Ce mardi 6 avril, le changement est assez radical dès qu'on passe la frontière ...

Pour rouler tout d'abord : la route cyclable Eurovélo 6 qu'on suit depuis Passau et qui est normalement fléchée jusqu'à la Mer Noire est de plus en plus souvent un chemin de halage fait de cailloux et / ou de boue. Et il ne faut finalement plus tellement espérer pouvoir suivre cet itinéraire sans en avoir la carte détaillée (que nous n'avons pas) car le fléchage est maintenant assez sporadique. Et même avec une bonne carte du pays (que nous avons tout de même ...) il faut interpréter les routes secondaires comme des chemins où la moyenne horaire en prend un sacré coup. Globalement, les routes en dehors des nationales (qui sont d'ailleurs interdites aux vélos la plupart du temps) sont pleines de trous et avec une signalisation hasardeuse.

Cependant, on est assez content de voir que les gens font généralement très attention à nous (bien plus qu'en France ...) et patientent parfois plusieurs minutes derrière nous pour pouvoir s'écarter suffisement. Beaucoup de personnes se déplacent à vélo dans les villages donc ils ont l'habitude ... On trouve encore des longues portions de piste cyclables.

Le paysage et les villages changent aussi radicalement : le Danube s'étale maintenant sur plusieurs centaines de mètres de larges dans des marécages et il n'est plus possible de rouler vraiment au bord, on passe donc à travers la plaine protégée par les digues. Les villages traversés sont assez différents puisque on passe d'un petit village qui respire le bon vieux communisme à un village champignon fait de splendides villas toutes construites dans les 3 années précédentes.

Pour la première nuit en Hongrie, c'est camping sauvage, au coin d'un champ après avoir un peu tourné pour trouver un coin abrité du vent, mais on aura finalement droit à un magnifique couché de soleil.

7 avril 2010
Le deuxième jour, on passe par hasard dans la superbe ville de Gyòr, dont on ne sait rien mais qui a un centre ville magnifique. On en profite pour trouver des vis pour réparer des bricoles qui nous seront d'ailleurs offertes dans les deux magasins en soutient de nos vacances : "No money, it's a gift. Have a good time in Hungary !". On en profite pour apprendre et utiliser notre premier mot Hongrois : "Köszönöm" - "Merci". Comme en Slovaquie, c'est finalement le premier mot qu'il nous a paru nécessaire d'utiliser. (en général l'anglais est assez bien compris jusque là).

C'est aussi ce jour là que nous avons fait le plein d'essence le moins cher de notre vie (en attendant l'Iran ... ) : 150 forints soit 0.5€, pour un demi litre de sans plomb pour le réchaud ... C'était assez comique de voir la tête des gens dans la station essence ...

Un peu plus dur de trouver à dormir ce soir là, on fini encore au coin d'un champ, mais en plein milieu de la ville de Tatabanya.

8 avril 2010
Objectif Budapest, mais le vent et le profil valloné rendent la mission un peu plus dure que prévue.
A midi on pique nique sur la place de Bicske et Agathe commence à nous faire la discussion en voyant nos vélo. Elle veut absolument trouver un moyen de nous aider dans notre parcours et nous dit qu'elle pourrait contacter des amis à elle pour nous héberger dans le sud de la Hongrie ...
On reprend la route et on arrive à Budapest en passant par une 3 voies et il nous faudra encore une heure depuis le panneau Budapest pour arriver au centre ville et rejoindre notre hôtel tout confort que nous offre Karbonic pour 2 nuits.

On avait quitté Vienne presque plus fatigués qu'en arrivant donc cette fois on ne voulait pas se stresser à tout voir ... Budapest c'est pas si loin ... On ne fera donc que le strict minimum : ballade en centre ville histoire de prendre quelques photos et on ira quand même aux Bains thermaux Széchenyi le soir, ca en vaut vraiment la peine.

On fait même une nuit de plus dans un camping en ville histoire de ne pas repartir trop fort, c'est d'ailleurs de ce camping qu'on vous écrit. En plus, même en vélo, on a parfois l'impression que tout défile super vite ... Vienne, Bratislava, Budapest ... alors c'est sûr on aimerait bien rester plus longtemps, mais se loger dans les grandes villes c'est pas donné non plus ... Maintenant ça va se calmer un peu, 450 km avant Belgrade et encore 1500 avant Istanbul. On va d'ailleurs quitter un peu la route du Danube pour descendre en direction de deux jolies villes parait il : Kecskemét et Szeged. Ca nous manquait un peu de ne pas avoir de guide alors on a téléchargé des guides Lonely Planet, c'est bien pratique, on peu acheter seulement les chapitres qu'on veut.

Côté forme, Lydie est au taquet mais moi j'ai connu mieux : rhume depuis 10 jours et une douleur au genou droit qui prend doucement mais surement le nom de tendinite ... ca fait pas rigoler ... :( J'espère que le re-réglage du vélo et que les étirements soulageront la chose.

Merci pour vos commentaires, mails et messages... ça fait toujours très, très plaisir d'avoir des nouvelles ! ;)