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Salam ! Welcome to IranUne fois la frontière passée, la route descend sur plusieurs dizaines de kilomètres et on se retrouve finalement 1000 m moins haut qu'à Dogubayazit. Il fait chaud, beaucoup plus chaud que dans les montagnes ... Et ce n'est que le début. On arrive en fin d'après-midi dans la petite ville de Maku et notre première préoccupation sera d'essayer de trouver un dictionnaire et une carte correcte de l'Iran, et pas seulement en Farsi si possible, c'est mieux pour la lire ... Impossible. Malgré l'aide de plusieurs gentille âmes, la ville n'est visiblement pas assez habituée aux touristes ... On passe donc la soirée tranquillement dans un petit hôtel et je me pavane devant le miroir à tester différentes manière de mettre mon foulard en copiant les jeunes filles que j'observe discrètement dans la rue depuis mon balcon. Ici, très peu de burka ou de chador. Les jeunes filles nouent un foulard coloré autour de leurs têtes en laissant très soigneusement dépasser le plus possible de cheveux. Maquillage et rouge à lèvres sont de rigueur. Beaucoup de jeunes sourient et gloussent en nous regardant passer et certaines nous questionnent en anglais: Welcome to Iran ! Where are you from ? What do you think about Iran ? Et re-gloussement (traduction: Bienvenue en Iran ! D'où venez vous ? Que pensez vous de l'Iran?). La plus part ne prennent même pas le temps d'écouter nos réponses ... Mais on est déjà impressionné par le nombre de personnes, jeunes et vieux, qui parlent plus ou moins bien anglais. Ca nous change de la Turquie où presque seuls nos hôtes de couchsurfing pouvaient tenir une conversation normale avec nous.
Très vite, j'aurais l'obligation par la mère de retirer mon foulard et de me mettre à l'aise, c'est à dire, en manches courtes ... Je comprendrais assez vite que la plupart des iraniennes sont désolées pour moi de la tenue vestimentaire que je dois adopter dans leur pays. La tenue islamique est de rigueur dans tous les lieux publics mais dans les maisons, les gens font ce qu'ils veulent : parfois elles gardent leur voile (mais est-ce parce que Eric est là ?) parfois elle se mettent en short dès qu'elles rentrent à la maison ...
Même si elles sont assez moches de l'extérieur (selon les standards européens ... ), l'intérieur est souvent assez beau et bien fini avec souvent la climatisation. Mais la chose la plus remarquable est qu'il n'y a (quasiment) pas de mobilier : une télé sur un meuble à roulette, parfois un canapé et 2 fauteuils mais bien souvent pas de table, pas de chaise, pas de buffet. Pas de babioles, de souvenirs, de photos ... C'est plutôt le genre épuré. Par contre le sol est couvert de tapis et de coussins. Évidement, aucune chaussure ne doit passer le pas de la porte.
Les dames exclusivement préparent la cuisine, à l'exception des "kebabs" (nom générique pour des grillades), qui, comme presque partout dans le monde, sont dédiés aux hommes ... Comme il n'y a pas de mobilier, un toile en plastique posée sur les tapis au milieu du salon fait office de table et tout le monde s'assoit autour. Du point de vue politique, cette famille était plutôt du genre conservatrice ... Ils nous expliqueront que Khomeini, le leader de la révolution islamique de 1979 est un grand homme, tout comme son successeur et l'actuel président Ahmadinejad ... Le tout en s'extasiant devant la TV gouvernementale qui passe tous les jours des reportage sur les martyrs de la guerre avec l'Irak ... Ceci dit, le site de l'église était magnifique, et il nous donnera surtout un bon aperçu du sport favoris des iraniens le vendredi (seul jour de repos officiel de la semaine): le pique-nique. Rien que pour ce site perdu dans les gorges, c'est une bonne centaine de familles de plus de 10 personnes qui avaient sortis la tente, le barbecue et les bonbonnes d'eau fraiche ... Mais non, pas de bière, ni de rosé ... Juste quelques bières sans alcool aromatisées à la pêche ou à la pomme pour faire comme si ... On essaie de filer à Tabriz pour trouver une carte et un guide touristique, mais sans carte justement c'est pas facile et on se plante un peu sur les distances qu'il reste à parcourir. On se crève pour rien en pensant qu'on y serait en 2 jours alors qu'il reste en réalité plus de 200 km ... Résultat, après une nuit dans un hôtel pourri, tenu par un vieux dégeu à Jolfa, on repart difficilement et après 20 km Eric est complètement HS, pas encore habitué aux bactéries et à la chaleur iranienne ... Après délibération rapide du jury, on se dit que se taper 30km de montée par 50°C en étant crevé, c'est pas tellement super fun et que le plus raisonnable, c'est de faire du stop ... Après 5 min d'attente, un gentil pick up bleu nous embarque, en nous faisant cependant clairement comprendre de nous planquer en cas de présence policière. On apprendra plus tard que ces milliers de picks up bleu qui sillonnent l'Iran on la réputation d'être les plus dangereux conducteurs de la route ... Pas de soucis pour nous. Merci !
Eric et Lydie partent de la maison pas très frais car ils sortent du bus. Ils vont vite à l'Ambassade de France à Genève pour demander les lettres de recommandation. Ils arrivent juste à temps pour faire la demande mais il leur faut revenir demain pour les chercher. Ah oui, c'est vrai, les ambassades, ça travaille jamais après 13h ... Donc pas la peine d'aller à l'ambassade de Suisse, autant aller visiter le palais de l'ancien roi qui est à Bern. Oups, le palais il est fermé le mardi ... alors ils rentrent à la maison.
Eric retourne à Genève pour récupérer ses lettres et Lydie va à l'ambassade de Suisse à Zurich pour faire sa demande. Arrivée là bas, elle apprend qu'il faut payer CH 120.- pour 3 bout de papiers mais elle se rend compte qu'elle a oublié les sous à la maison ... Elle attend Eric à Olten qui est en route et ensemble ils font vite l'aller retour à la maison pour prendre des dollars restés sagement dans les sacs. En jonglant un peu avec les métros et les taxis, ils reviennent à temps pour récupérer les lettres de recommandation Suisse mais trop tard pour faire les demandes de visas. Pour gagner du temps le lendemain, ils partent en repérage à Bâle pour trouver les ambassades Ouzbek et Kirgize.
Départ pour Bâle, ça passe juste pour l'Ouzbekistan qui demandait un formulaire par internet qu'ils n'avaient pas fait. Ensuite ils vont payer CHF 200.- dans une banque à Zurich pour le visa Kirgize. Le temps qu'ils trouvent la banque et qu'ils en reviennent, l'ambassade Kirgize est fermée, mais ils arrivent juste au moment où le consul rentre du resto et lui refilent de force tous les documents pour que la démarche soit lancée. Finalement, on s'entend vraiment bien avec Arash, alors il nous invite à une soirée avec ses amis. Et ses amis, ils sont cool aussi. Autour de quelques bouteilles de leur vin fait maison (Et oui, c'est pas illégal d'acheter 200kg de raisin) on apprendra qu'ils ont tous participé aux manifestations lors des dernières élections et que eux franchement, ils aiment pas trop cette petite dictature ... Ils aiment la nature et l'aventure et parlent tous couramment anglais, même sans être sortis de leur pays. Alors finalement on décide d'aller passer le week-end avec eux ... Commentaires (1)
Votre temps d'attente est estime a ...Votre temps d'attente est estimé à ... 12 jours !
Après 6h de route en direction de Bandar-e-Anzali, vous passez du bon temps au bord de la mer Caspienne, goûtez une fois de plus aux délicieux kebab de poulet accompagné encore une fois d'alcool fait maison et vous initiez à la cuisine traditionnelle iranienne grâce à Solmaz après de longues heures passe dans la mer.
Après 6h de route aussi, vous arrivez à Hamedan, faites 7h de spéléo avec une baignade dans de l'eau à 7°C, reprenez le bus à 23h pour refaire 7h de trajet, mangez un peu de Kale Pache à Rasht (petit déjeuner à base de tête de veau : langue, yeux, et cervelle) et vous arrivez à7h ke matin à Bandar-e-Anzali pour profiter aussi de l'eau, à 32°C cette fois ... Nous voulons ensuite faire un tour dans les montagne de Zagros, alors on se pointe à la gare routière de Ispahan et on saute dans le dernier bus pour Shar-e-Kord. Pas de plan très précis pour le soir, seul un hôtel réputé miteux, mais on espère secrètement pouvoir se faire inviter chez une bonne âme ... Dès qu'on monte dans le bus, deux jeunes filles changent de places pour venir s'asseoir à côté de nous ... enfin, de moi ... parce que à côté d'Eric c'est interdit. Mais ça y est, le temps d'attente est écoulé et il est temps de retourner à Tehran, encore en bus de nuit et le matin suivant, nos visas Kirgiz et Ouzbek sont dans nos passeports ! Iran, suite et fin ... Enfin !Enfin ... On va enfin rouler ! Arrivés à Tabriz il y a plus de 3 semaines, nous ne savions plus tellement pourquoi nous pédalions. Depuis la fin de la Turquie, beaucoup de grandes routes en construction, beaucoup de trafic, on se demandait parfois pourquoi nous avancions péniblement à 15 km/h alors qu'en 2h nous pouvions sauter de villes en villes sans trop de sueur en prenant simplement le bus... Eh bien après cette pause plus ou moins forcée, nous savons de nouveau maintenant quel plaisir nous avons à voyager ainsi ! Si vous voyagez en bus, vous allez plus vite, vous profitez beaucoup plus des attractions touristiques, des glaces et des facilités offertes par les villes ... Mais vous ne voyez que ça ! Si nous avons décidé de partir voyager à vélo, c'est surtout parce que nous aimons découvrir les petites routes, nous perdre dans les montagnes kurdes, dormir à la belle étoile, se faire offrir des pastèques et de l'eau par des villageois bienveillants, et se dire que tout ce chemin, on l'a parcouru à la force de nos mollets et que malgré les moments de doute et les montées à 15%, on est arrivé ici (presque) en vélo ! Et ça franchement, c'est grisant ! |