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Ni Hao !
Bonjour de Chine !
Ce qui nous paraissait encore si loin il y a quelques semaines est maintenant une réalité ! Nous sommes en Chine depuis un peu plus de deux semaines maintenant et c'est tous les jours une découverte !
Re- Passage au Kazakhstan ...
Mais pour arriver en Chine, il a fallu re-passer par le Kazakhstan ... Pas de but particulier, juste atteindre la frontière chinoise ... Alors on trace et on campe. Mais on doit encore se faire enregistrer par la police, alors c'est passage à Almaty ... 4 jours à voir les gros 4x4 et à se rendre compte de l'écart de richesse entre cette grande ville et le reste des villages : à 20km de là, il n'y a déjà plus l'eau courante ... Formalités finies, on reprend la route, toujours motivés pour tailler, malgré le temps maussade. Et c'est d'ailleurs sous la pluie qu'on trouvera Rémy avec son vélo couché, abandonné tout seul au bord de la route, en train de justement faire le plein d'eau dans une fontaine publique. Même objectif, même vitesse et même tente ... alors on roule ensemble !
Du moins jusqu'au contrôle des passeports du côté Kazakh ... Parce que lui n'a pas fait ses devoirs comme il faut et il est refoulé faute d'enregistrement auprès de la police ...
Nous, on passe tous les contrôles sans problème et sans même payer la petite camionnette qui doit nous transporter dans le no man's land. Arrivés du côté chinois, c'est déjà un changement : un beau poste de douane et une rigueur qu'on avait oublié : Eric se fera rappeler à l'ordre car il n'était pas bien aligné dans la file d'attente ...
Une fois sortis, sans même une petite fouille, nous mettrons l'après midi a comprendre que Rémy a du retourner 40km en arrière pour aller à la police ... Alors nous on en profite et on se pose dans un hôtel pour notre première nuit en Chine. On ne sera pas déçu ... pour la somme astronomique de 8 euros pour deux on dormira dans un 3 étoiles ... Là on se dit déjà qu'on va faire des économies en Chine ...
Ensuite, et bien on se lance sur les 657 km d'autoroute qui nous séparent d'Urumchi, tout doucement d'abord puisqu'on se dit que Rémy est loin derrière puis beaucoup plus vite quand on se rend compte qu'il est en fait déjà devant ... La route est un peu ennuyeuse, et cette petite course poursuite de 3 jours nous fera passer le temps (enfin ... les kilomètres surtout) un peu plus vite. On prendra quand même plein les yeux avec les millions de tonnes de coton, de mais et de piments qui sèchent partout au bord de la route.
Mais nos débuts en Chine aurons surtout été synonyme de changement. De langues, d'écriture, de nourriture, de qualité des routes, de mentalité, de magasins, de monnaie... J'en passe et des meilleures.
La langue d'abord (ou presque). Depuis la Turquie, a l'exception de l'Iran, on se débrouillaient pas mal avec nos quelques mots de Turc (langue racine de toutes les langues d'Asie Centrale à l'exception du Tadjikistan, qui est d'origine Perse) ou de russe. Mais là c'est une autre histoire ... En plus le chinois est une langue à tons ... et même si nous avons un petit lexique pour essayer de nous faire comprendre, notre accent bien français ne tombe jamais tellement juste. ça fait beaucoup rire les gens mais on arrive quand même à avoir à peu près ce qu'on veut. On croit vouloir dire "riz" mais mal prononcé ou suivant les signes qui l'accompagne, il peut aussi vouloir dire: île, s'écrouler, piloter, exprimer ses condoléances, sentier de montagne ou faire rouler en sens inverse. Aie. Y a du boulot !
La bonne nouvelle, c'est que nous entrons en Chine par la province Ouigour, à majorité musulmane et dont la langue et aussi un dérivé du Turc ... Nous pouvons donc encore épater un ou deux commerçants en demandant les prix et surtout en comprenant leur réponse :)
D'écriture. Après le Russe que nous arrivions à déchiffrer après presque 3 mois en Asie Centrale et le turc que nous arrivions à lire facilement, c'est une autre histoire avec le chinois. Partout autour de nous des signes incompréhensibles se dessine sur les bords de route et dans les magasins. On joue a essayer de les reconnaitre sans grand succès pour le moment. Chaque signe représente une syllabe, mais chaque syllabe peut être écrite avec différents signes ...
De nourriture ensuite. Nous retrouvons encore des shashliks et autres spécialités d'Asie Centrale (dont le pain) puisque nous sommes en régions Ouïgours et que cette minorité de Chine à plus d'affinité avec ses cousins des pays en "stan" qu'avec son père autoritaire chinois.
Mais le plus grand changement c'est surtout les piments. Ils en mettent partout et surtout beaucoup trop à notre goût. Nous essayons systématiquement de demander sans épices lorsque nous commandons un repas mais ce n'est pas toujours un succès. Alors on se gave de riz et on fait passer le tout avec un bon bol de thé vert sans sucre. Et on est surtout contents de quitter la monotonie des repas des pays précédents qui étaient presque toujours: plov, shashliks, laghman, plov ou encore des shashliks et des mantis. Certes, dans les restaurant Ouigours, le plov et les laghman sont toujours rois, mais dans les restaurants chinois, c'est la surprise à chaque fois : du porc (!), des cacahuètes, des champignons, etc ... et ... du piment ...
On passe beaucoup plus de temps que d'habitude dans les magasins (quand on en trouve) puisque tout est nouveau et surtout traitre: pas moyen parfois de différencier des mangues de la viande de boeuf fumée ou des biscuits à des galettes de riz épicées. C'est un peu la surprise à chaque achat, mais c'est en tout cas très excitant ! Si seulement les Chinois n'était pas si maniaques avec les emballages: tout est emballé dans un plastique, mis sous vide et mis en rayon dans un joli carton. Et impossible de sortir du magasin sans avoir mis le tout dans un beau sac en plastique. Arrivés à Urumchi, on retrouve des grands magasins dont Carrefour ! De la frontière Kazakh à Urumchi, nous n'avions pas vraiment le choix. Les seuls endroits où nous pouvions nous ravitailler étaient souvent de pauvres petites échoppes pas tellement garnie ou des marchés en plein air ou nous pouvions montrer du doigts ce que nous voulions acheter. Alors depuis que nous sommes en ville, c'est un peu l'abondance, mais malgré la taille de ces magasins, impossible de trouver des produits familiers (du chocolat ? C'est quoi du chocolat !?!!) . Alors on teste, on goûte, on aime ou on déteste.
Il va falloir qu'on se fasse à La vie à la Chinoise, ou comment on ne comprend pas toujours la différence de mentalité. Ici, c'est chacun pour soi. Depuis la Turquie, à chaque fois qu'on demandait un renseignement, la personne à qui on s'adressait faisait vraiment son maximum pour nous aider. Ici, la réponse donnée (quand il y en a une) est bien souvent un moyen de nous faire disparaitre de la vue de notre interlocuteur.Malgré tout on trouve quand même des bonnes âmes pour nous donner un coup de main pour traduire un menu, nous indiquer une route ou nous souhaiter la bienvenue :) Alors aujourd'hui nous profitons des gens sympa qui veulent bien nous écouter et essayer de nous comprendre et nous devons apprendre à faire abstraction de ceux qui s'en foute et nous envoie sur les roses sans tellement de finesse. Et surtout on profite de pouvoir passer inaperçus au milieu d'une foule pressée (surtout lorsque Rémy passe devant nous avec son vélo couché :) )
Bien qu'on soit encore bien éloignés de Pékin, on ressent déjà toute la puissance de l'Empire Chinois ... Des viaducs paumés au milieu de la montagne pour supprimer quelques virages, des usines énormes tout au long de la route et des centrales à charbon de partout pour fournir l'électricité à tout ce beau monde ... mais qui plombe l'atmosphère d'un brouillard inquiétant à l'approche de chaque ville ...
Et que dire de la qualité des routes... !?! Nous avions presque perdu l'habitude du goudron depuis le Kyrgyzstan. En Chine, plus de piste en forme de tôle ondulée, plus de nids de poule, plus de cailloux sur la route qui font exploser nos pneus... Ici c'est des autoroutes à 2x2 voies (ou en construction) des stations services immenses et sans clients (sauf nous et pour de l'eau). Pas mal de circulation, mais tous font généralement attention aux cyclistes (plus qu'aux piétons ...) même si ils abusent beaucoup du klaxon ...
Et pour finir, petit aperçu de ce que l'on dépense depuis notre arrivée en Chine. La monnaie s'appelle le Yuan. Il faut compter environ 10 Yuan pour 1 € ou 6.5 Yuan pour 1 CHF . Le coût de la vie est vraiment très avantageux pour nous, en tout cas en ce qui concerne la nourriture. Depuis une semaine que nous sommes à Urumchi, nous allons pratiquement tous les jours au restaurant. On y mange pour moins cher que si on devait s'amuser à faire des courses et à cuisiner. Un plat coûte en moyenne entre 12 - 18 Yuan (2-3$) et cela nous permet de tester différents plats tout en mangeant très copieusement ! Nous profitons aussi d'acheter du pain, puisque paraît-il les Chinois n'en mangent pas. Nous sommes donc très contents que les Ouïgours en fasse toujours, et cela nous coûte 1Yuan pour 1 pain. Une nuit dans une auberge nous plume de 35 Yuan par nuit et par personne et les frites chez un célèbre fast food sont hors de prix (8 Yuan la portion) ...
Mais après 8 jours de repos à Urumchi, il est temps maintenant pour nous de retrouver la route ! Nous avons beaucoup hésiter sur l'itinéraire pour les semaines à venir. Aller avec Rémy dans les montagnes Tibétaines au risque de se les peler sévère ? Ou filer directement à Chengdu et profiter d'un temps plus clément mais de routes moins intéressantes à nos yeux ? Beaucoup de nuits à y réfléchir et peu qui nous ont réellement portées conseils. Nous allons donc prendre la route qui nous laissera le moins de regrets: Les montagnes ! Nous savons que le réseau de transport en commun est vaste en Chine, on sautera donc dans un bus si les températures ne sont pas supportables, mais au moins on va tenter le coup !
PS: Nous avons maintenant 7 heures de décalage avec notre bonne vieille Europe... Ca commence à faire et c'est en le réalisant qu'on se dit qu'on est vraiment loin !