Iran: A voir

Iran : À voir / à faire

Routes parcourues
Nous sommes entrés en Iran par la douane de Bazargan, à environ 35 km de Dogubayasit en Turquie. Absolument aucun problème à la douane, formalités standard, prise des empreintes pour Eric (Français) mais pas pour moi (Suisse) Nous avons ensuite roulé de la petite ville de Maku jusqu'à Tabriz (ou presque) en passant par Jolfa et en suivant la rivière Aras et la frontière Azeri.
Après quelques jours à Tabriz,  nous avons pris le bus de nuit jusqu'à Téhéran, fait nos demandes de visa et en les attendant, nous avons pris nos sacs à dos et voyagé en bus dans le sud du pays. Esfahan, Yasuj, Shiraz, Persepolis, Yazd..
Retour à Téhéran, nous quittons la capitale avec nos passeports en direction de Gorgan pour renouveler notre visa Iranien en 2h, puis moitié bus moitié vélo, nous nous retrouvons à Mashad via le parc national du Golestan.
Mashad, demande de visa pour le Turkmenistan et nous filons ensuite vers le nord pour passer la frontière de Bajgiran a quelques 30km de Asgabat.
Nous avons été un peu frustrés d'être arrivés en Iran si tard dans la saison. Il fait beaucoup trop chaud pour rouler en plein été, mais nous n'avions pas trop le choix. Nous étions pressés d'arriver en Asie Centrale, surtout pour ne pas être trop tard ensuite dans les hautes montagnes et se faire surprendre par l'hiver au Kirgizstan. Nous aurions du partir un mois plus tôt depuis la Suisse. Mais partis en mars, nous avons déjà du subir l'hiver européen, alors en février ....

Etat des routes
Du beau goudron, beaucoup de circulation. Avec le prix d'un plein d'essence ne dépassant pas le prix de 1$ (pas par litre, mais bien pour un plein!), les Iraniens circulent beaucoup, pour de longues distances et ils sont nombreux a le faire, surtout les weekends et les jours fériés. En ville, c'est les mobylettes qui prennent le relais et qui nous collent littéralement avant de nous laisser avec les camions et les bus. Il y a du monde en Iran, et puisque les piques-niques sont pratiquement la seule chose qui est autorisée par le gouvernement, les gens sortent de chez eux des qu'ils le peuvent pour profiter du grand air.
Rubrique bonus: prendre le bus en Iran. Pas besoin de réserver vos billets a l'avance. Il y a beaucoup de bus entre chaque ville. Quand on dit beaucoup, ca veut dire beaucoup. Nous nous sommes pointés un soir a la gare routiere de Téhéran avec espoir de trouver des places pour aller a Esfahan. Il est presque minuit et la gare est une vraie fourmillere et il aura fallu moins de 10 minutes pour qu'on soit confortablement installés dans un bus VIP ! Lisez ou relisez les aventures d'Eric lorsqu'il est parti faire de la spéleo avec Arash et les copains avant de venir me retrouver la mer.

Cartes routières
Nous avons perdu notre carte routière de l'Iran chez Erman, a Erzurum. Pas de bol, nous n'avons pas retrouvé de bonne carte pour la traversée du pays. La seule que nous avions n'étais pas précise, pas de relief, km erronés, villages mal places, pas vraiment pratique !

Ravitaillement
Difficile de bien manger en Iran, hors des familles nous hébergeant. Les endroits publics ou les gens peuvent se retrouver sont très souvent interdits et les bons restaurants sont donc chers (ou en tout cas hors de notre budget) et les seuls endroits que nous trouvions étaient de pauvres sandwichs assez mauvais. Pas du tout le cas comme je l'ai dit dans les familles ou c'était toujours un régal ! Les repas se prennent a même le sol, la famille étant réunie assise en cercle autour des plats que l'on se partage. Pas facile de rester les jambes croisées le temps d'un repas, surtout lorsqu'on a des kms dans les mollets et que l'on est pas habitues a cette position. L'eau est en libre service gratuitement dans toute les villes. Fraîche et potable, nous en avons bien profité.

Logement
Les iraniens sont très accueillants et généreux, avides de savoir ce que l'on pense de leur pays et de nous le faire découvrir. Les sites d'hôspitalité de warmshowers et de couchsurfing marchent très bien dans le pays. Pour le reste, nous avons dormi dans une guesthouse a Esfahan et a Yazd (entre 7$ et 15$ par personne en chambre double) et nous avons forcé la porte d'une famille lorsque Eric, malade, ne pouvait plus avancer. Nous avons aussi parfois trouvé des coins sympas pour faire du camping sauvage. Avec ou sans la tente, nous avons dormi plusieurs fois a la belle étoile lorsque l'endroit le permettait: climat sec, pas de moustiques puisque dans le désert et un ciel magnifique rempli d'étoiles filantes. Les Iraniens pratiquent beaucoup le camping "en groupe". Au milieu des villes ou dans les parcs nationaux, mais rarement tout seul comme nous aimions le faire. Ils étaient parfois très inquiets pour nous lorsque nous plantions la tente au milieu de nul part. Beaucoup d'avertissement comme quoi il y avait des loups, des brigants ou simplement que c'était trop dangeureux.  Nous prenions toujours ces "menaces" a la légère puisque nos interlocuteurs n'étaient pas trop crédibles a nos yeux et chance ou pas, tous nos bivouacs se sont toujours très bien passés!
Les Iraniens mangent et dorment par terre, avec pour matelas une simple natte pas très épaisse mais sur laquelle on dort étonnamment bien.

Argent
Les banques Iraniennes subissent un embargo face "au monde extérieur" et il est donc absolument IMPOSSIBLE de retirer de l'argent avec votre carte de crédit. L'ATM iranien croira même que votre carte est une fausse et vous "l'avalera" ! Seule solution, retirer en cash le montant que vous estimer dépenser dans le pays AVANT de passer la douane. Nous avions pour le coup retirer des Lires Turques, que nous avions changées en Dollars (USD) puis que nous rechangions petit a petit en Rial en Iran. Nous avions sur nous environ USD 2000 .- pour une durée de 6 semaines sur place, et cela n'a pas été de trop. Nous avions entendu que l'Iran était un pays très bon marché, mais nous avons trouvé au contraire que la vie coûtait assez cher. Seuls les transports en commun sont ridiculement bas. A Téhéran, il faut compter environ 0.02 $ pour un trajet avec les BTS ou les bus (compartiments hommes - femmes séparés), et 1$ de l'heure pour les autres bus entre les villes.
En cas d'urgence, on connaît des cyclos qui ont pu se ravitailler en cash via l'Ambasse de France de Téhéran et d'autres qui ont reçu l'aide d'un hôtelier de la ville.
Autre astuce a régler avant de faire vos achats en Iran, sachez que la monnaie officielle est le Rial  (1$ valait environ 10'000 Rials) mais que tout le monde parle en Toman (qui vaut 10 Rials) Perdu ? C'est normal, mais au début, prenez l'habitude de demander a votre interlocuteur si il vous parle en Rial ou en Toman !
Et pour vous mettre au parfum, gardez aussi en tête que les Iranniens pratique le "Taarof" pour tout et n'importe quoi. Les chauffeurs de taxis, les marchants de patates et même votre voisin dans le bus. Petite leçon de taarof ...

Habillement
Petit complément pour vous mesdames, puisqu'un voyage en Iran implique quelques contraintes vestimentaires. A savoir: port du voile obligatoire, que vous soyez musulmane ou pas. Vêtements longs couvrant vos chevilles et vos poignets, la règle poussant même jusqu' a avoir une chemise recouvrant vos fesses. Toutes les Iraniennes ne portes pas de "chador" (long drap noir recouvrant tout le corps) Les filles a Téhéran sont très maquillées et porte des vêtements et des voiles de couleurs assorties. Beaucoup de femmes se font refaire le nez et le port du voile laisse apparaître une plus ou moins grande partie de cheveux !
Je portais mes sandales, en ville ou pour rouler et cela n'a jamais pose un problème. Héloise me disait même que vers la fin de son séjour, elle ne portais plus le voile sous son casque ! Pour les messieurs, pas trop de contraintes, vos genoux devant tout de fois être cachés par un short long ou un pantalon. Eric portait souvent une chemise, en ville ou pour rouler, plus pour se protéger du soleil et par solidarité !

Sites touristiques
Nous avons adorés Esfahan et ses mosquées, la ville de Yazd en plein milieu du désert reste notre préférée. Téhéran pour les soirées passées avec Arash et ses amis, le bord de la mer Caspienne, le site de Persepolis près de Shiraz, Tabriz pour sa mosquée et son bazar et les nuits a la belle étoile juste avant de passer la frontière Turkmène.

Les iraniens sont très accueillants et généreux, avide de savoir ce que l'on pense de leur pays et de nous le faire découvrir. Les sites d'hospitalité de warmshowers et de couchsurfing marchent très bien dans le pays. Pour le reste, nous avons dormi dans une guesthouse a Esfahan et a Yazd et nous avons force la porte d'une famille lorsque Eric, malade, ne pouvait plus avancer. Nous avons aussi parfois trouvé des coins sympas pour faire du camping sauvage. Avec ou sans la tente, nous avons dormi plusieurs fois a la belle étoile lorsque l'endroit le permettait: climat sec, pas de moustiques puisque dans le désert et un ciel magnifique rempli d'étoiles filantes. Les Iraniens pratiquent beaucoup le camping "en groupe". Au milieu des villes ou dans les parcs nationaux, mais rarement tout seul comme nous aimions le faire. Ils étaient parfois très inquiets pour nous lorsque nous plantions la tente au milieu de nul part. Beaucoup d'avertissement comme quoi il y avait des loups, des brigants ou simplement que c'était trop dangeureux.  Nous prenions toujours ces "menaces" a la légère puisque nos interlocuteurs n'étaient pas trop crédibles a nos yeux et chance ou pas, tous nos bivouacs se sont toujours tr s bien passés!