter la tente, on se lave dans la rivière et on profite du ciel étoilé pour se remémorer les mois passés sur la route ... Il nous faudra bien 3 jours et plus de 3500 mètres de dénivelé pour rejoindre Hanmer Spring et retrouver la civilisation. 3 jours de montagnes, de rivières et de camping sauvage sans barbelés ... Un "presque" paradis cyclo (presque, parce que infesté de sandfiles) ;) Vincent et Sabine partis devant nous laissent des messages sur la route pour nous indiquer le jour et l'heure de leur passage. Eux font les détours pour aller voir les points de vue, nous on se contente de tracer et on finira par les rattraper et rouler ensemble encore pour quelques jours. Côte Ouest Chaque pause, chaque soirée et chaque matin devient pénible à vivre, et on se demande bien comment on pourra supporter de faire la route jusqu'aux glaciers (Franz Josef et Fox de leurs prénoms) quelques 400 km plus au sud. Au minimum 5 jours à supporter ces bestioles. Le deuxième soir, nous ne sommes plus tout à fait sûr de pouvoir tenir et on pense même à prendre un bus pour abréger le supplice. Que de beaux mots direz-vous, mais aussi petites soient-elles, ces bêtes volantes nous pourrissent la vie et on ne pense qu'à ça ! Mais on ne se démonte pas pour autant, ce serait mal nous connaître ! Alors on roule, contre le vent, en cherchant un coin à camper entre les barrières et en prenant notre mal en patience. Franz Josef et Fox La balade nous fait grimper dans la forêt et on est presque les seuls alors qu'aujourd'hui il fait grand beau. Seul le va et viens incessant des hélicoptères gâche un peu la tranquillité du lieu, mais la vue sur cette rivière de glace n'en n'est pas gâchée pour autant. Hors des sentiers battus ? Queenstown Queenstown c'est "la" capitale de l'aventure par excellence. Bâtie autour du lac Wakatipu avec des vues magnifiques des montagnes (Les Remarkables, ça ne s'invente pas!) où l'ont peux skier en hiver (mais nous sommes en été !) L'aventure ici, se décline à toute les sauces et surtout pour ceux qui ont plus de 200$ à dépenser par jour pour leurs loisir. Saut en parachute, à l'élastique, rafting, hors-bord... Tout y passe, et ce sont des jeunes ultra-branchés qui font marcher les commerces du coin. Walter Peak et Mt Nicholas On croisera deux autres cyclos et une voiture le long de ces 90 km non-goudronnés et on profitera de paysages très clichés (montagnes-lacs-moutons) La route est belle et tranquille, on ne regrette finalement pas d'avoir payé les $35 pour traverser avec le vieux rafiot. Parfois il faut se donner un peu de peine, et aujourd'hui on est surtout contents de profiter une fois de plus de la tranquillité de la campagne. Doubtful Sounds et Percy Saddle Jusque là, c'est les doigts dans le nez. Pour nous pas de bus évidement et pour aller à la mer, ce sera donc 22km et 700 mètres de dénivelé dans le brouillard pour atteindre Deep Cove, de l'autre côté de la montagne et ne rien voir du tout (ou presque) du fjord. Un peu déçus, on trouve quand même un chouette coin camping au pied d'une cascade et on se couche en espérant que le temps sera découvert demain. On aura entre temps bravement résisté à l'appel d'une douche chaude et d'un lit proposé par le gérant de la seule auberge du lieu ; de toutes manières on va transpirer aussi demain. Le lendemain justement, coup de bol, une fois qu'on a fait le chemin dans l'autre sens et qu'on rejoint le sommet pour la deuxième fois, on mange notre repas de midi avec une vue comme rarement. L'ambiance est calme et on profite vraiment de ce moment privilégié. Et puis évidemment, ça se corse. Une fois de retour à la station électrique le plan c'est de ne pas reprendre le bateau et on s'engage sur la piste pour rejoindre Borland Lodge, à moins de 70 km de là. Nous avons des réserves pour 4 jours, on se dit que c'est largement jouable. Sur notre carte, la piste se transforme en chemin de VTT et c'est indiqué sur notre brochure touristique, l'accès est réservé aux cyclistes et il se peut qu'on doive porter les vélos pendant 1h. Etant donnés tous les avertissement inutiles vus lors de nos dernières randos, on se dit que ça doit vraiment pas être si terrible, même pas un panneau danger à l'horizon ! Alors on se lance et après avoir pousser les vélos sur presque 6 km (et plus de 1000 mètres de dénivelé!) on part en repérage pour voir à quelle sauce on sera mangé le lendemain. Et là, en regardant en contre bas depuis le sommet, on se dit qu'on a un petit problème. On voit bien la route qui continue là-bas au fond de la vallée, mais entre elle et nous, il y a environ 1 km de forêt et histoire de bien débuter, une bonne petite pente bien raide agrémentée d'un pierrier. Pourtant on voit aussi les petites flèches oranges, typiques des chemins de randonnées et aussi des traces de roues, preuve que d'autres cyclos sont déjà passés par là avant nous. On se donne la nuit pour réfléchir, rebrousser chemin ou tenter de passer quand même. Une soirée tranquille à regarder la lune, faire du pain et réfléchir à comment faire demain. Le chemin est très peu emprunté, avec pour conséquence des éboulements et des arbres couchés par des avalanches. Le tout bloque le chemin et rend la recherche des petites flèches orange assez longue. Je repense au: vous devrez "peut-être" porter vos vélos pendant 1h. Partis à 10h15 du haut du Percy Saddle (la selle de percy), ce n'est qu'à 17h45 qu'on atteindra à nouveau un chemin digne de ce nom où les vélos pourront rouler AVEC les sacoches DESSUS ! 6h d'effort (et 1h30 de pause) à porter toutes nos affaires à bout de bras, à bouger des pierres, à couper des branches et même des arbres qui barraient la route et à se demander comment une brochure touristique peut suggérer un tel itinéraire même avec un simple vélo. L'échelle du danger n'est vraiment pas la même selon les endroits ... Le 7 février, pour la première fois depuis plus de 48h, on recroise des êtres humains. Cela ne nous était jamais arrivés en 2 ans de voyage : jamais nous n'avions passé autant de temps seuls. Ni au Kirghyzstan, ni sur la route 66 du Cambodge, ni même sur l'immense Stuart Highway dans le désert Australien (qui n'en est donc pas un). Ça amuse beaucoup Eric, ravi de pouvoir faire quelque chose de différent de d'habitude, de tester ses limites et de "sortir des sentiers battus" ! C'est ce qu'on voulait, non ??? ;) Et bien aujourd'hui de Invercargill où nous nous reposons depuis 2 jours, je n'arrive toujours pas à me décider si oui ou non j'ai apprécié notre petite escapade. Mes courbatures commencent tout juste à passer et l'effort physique aura été un des plus dur que j'ai eu à faire de toute ma vie. Avec la chaleur du Turkménistan... Avec la neige au Kirghyzstan...
PS: On a plus de 1300 photos à trier, commenter et mettre en ligne... Patience, ça viendra !
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